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À La Une - Liban

Aoun n'a pas rejeté la loi anti-corruption, affirme la présidence de la République

Le texte avait été adopté par le Parlement en juin dernier, mais le chef de l'Etat l'avait renvoyé à la Chambre.

Photo AFP / HO / DALATI ET NOHRA

La présidence de la République libanaise a démenti samedi les informations selon lesquelles le chef de l’État aurait rejeté la loi encadrant la lutte anti-corruption qui avait été adoptée par le Parlement. Des déclarations qui interviennent au moment où le pays connaît son dixième jour consécutif de manifestations inédites contre le pouvoir politique.

En juillet dernier, le président Aoun avait refusé de signer les lois sur la lutte contre la corruption et l'exemption de permis de travail pour les enfants nés de mère libanaise, qui avaient été adoptées fin juin par le Parlement, et les avait renvoyées devant la Chambre. Selon notre correspondante au palais de Baabda, Hoda Chedid, le chef de l’État estimait que ces lois étaient incomplètes. En ce qui concerne la loi organisant la lutte contre la corruption, la présidence avait précisé avoir renvoyé le texte au Parlement, afin qu'elle soit entre autres modifiée pour être mieux intégrée à la stratégie nationale de lutte contre la corruption, qui doit encore être approuvée. La présidence souhaitait également que le texte de loi soit revu afin d'englober la lutte contre la corruption dans le secteur privé et de modifier les mécanismes de nomination des membres de la commission indépendante prévue dans le texte original.

"Certains médias et réseaux sociaux ont partagé des informations imprécises au sujet du renvoi au Parlement par le président de la République de la loi pour la lutte contre la corruption dans le secteur public et sur la création d'une commission nationale de lutte anti-corruption", écrit le palais de Baabda. "Le président Aoun n'a pas rejeté la loi anti-corruption mais l'a renvoyée au Parlement afin d'y introduire des modifications", ajoute la présidence. "La loi qui a été renvoyée ne concerne pas les propositions de loi évoquées par le président de la République lors de son dernier discours aux Libanais", conclut Baabda.


(Lire aussi : Aoun et Hariri s’offriront-ils le luxe de l’indécision ?)


Fin juin, le Parlement avait adopté la loi encadrant la lutte contre la corruption, qui définit notamment les crimes devant être placés sous ce label et les moyens de les combattre, et confié cette tâche à une commission spécialisée qualifiée d’"indépendante". Selon la Constitution, le chef de l’État a un mois pour renvoyer le texte au Parlement. Une fois ce délai écoulé, si la Chambre vote à nouveau le texte en l’état ou si elle s’abstient de procéder à un vote, le texte sera considéré de fait comme entré en vigueur.

Dans la journée, les ministres et députés membres du Courant patriotique libre ont annoncé, à l'issue d'une réunion du bureau politique du parti, qu'ils lèveront lundi le secret bancaire sur tous les comptes en leur nom.

Le chef de l'Etat s'est adressé jeudi aux Libanais, pour la première fois depuis le début de la contestation, appelant les protestataires au dialogue, et promettant de lutter contre la corruption. Mais son discours n'a pas convaincu les manifestants qui sont restés dans la rue.

Sur le terrain, deux manifestations en soutien au chef de l'Etat on eu lieu samedi, l'une, qui a débuté devant le palais de Justice à Jdeidé en banlieue de Beyrouth, et qui s'est poursuivie vers Naher el-Mott dans un climat tendu, et une autre dans le village frontalier de Qaa, dans la Békaa. Ces manifestations ont rassemblé des dizaines de partisans de Michel Aoun.


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commentaires (7)

IL N,A PAS REJETE LA LOI. IL L,A RENVOYEE EN BALLE AUX AUTRES. FOOTBALLEUR !

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 07, le 27 octobre 2019

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Commentaires (7)

  • IL N,A PAS REJETE LA LOI. IL L,A RENVOYEE EN BALLE AUX AUTRES. FOOTBALLEUR !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 07, le 27 octobre 2019

  • que de la blague cette loi anti corruption tant qu'une grande partie des magistrats est alienee a ceux la memes qui risquent d'etre inculpes. secret bancaire ? connerie que cela. il suffira d'enqueter sur qqs centaines de politiciens & employes du publique : leur habitations, voitures,immobilier , cartes de credit pour verifier la loi dite : d'ou as MIN AYNA LAKA HAZA ? parallèlement , une autorisation notariee de toute cette racaille envoyee a TOUTES les banques partout au monde surtout dans les paradis fiscaux, autorisant de devoiler les comptes , les leurs, ceux de leurs familles proches( pas besoin d;elargir) corollairement le prive corrupteur suivra vite fait sa propre descente en enfer(comparer dates achats immobilier avec dates paiement entreprises au prive, transfer de sous etc... ) DES LOIS AUTORISANT CA ? facile des lors que hariri demissionne, un nouveau cabinet forme.

    Gaby SIOUFI

    10 h 38, le 27 octobre 2019

  • "Le président Aoun n'a pas rejeté la loi anti-corruption mais l'a renvoyée au Parlement afin d'y introduire des modifications" En effet, il n’y était pas fait mention explicite que cette loi ne concernait pas le CPL et en particulier le gendre de Voldemort.

    Gros Gnon

    17 h 59, le 26 octobre 2019

  • Lever le secret bancaire sur mon compte dans une banque de Jounieh, ceci démontrera ma possession de 100 propriétés immobilières et démontrera mes comptes dans un paradis fiscal aux Caraïbes ou aux Îles anglo-normandes en Europe ?

    Un Libanais

    17 h 21, le 26 octobre 2019

  • "rejeté, pas rejeté..." des faux-fuyants d'un enfant pris en flagrant délit la main dans le pot de confiture. Je tombe de l'armoire !

    Un Libanais

    16 h 47, le 26 octobre 2019

  • Baclage pour un examen de passage...quand même, trop tard.

    Wlek Sanferlou

    15 h 45, le 26 octobre 2019

  • DU RETARD EN ANNEES ET NON EN JOURS ET DES TERGIVERSATIONS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 46, le 26 octobre 2019

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