Le processus de liquidation de la Jammal Trust Bank a démarré

La banque libanaise Jammal Trust Bank, visée fin août par des sanctions du Trésor américain qui l'accuse de faciliter "les activités bancaires du Hezbollah", a annoncé jeudi que le processus de sa liquidation avait démarré. Une annonce confirmée par la Banque du Liban (BDL) qui exerçait sa tutelle sur cet établissement après l'annonce des sanctions.

"A la lumière de la décision du Trésor américain de placer, le 29 août dernier, la Jammal Trust Bank S.A.L. sur sa liste de terroristes mondiaux spécialement désignés, et malgré la bonne situation monétaire de la banque (...) et son respect des règles et usages bancaires locaux et internationaux, le conseil d'administration (de JTB, ndlr) s'est vu contraint de décider l'auto-liquidation de l'établissement, en totale coordination avec la BDL", explique Jammal Trust Bank dans un communiqué publié jeudi. La banque souligne ensuite que sa décision est motivée par son "attachement aux droits de ses déposants et de ses employés".

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Salamé se veut rassurant
Le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, a confirmé cette annonce, soulignant dans un communiqué avoir "accepté la demande de Jammal Trust Bank S.A.L concernant son auto-liquidation (...)".

"Le montant des avoirs fixes et les droits de la banque concernée (la JTB, ndlr), de plus que le montant de la participation du Fonds de garantie des dépôts, sont en principe suffisants pour couvrir l'intégralité des engagements de Jammal Trust Bank, en respect des lois libanaises et des règlements de la Banque du Liban", explique la BDL. M. Salamé a enfin souligné que "tous les fonds des déposants seront garantis et que les droits (salaires et indemnités, ndlr) des employés de la banque seront préservés".

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Le Trésor américain avait annoncé le 29 août des sanctions contre la Jammal Trust Bank et l'avait officiellement qualifiée d'organisation "terroriste" pour avoir fourni des services financiers au conseil exécutif du Hezbollah et à la Fondation des martyrs, basée en Iran. "Les institutions financières corrompues comme Jammal Trust Bank sont une menace directe à l'intégrité du système financier libanais", avait affirmé la sous-secrétaire au Trésor en charge de la lutte contre le financement du terrorisme, Sigal Mandelker. Ces sanctions gèlent les avoirs de la banque aux États-Unis et interdisent toute transaction via le système financier américain.

La Jammal Trust Bank avait démenti à plusieurs reprises les accusations américaines, affirmant respecter les lois et réglementations libanaises et internationales en la matière.

La direction de JTB – établissement qui n’était pourtant pas réputé proche du Hezbollah – avait annoncé son intention de faire appel de la décision de l’OFAC (organisme de contrôle financier, dépendant du département du Trésor des États-Unis, NDLR). Mais la banque ne pouvait désormais plus effectuer de transactions en dollars et avait été placée sous la tutelle de la Banque du Liban qui s’occupait de gérer ses transactions qui étaient en cours.

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