Rechercher
Rechercher

Économie - Finance

Sanctions US : Jammal Trust Bank et la BDL rassurent à nouveau les déposants

Une agence de Jammal Trust Bank dans le quartier d’Achrafieh (Beyrouth). Photo Reuters

La Banque du Liban (BDL) a publié un communiqué hier afin de rassurer une nouvelle fois les déposants de la Jammal Trust Bank (JTB), visée jeudi dernier par des sanctions du Trésor américain. Ce dernier l’accuse d’avoir fourni des services financiers au conseil exécutif du Hezbollah et à la Fondation des martyrs, basée en Iran.

« Le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, assure qu’il suit et qu’il continuera de suivre les développements concernant la situation de JTB. Tous les dépôts bancaires n’enfreignant pas la loi libanaise et les circulaires de la banque centrale sont garantis jusqu’à leur échéance, conformément à ce qui a déjà été annoncé (la semaine dernière, NDLR) », a notamment relayé le service de presse de la BDL, ajoutant que les choses évoluaient « bien ». Vendredi, la BDL avait assuré avoir suffisamment de liquidités pour couvrir l’ensemble des dépôts concernés.

Dans la matinée, la direction de JTB avait pour sa part réitéré dans un communiqué les garanties données à ses clients depuis vendredi dernier, indiquant que ses agences resteraient jusqu’à 15 heures (hier) pour répondre à leurs besoins et affirmant travailler « en coordination » avec la BDL « pour surmonter la crise actuelle ». La direction de la banque a en outre une nouvelle fois rejeté les accusations de l’OFAC (l’agence du Trésor américain en charge des sanctions) à son encontre. Il reste que la JTB est désormais assimilée à une organisation terroriste et ne peut plus effectuer de transactions en dollars. La gestion de la banque est dès lors placée sous la direction de la BDL, jusqu’à nouvel ordre.

Pas de panique

Considérée comme une petite banque avec des dépôts inférieurs à 1 milliard de dollars et 25 agences réparties sur tout le territoire, JTB avait rapidement exprimé sa surprise suite à l’annonce de sanctions imposées par les autorités américaines, assurant avoir toujours respecté la réglementation bancaire en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. L’annonce de ces sanctions, dans la soirée de jeudi dernier, avait d’ailleurs pris de court de nombreux banquiers, le PDG de JTB, Anwar Jammal, n’étant pas réputé pour être proche du Hezbollah. Dans la foulée, l’Association des banques du Liban avait rapidement indiqué qu’aucun autre établissement libanais n’était susceptible d’être ciblé par les autorités américaines, avant d’autoriser les établissements bancaires à rester fermés samedi matin, premier jour d’un week-end prolongé par le nouvel an de l’Hégire.

Selon plusieurs banquiers contactés par L’Orient-Le Jour, l’annonce de ces sanctions n’a en tout cas pas provoqué de mouvement de panique, même si de nombreux clients des banques libanaises se sont rendus à leurs guichets hier, premier jour ouvré du mois qui correspond à la période où les salaires sont généralement versés, entre autres transactions périodiques.

En cas de maintien des sanctions, la JTB pourrait être rachetée par une autre banque libanaise dans les prochains mois. Citée comme candidat potentiel par le site janoubia.com, Byblos Bank a réfuté à L’Orient-Le Jour tout positionnement sur ce dossier.


La Banque du Liban (BDL) a publié un communiqué hier afin de rassurer une nouvelle fois les déposants de la Jammal Trust Bank (JTB), visée jeudi dernier par des sanctions du Trésor américain. Ce dernier l’accuse d’avoir fourni des services financiers au conseil exécutif du Hezbollah et à la Fondation des martyrs, basée en Iran. « Le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, assure...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut