Le gouvernement, réuni hier au palais présidentiel, a entamé l’examen de l’avant-projet du budget pour l’exercice 2020. Il se réunira à nouveau aujourd’hui à 11h30 au Grand Sérail pour poursuivre l’étude du texte soumis par le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil.
Les discussions ont principalement porté sur le rapport du ministre Khalil, constituant le préambule de l’avant-projet du budget, qui expose notamment les sources d’économies budgétaires potentielles à court terme. « J’ai exposé les grandes lignes du budget 2020 et expliqué tous ses articles. J’ai également exposé les mesures phares que prévoit le texte sur la baisse du déficit par rapport au taux fixé dans le budget 2019, ainsi que le plan pour les trois prochaines années concernant les réformes budgétaires », a déclaré M. Khalil, à l’issue du Conseil des ministres. Il a également indiqué avoir « respecté les recommandations du Parlement en évitant d’inclure des cavaliers budgétaires » dans le texte, c’est-à-dire les dispositions sans caractère financier mais introduites dans les lois de finances de manière à accélérer leur adoption.
(Lire aussi : Le budget 2019 disponible en version simplifiée)
Propositions du CPL
De leur côté, les ministres affilés au Courant patriotique libre ont soumis des propositions par écrit, s’articulant autour de cinq axes : les réformes budgétaires ; les mesures visant à résorber partiellement le déficit de la balance des paiements ; les réformes économiques ; la question des réfugiés ; la gestion des ressources et des actifs de l’État. « Nous avons une opportunité d’améliorer la situation économique grâce au budget 2020. Il n’est pas nécessaire de se précipiter », a déclaré le chef du Courant patriotique libre (CPL), le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, à l’issue de la réunion. Parmi les principales mesures évoquées, figure la hausse des tarifs de l’électricité à mi-2020, à condition que le plan de réforme du secteur de l’électricité soit exécuté et qu’il permette d’assurer une fourniture du courant 24 heures sur 24 d’ici là.
Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a, lui, d’ores et déjà déclaré que sa formation allait s’opposer au budget de 2020 si ce dernier s’inscrivait dans la même démarche que celui de 2019.
Par ailleurs, le Conseil des ministres a approuvé plusieurs nouvelles nominations, notamment celle de Mazen Soueid à la tête de l’Autorité de développement des investissements au Liban (IDAL), de Ali Hamdan en tant que commissaire du gouvernement au sein de cette institution, et de plusieurs membres de son conseil d’administration. L’exécutif a également nommé Farhat Farhat au poste de secrétaire général du Conseil pour la privatisation, malgré l’opposition du ministre des Transports et des Travaux publics, Youssef Fenianos (Marada).
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commentaires (2)
UN BUDGET AVEC DES MESURES ET DES REFORMES PLUS QUE TIMIDES. ENCORE FAUT-IL L,APPLIQUER. ASSAINISSEMENT DE L,EDL, DE L,AEROPORT ET DES PORTS ET POINTS DE PASSAGES AUX FRONTIERES EN PRIORITE. ET LES CORROMPUS ... LES GRANS ABRUTIS ALIBABISTES DE CE PAYS... ET LEURS VOLS... QU,EN EST-IL ? POURQUOI ON N,EN PARLE QUE DES PETITS VOLEURS ?
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 19, le 18 septembre 2019