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À La Une - Liban

Crise économique : en l'espace de quelques heures, deux hommes tentent de s'immoler par le feu au Liban-Sud

Ces deux malheureux ont menacé de mettre fin à leurs jours devant le siège municipal de Saïda et devant une banque à Jdeidet Marjeyoun.

Photo ANI recentrée d'un homme d'un homme tenant un bidon rempli d'essence à Saïda.

Deux hommes ont tenté jeudi de s'immoler par le feu au Liban-Sud, s'ajoutant à la liste des personnes ayant tenté de se suicider ou qui se sont donnés la mort ces derniers mois sur fond de crise économique et financière aiguë au Liban.

En début de soirée, un homme ayant des difficultés financières a ainsi tenté de s'immoler devant le siège de la municipalité à Saïda, avant d'en être dissuadé par ses amis. Selon notre correspondant sur place, Mountasser Abdallah, M.F. est monté sur le toit d'une voiture, s'est aspergé d'essence et a sorti un briquet. L'armée libanaise s'est rendue sur les lieux. Un officier s'est alors approché du malheureux qui a fini par se calmer et descendre du toit. Des contacts ont été pris avec les autorités compétentes pour examiner son cas et l'aider.

Plus tôt dans la journée, les Forces de sécurité intérieure avaient empêché un autre homme, N.R., originaire du village de Chebaa et résidant à Kleïaa, au Liban-Sud, de s'immoler devant une banque  à Jdeidet Marjeyoun. Il expliquait avoir des soucis financiers avec l'établissement en question. Des agents des FSI sont alors intervenus pour le calmer. Ils ont réussi à l'escorter en l'empêchant de passer à l'acte.

Dimanche, c'est un ressortissant syrien qui s'était immolé par le feu à Taalabaya, dans la Békaa libanaise, en raison de ses conditions de vie difficiles. B.K. né en 1968, a été transporté à l'hôpital dans un état critique. Il souffre de brûlures au 3e degré.

D'autres tentatives de suicide par le feu ont également été enregistrées ces derniers jours en raison de procès-verbaux dressés pour des infractions aux mesures de confinement prises pour enrayer la propagation du nouveau coronavirus.

Jeudi dernier, un homme avait menacé de s'immoler place de l’Étoile, à Saïda, en raison de sa situation précaire, en arrosant sa voiture d'essence et en menaçant d'y mettre le feu, pendant qu'il se trouvait à l'intérieur, pour protester contre le procès-verbal qui lui avait été dressé pour avoir ouvert son échoppe de garagiste-électricien. Des responsables locaux, les pompiers, l'armée et la police sont immédiatement intervenus pour l'empêcher de passer à l'acte.

Le 28 mars dernier, un homme avait tenté de s'immoler dans le quartier de Mazraa, à Beyrouth, après avoir été verbalisé par la police dans le cadre des contrôles effectués pour s'assurer du respect des mesures de confinement.

La mobilisation générale, proclamée par le gouvernement libanais pour tenter d'enrayer la pandémie de nouveau coronavirus et prolongée aujourd'hui jusqu'au 26 avril, vient aggraver encore plus les crises économique et financière que traverse le Liban. Pour tenter de juguler les effets de ces crises successives sur les populations les plus défavorisées, le gouvernement a promis une aide de 400.000 livres aux familles dans le besoin.



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commentaires (3)

NOS ABRUTIS CORROMPUS, VOLEURS ET INCOMPETENTS AVEC LES PREDATEURS FINANCIERS QUE SONT LES BANQUIERS NE DONNENT PLUS LE CHOIX AUX CITOTENS QUE DE MOURIR DE FAIM OU DE CORONAVIRUS. QUI VA LES JUGER ET QUI VA RECUPERER LES MONTANTS VOLES PAR CES ALIBABAS ?

LA LIBRE EXPRESSION

22 h 48, le 09 avril 2020

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Commentaires (3)

  • NOS ABRUTIS CORROMPUS, VOLEURS ET INCOMPETENTS AVEC LES PREDATEURS FINANCIERS QUE SONT LES BANQUIERS NE DONNENT PLUS LE CHOIX AUX CITOTENS QUE DE MOURIR DE FAIM OU DE CORONAVIRUS. QUI VA LES JUGER ET QUI VA RECUPERER LES MONTANTS VOLES PAR CES ALIBABAS ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 48, le 09 avril 2020

  • Et ce n’est que le début... Le Libanais a toujours été débrouillard, inventif, travailleur et comptait toujours sur la structure tribale et les petites magouilles pour continuer de survivre plus ou moins décemment... Mais là où tout s’écroule autour de lui, et qu’il réalise qu’il commence à sombrer dans la misère avec toutes les ressources traditionnelles qui s’épuisent autour de lui, son orgueil et sens de l’honneur prennent le dessus et il préfère se suicider plutôt que de survivre dans la mendicité... Et on ne voit pas la lumière au bout du tunnel avec des responsables et une classe aisée qui vivent dans leur tour d’ivoire, insensibles à cette misère humaine... Les ONG et organismes de charité ne sont qu’un sparadrap sur un cancer national généralisé.

    Saliba Nouhad

    22 h 20, le 09 avril 2020

  • Depuis 1920, il n'y a jamais eu des suicides et des tentatives de suicides comme ces temps-ci sous le régime de l'accord de Chiyah-Munich entre Michel Aoun et une formation qui porte allégeance à un Etat étranger.. Nous arrivons au stade de devenir un Kaliningrad iranien sur la Méditerranée avec toutes ses conséquences Mourir de faim ou de coronavirus, c'est la même chose, disent les Tripolitains..

    Un Libanais

    21 h 13, le 09 avril 2020

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