Contestation au Liban : le chef de l'ONU appelle au "dialogue"

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé vendredi "au dialogue" au Liban, secoué par un mouvement de contestation qui réclame le départ de l'ensemble de la classe politique. L'Union Européenne (UE) a de son côté affirmé soutenir le plan de réformes présenté par le Premier ministre Hariri et son gouvernement, mais aussi le peuple libanais. 

"Mon message est très simple (...). Le pays doit résoudre ses problèmes par le dialogue", a-t-il dit lors d'une rencontre avec des médias alors qu'il était interrogé sur le message qu'il avait à l'intention du président et du gouvernement libanais. "J'exhorte à la retenue maximale, à ne pas recourir à la violence tant du côté du gouvernement que du côté des manifestants", a-t-il ajouté.

Le secrétaire général a précisé que les représentants de l'ONU au Liban s'employaient à dialoguer avec toutes les parties pour faire baisser la tension. Le gouvernement de Saad Hariri a annoncé des réformes économiques d'urgence mais le mouvement de contestation continue de grandir du nord au sud du pays, provoquant sa quasi-paralysie. Les manifestations sont jusqu'à présent pacifiques, émaillées de quelques heurts, notamment vendredi entre des partisans du Hezbollah et des manifestants pacifiques dans le centre-ville de Beyrouth.

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"Aspirations légitimes"
Dans un communiqué, l'UE a de son côté soutenu le plan de réformes présenté par le gouvernement de Saad Hariri mais aussi "les aspirations légitimes" du peuple libanais.

"L’Union européenne est un proche partenaire, pour le long terme, du Liban et a suivi avec une grande attention les événements qui se sont déroulés ces derniers jours. L'UE soutient le Liban et est attachée à la stabilité du pays et de la région", peut-on lire dans le communiqué de l'UE. 

"L'UE soutient les objectifs du plan de réformes présenté par le Premier ministre Hariri et le gouvernement. Nous sommes confiants dans le fait que les autorités répondront rapidement et avec sagesse aux aspirations légitimes du peuple libanais en mettant en œuvre les réformes structurelles indispensables et attendues depuis longtemps, est-il ajouté.  Comme nous en avons discuté à plusieurs reprises avec nos partenaires libanais, les priorités sont : la lutte contre la corruption, la mise en œuvre d’une bonne gouvernance et de mesures de réforme justes et socialement responsables. À cet égard, l'UE s'attend à un dialogue global sur les réformes et reste pleinement attachée aux objectifs convenus lors de la conférence de CEDRE de 2018". 

Enfin, l'UE salue "la nature non violente des manifestations et encourage les forces de sécurité à poursuivre leur politique de retenue"."L'UE réaffirme son soutien au Liban et à son peuple et est attachée à l'unité, la souveraineté, la stabilité, l'indépendance politique et l'intégrité territoriale du Liban", conclut le communiqué.

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