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Campus - ENTRETIEN

L’AUF s’engage pour l’employabilité des jeunes, la recherche et le dialogue interculturel

L’Agence universitaire de la francophonie poursuit son rôle majeur d’accompagnement de plus de 900 établissements universitaires dans 113 pays, dont plus de 80 membres au Moyen-Orient. Rencontre avec Hervé Sabourin, directeur régional de l’AUF.

Hervé Sabourin, directeur régional de l’AUF.

Quels sont les grands axes d’action de l’AUF auprès des établissements partenaires ?

Le premier grand axe aujourd’hui, concerne le devenir des étudiants. Plus de 40 % des jeunes libanais sont sans emploi à la fin de leur diplôme. Nous avons donc décidé d’accompagner les universités dans une professionnalisation encore plus importante de leur formation, dans le but d’améliorer l’employabilité de ces étudiants et de les aider à une meilleure insertion professionnelle dans le monde du travail. Et l’un des leviers de cette professionnalisation, est l’entrepreneuriat. En 2017, nous avons lancé le projet DEEL (Développement de l’entrepreneuriat étudiant au Liban), qui a développé auprès des étudiants libanais une véritable culture de la démarche entrepreneuriale et enrichi leurs compétences en termes de créativité et d’innovation.

Le 2e grand axe concerne la recherche. Au Liban, les universités possèdent énormément de talents en termes de chercheurs, mais manquent d’une forme de structuration qui leur permettrait de mieux piloter et valoriser leur recherche au sein des universités, voire du pays en entier. Nous avons donc mis en place des cellules de pilotage un peu plus efficientes, à travers notamment le centre que nous allons créer au Liban-Nord, qui propose des actions de formation à la valorisation de la recherche. Nous avons également développé plusieurs programmes : le PCSI (Projet de coopération scientifique interuniversitaire) qui permet aux équipes de recherche de bénéficier d’un financement pour développer une activité, ainsi que le programme « O Life », en partenariat avec le CNRS libanais, le CNRS français et l’IRD.

Le 3e axe, c’est l’accompagnement des universités dans leur rôle d’acteur de développement sociétal. À l’AUF, il y a deux domaines dans lesquels nous sommes fortement impliqués : le dialogue interculturel et la médiation. Depuis quelques années déjà, nous avons entrepris un certain nombre de formations et d’ateliers de sensibilisation à la médiation dans plus de 16 universités, avec des partenaires importants, notamment l’Unesco et le Centre professionnel de médiation de l’USJ (CPM). Ces formations donnent aux jeunes universitaires tous les outils de médiation qui leur permettront de résoudre les conflits en utilisant la voie de la non-violence et du dialogue. Sans oublier, par ailleurs, l’appui que l’AUF apporte à la femme, notamment dans le cadre de l’événement Femme Francophone entrepreneuse (FFE) (en partenariat avec L’Orient-Le Jour et Le Commerce du Levant, NDLR), extrêmement symbolique puisqu’il réunit la femme, la francophonie et l’entrepreneuriat.


(Lire aussi : Principale mission de l’AUF : renforcer le lien entre le monde universitaire et celui des entreprises)


Quels sont les nouveaux projets pour 2020 ?
Il y a tout d’abord le lancement du nouveau centre à Tripoli au Liban-Nord, qui sera directement concerné par l’insertion professionnelle, la professionnalisation et l’innovation. Nous allons renforcer notre coopération avec le CPM de l’USJ, en organisant des compétitions de médiation à un niveau régional, où nous mettrons en concurrence fraternelle des jeunes de différents pays (Égypte, Jordanie, Liban…) qui devront débattre amicalement autour de cas bien précis.

Nous avons également créé un équivalent de DEEL adapté au contexte égyptien, le CIPIEE (Centre pour l’insertion professionnelle l’innovation et l’entrepreneuriat en Égypte) qui va permettre de travailler avec les étudiants égyptiens sur leur devenir professionnel, en créant une synergie entre l’Égypte et le Liban sur cette question qui concerne tous les pays du monde.


(Pour mémoire : Comment l’AUF accompagne ses partenaires face aux grands défis actuels)


L’AUF est également engagée dans une stratégie d’internationalisation des universités. Où en êtes-vous?
Nous voulons améliorer les relations entre les différentes universités qui doivent impérativement s’ouvrir au monde. Au Liban, c’est en interne que nous allons essayer d’accompagner ces établissements, au niveau des dirigeants et des enseignants, pour les pousser à mettre en place une véritable stratégie d’internationalisation, avec un dialogue encore plus profond, afin de leur permettre surtout d’avoir une réelle prise de conscience de l’importance de ce que peuvent apporter les universités dans ce contexte géopolitique mondial.



Pour mémoire
Propos croisés sur l’état des lieux et les enjeux de la francophonie

L’AUF soutient qualitativement les étudiants à chaque stade de leur scolarité



Quels sont les grands axes d’action de l’AUF auprès des établissements partenaires ? Le premier grand axe aujourd’hui, concerne le devenir des étudiants. Plus de 40 % des jeunes libanais sont sans emploi à la fin de leur diplôme. Nous avons donc décidé d’accompagner les universités dans une professionnalisation encore plus importante de leur formation, dans le but...

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