Le directeur général de la présidence de la République, Antoine Choucair, a annoncé que tous les participants à la réunion économique et financière de haut niveau ayant eu lieu samedi en fin de matinée à Baabda sur la question du remboursement des eurobonds avaient décidé de "soutenir le gouvernement dans toutes les décisions qu'il prendrait à ce sujet, à l'exception d'un paiement des dettes dues".
"Les participants à la réunion ont approuvé, à l'unanimité, la décision de soutenir le gouvernement dans tous les choix qu'il fera concernant la gestion des dettes du pays, à l'exception d'un paiement de ces échéances", a annoncé M. Choucair à l'issue de la réunion. Il a souligné que les responsables présents à Baabda avaient discuté de l'importance d'établir et d'appliquer "un plan de sauvetage basé sur des réformes financières, administratives et bancaires et d'un plan de relance socio-économique, comme cela est prévu dans la déclaration ministérielle".
Étaient présents à cette réunion le chef de l’État Michel Aoun, le président de la Chambre Nabih Berry, le Premier ministre Hassane Diab, la vice-présidente du Conseil, Zeina Acar Adra, les ministres des Finances et de l’Économie, respectivement Ghazi Wazni et Raoul Nehmé, le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, et le président de l'Association des banques Salim Sfeir, les conseillers Charbel Cordahi, Georges Chalhoub et Ahmad Jishi, et des représentants des sociétés de conseil Lazard et Cleary Gottlieb.
Le gouvernement doit trancher, au cours d'un Conseil des ministres en cours au palais présidentiel, la question du remboursement ou non des prochaines échéances des titres de dettes publiques en devises émises par le pays, dont une première de 1,2 milliard de dollars à solder le 9 mars, alors que le pays croule sous une dette avoisinant les 92 milliards de dollars, soit plus de 150 % du PIB.
Le Premier ministre doit, en outre, s'adresser aux Libanais, via un discours télévisé, samedi à 18h30.
Dans quelques heures, le Liban va "officiellement" annoncer ne pas pouvoir payer ses dettes", a écrit sur son compte Twitter, samedi matin, le député Alain Aoun, membre du groupe parlementaire du Liban Fort (dont le Courant patriotique libre fondé par le président Michel Aoun est la principale composante).
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RESTRUCTURATION DE LA DETTE. ET DEPART DE TOUTE LA CLIQUE ALIBABIENNE QUI A GOUVERNE DEPUIS TRENTE ANS CE PAYS ET LE GOUVERNE ENCORE. ETAT, ARMEE ET PEUPLE. ET RIEN D,AUTRE ! LE NOEUD GORDIEN DOIT ETRE TRANCHE !
17 h 00, le 07 mars 2020