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Politique - Focus

Qu’a fait Walid Boukhari à Clemenceau ?

Les principales formations chrétiennes se sont retrouvées vendredi à Bkerké, exception faite des Marada.

Qu’a fait Walid Boukhari à Clemenceau ?

L'ambassadeur d'Arabie saoudite à Beyrouth, Walid Boukhari, reçu par le leader druze Walid Joumblatt, à Clemenceau, le 9 mai 2024. Photo tirée du compte X du Parti socialiste progressiste

Après Meerab, Clemenceau. L’ambassadeur d’Arabie saoudite à Beyrouth, Walid Boukhari, s’est entretenu jeudi soir avec le leader druze, Walid Joumblatt, en présence du chef du Parti socialiste progressiste, Taymour Joumblatt, et Waël Bou Faour, député de Rachaya. Officiellement, les discussions ont porté sur les développements au Liban et dans la région, comme ont peut lire dans un communiqué publié par le PSP quelques heures après l’entretien.

Il n’en demeure pas moins que la politique politicienne n'est jamais bien loin. D’autant plus que la réunion de Clemenceau intervient quelques jours après l’entretien entre le diplomate saoudien et le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, plus grand allié local de Riyad. Les deux hommes s’étaient entretenus à la suite de ce qu’il a été convenu d’appeler la « Rencontre de Meerab » tenue fin avril au siège des FL, mais boudée par les joumblattistes, ainsi que les principales figures sunnites et les ténors de l’opposition. Le timing de la tournée de Boukhari a donc donné le sentiment qu’il s’agissait d’un premier pas sur la voie d’un renflouement de son allié chrétien. Une lecture que les milieux proches du leader druze ne partagent pas. Selon eux, il n’y a pas à comparer entre les deux réunions. « Samir Geagea, Walid Joumblatt et le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane (qui a récemment reçu, lui aussi, le diplomate saoudien), sont des habitués de M. Boukhari », commente pour L’Orient-Le Jour Marwan Hamadé, député joumblattiste, affirmant que le déplacement à Clemenceau était « une visite de courtoisie ».

Et le quintette dans tout ça ?
Sauf que l’Arabie saoudite fait partie, aux côtés des États-Unis, de la France, de l’Égypte et du Qatar, du quintette impliqué dans le dossier libanais. Les réunions successives de M. Boukhari avec des chefs de file politiques sont-elles donc coordonnées avec le reste des pays membres du groupe en quête d’un déblocage de la présidentielle ? « Elles peuvent s’inscrire dans le prolongement des efforts du groupe », nuance un diplomate occidental basé à Beyrouth. « Il est normal que chaque ambassadeur ait son propre agenda », ajoute-t-il. Comme pour faire comprendre que M. Boukhari s’active en solo, mais avec le feu vert (implicite) de ses homologues. 

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L’Orient-Le Jour a toutefois appris que les ambassadeurs du quintette devraient se réunir prochainement avec les députés ex-haririens du bloc de la Modération nationale pour définir les grandes lignes de la prochaine étape. Ces élus avaient proposé que soient tenues des concertations parlementaires suivies d’une séance électorale ouverte, mais leur initiative a reçu un sérieux revers de la part du Hezbollah, attaché tant à son candidat, Sleiman Frangié, qu’à un dialogue plus large sous la houlette du président de la Chambre, Nabih Berry. Deux options catégoriquement rejetées par l’opposition. Toujours selon nos informations, l’émissaire spécial de l’Élysée pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, qui a mené il y a quelques jours des contacts articulés autour du dossier libanais au Caire, devrait se réunir dans un avenir proche avec l’envoyé spécial de Washington, Amos Hochstein, qu'il a déjà rencontré en avril. Toutefois, dans les cercles diplomatiques, on exclut la possibilité d’un proche retour de M. Le Drian à Beyrouth. « Cela devrait pousser les protagonistes libanais à accomplir leur devoir en matière de présidentielle », estime le diplomate occidental. Mais tel est loin d’être le cas. « On est au point mort, le Hezbollah ayant clairement lié le dossier de la présidentielle à la guerre à Gaza et au Liban-Sud », lance un député de l’opposition. 

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Ce temps mort, le patriarche maronite, Béchara Raï, le met à profit pour tenter d’unifier la vision des partis chrétiens quant à des questions jugées « existentielles » pour la communauté, à commencer par la présidentielle. C’est dans ce cadre que s’inscrit la nouvelle réunion interchrétienne, tenue vendredi à Bkerké, des principales formations chrétiennes, exception faite des Marada, qui préfèrent rester à l'écart. Une démarche censée déboucher sur un « Document de Bkerké », mais qui continue de se heurter à un obstacle de taille : les divergences autour de la question des armes du Hezbollah. 

Après Meerab, Clemenceau. L’ambassadeur d’Arabie saoudite à Beyrouth, Walid Boukhari, s’est entretenu jeudi soir avec le leader druze, Walid Joumblatt, en présence du chef du Parti socialiste progressiste, Taymour Joumblatt, et Waël Bou Faour, député de Rachaya. Officiellement, les discussions ont porté sur les développements au Liban et dans la région, comme ont peut lire...
commentaires (7)

logique, Walid Joumblatt a raison…..

Orazio Cusano

17 h 07, le 11 mai 2024

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Commentaires (7)

  • logique, Walid Joumblatt a raison…..

    Orazio Cusano

    17 h 07, le 11 mai 2024

  • logique, Walid Joumblatt a raison

    Orazio Cusano

    17 h 07, le 11 mai 2024

  • Leurs prénoms

    Hitti arlette

    14 h 55, le 11 mai 2024

  • Ils se sont entendus sur un point commun: leurs prénom

    Hitti arlette

    14 h 55, le 11 mai 2024

  • M. Boukhari, dans notre pays chaque irresponsable politique a son prix. Le tout est d’être prêt à les satisfaire pour obtenir leur approbation pour sauver leur pays et ensuite passer à l’attaque en les dénonçant un à un pour que les libanais sachent une fois pour toute à qui ils ont affaire et cessent de voter pour eux. Tant que les suiveurs de ces mafieux sont persuadés de leur bonne foi, le Liban ne connaîtra ni paix ni souveraineté. Distribuez donc vos milliards avec des preuves à l’appui, et pourquoi pas des enregistrements de vos conversations pour l’histoire.

    Sissi zayyat

    12 h 26, le 11 mai 2024

  • Le problème de l’élection d’un président libanais est devenu insoluble à cause du ton mou utilisé par les pays intervenants. S’ils conçoivent le niet irrévocable de HN à changer d’avis quant à son candidat c’est qu’ils ne veulent pas trouver de solution à notre problème. En qualité de quoi un parti armé par un pays étranger sur notre sol peut exiger quoi que ce fut? Ils veulent nous faire croire que malgré leur puissance ils n’arrivent pas à exiger l’application de tous les accords signés? Alors si c’est le cas, qu’ils restent chez et qu’ils laissent un autre pays faire ce qu’il faut et tant p

    Sissi zayyat

    12 h 03, le 11 mai 2024

  • Il est gd temps pour notre patriarche/cardinal d assumer ses responsabilité à ce stade est de faire pencher la balance du côté de l un ou de l autre..

    Zampano

    04 h 27, le 11 mai 2024

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