Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé lundi dans une déclaration à préserver "le caractère pacifique des manifestations" au Liban, au lendemain des violents accrochages ayant opposé la nuit dernière des partisans du Hezbollah et du mouvement Amal à des protestataires qui contestent depuis 40 jours la classe dirigeante accusée d'incompétence et de corruption.
Les membres du Conseil "demandent à tous les acteurs de mener un dialogue national intensif et de maintenir le caractère pacifique des manifestations en évitant la violence et en respectant le droit à protester en se rassemblant pacifiquement", indique cette déclaration. Ce texte a été approuvé à l'unanimité à l'issue d'une réunion régulière du Conseil sur le Liban. Les membres du Conseil "saluent le rôle exercé par les forces armées libanaises et d'autres institutions de sécurité de l'Etat pour assurer la défense de ce droit", ajoute la déclaration.
La tension était brusquement montée plusieurs heures durant dans la nuit de dimanche à lundi, essentiellement au niveau de la voie-express du Ring, mais aussi sur la place Riad el-Solh, après que des hommes, dont certains brandissaient des drapeaux du Hezbollah, ont attaqué les manifestants qui avaient bloqué les routes. L'armée et la police sont intervenues pour séparer les deux camps, tirant des gaz lacrymogènes.
Une enquête sur ces événements a été ouverte, sous la supervision du procureur général, le juge Ghassan Oueidate. Le secrétaire général du Haut-Comité des secours, le général Mohammad Kheir, a de son côté inspecté les lieux pour évaluer les dégâts.
Depuis le 17 octobre, le Liban est secoué par un soulèvement inédit ayant mobilisé des centaines de milliers de manifestants, qui crient leur ras-le-bol face à une économie au bord du gouffre, mais aussi une classe politique jugée corrompue et incompétente, dominée depuis des décennies par les mêmes clans.
Lire aussi
Retour sur une « nuit d’horreur » rue Monnot
Affrontements dans le centre-ville de Beyrouth : le jour d'après
La contestation opte pour l’escalade, mais la fermeture des routes ne fait pas l’unanimité
Un forcing diplomatique dans l’espoir d’un dénouement de la crise
commentaires (3)
Les trois TRAITRES HB Amal et le CPL feront tout leur possible pour imposer leur gouvernement maintenant que le conseil de sécurité les a à l'œil. Ils vont accélèrer l'exécution de leur plan par la force. Nous ne céderont pas et nous sommes prêts à mourir plutôt que de céder le Liban à cette bande d'archaïques et aux mollahs.
Sissi zayyat
23 h 01, le 25 novembre 2019