Rechercher
Rechercher

Campus - RÉSEAU

Comment l’AUF accompagne ses partenaires face aux grands défis actuels

Devant une salle comble, l’équipe de l’Agence universitaire de la francophonie a évoqué ses missions, ses objectifs, sa politique de partenariat, ainsi que ses actions entreprises dans plusieurs domaines.

L’événement a attiré de nombreux partenaires, responsables universitaires, enseignants, chercheurs, professionnels et journalistes venus de différentes régions afin de mieux connaître les activités et services offerts par l’AUF.

Lors de la journée d’information organisée à l’hôtel Smallville mardi dernier, il n’était pas uniquement question de présentation de projets. « Le maître mot de cette matinée est dialogue et échange, souligne Hervé Sabourin, directeur régional de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) au Moyen-Orient. On est là pour proposer un ensemble de dispositifs, mais on attend aussi de nos partenaires qu’ils effectuent des propositions en termes de besoins. »

Présente dans 113 pays, avec 909 établissements membres, « l’AUF est l’une des plus importantes associations d’universités dans le monde », rapporte Cynthia Raad, directrice régionale adjointe. Avec 84 établissements de recherche et d’enseignement supérieur au Moyen-Orient dont 22 au Liban, l’AUF vise, entre autres, à renforcer le lien universités-entreprises, à travers des projets de professionnalisation des formations et des projets de sensibilisation à l’entrepreneuriat. Si l’AUF s’intéresse depuis quelques années à cet axe, c’est pour répondre aux problèmes de chômage et d’employabilité auxquels font face les étudiants. « L’AUF souhaite aider ses établissements membres à résoudre ces problèmes et à accompagner leurs étudiants dans leur recherche d’emploi », affirme Nathalie Bitar, responsable des projets entrepreneuriat et professionnalisation des formations. À travers le projet de professionnalisation, l’AUF accompagne les établissements dans la mise en place de filières professionnalisantes, dans l’animation de leurs unités d’insertion professionnelle et de stages, mais aussi dans le placement de leurs étudiants stagiaires dans le cadre de ces unités. « C’est un projet qui vise à accompagner les étudiants, à leur donner des compétences, à leur permettre de trouver des offres de stage et de bien s’insérer dans le marché professionnel », explique Mme Bitar. Livrant son témoignage, Selim Mekdessi, professeur à l’UL, a abordé la dynamisation du Centre de métiers, d’innovation et d’entrepreneuriat de l’UL, en partenariat avec l’AUF. L’objectif de ce centre, c’est de promouvoir l’esprit d’entreprise, « de motiver les étudiants et développer leur capacité d’innovation, leur sens critique, ainsi que le goût et la gestion du risque ». Par ailleurs, depuis quelques années, l’AUF s’est engagée à soutenir plusieurs projets d’entrepreneuriat. Ainsi, le Développement de l’entrepreneuriat étudiant au Liban (DEEL) a vu le jour en 2017 et réunit 16 universités au Liban. « Le but n’est pas que tous les étudiants aient leurs entreprises, mais en leur inculquant cette culture entrepreneuriale, on leur fournit de nouvelles compétences très prisées par les employeurs aussi », explique Nathalie Bitar, évoquant le statut de l’étudiant-entrepreneur, validé récemment par la direction générale de l’Enseignement supérieur.


Pôle recherche et innovation

En outre, parmi les pôles abordés lors de cette journée, Mireille el-Rayess, chargée de la coordination des activités de recherche à l’AUF au Moyen-Orient, a présenté les activités en recherche et innovation qui se répartissent en trois volets. Tout d’abord, le soutien aux projets de recherche se décline en différents programmes multilatéraux, dont la coopération scientifique interuniversitaire et le programme AUF/CNRS Liban. Ensuite, l’accompagnement à la valorisation de la recherche s’appuie sur des concours de doctorants. Enfin, l’accompagnement à la formation à la recherche met en place « des programmes doctoraux thématiques », et implique « la formation des doctorants aux compétences transversales », en plus d’assurer des bourses de mobilités. Dani Osman, enseignant et chercheur à l’UL, a bénéficié du soutien de l’AUF en 2015, pour mettre en place son projet de recherche. « Ce soutien m’a permis de me lancer dans les meilleures conditions assez rapidement au Liban, et m’a aussi ouvert la possibilité de publier dans des journaux scientifiques, souligne-t-il. Ce qui est agréable avec l’AUF, c’est qu’il n’y a pas d’intermédiaire ni de piston, comme c’est souvent le cas au Liban. C’est sur mérite ! »



(Lire aussi : Hervé Sabourin : 2019 verra un engagement soutenu de l’AUF envers les étudiants)


Pôle culture et société

Par ailleurs, l’AUF accorde une grande importance au patrimoine, au dialogue interculturel et à l’appui au français, dans le cadre du pôle culture et société, s’inscrivant ainsi dans le contexte de diversité de nos sociétés. « Ce pôle rassemble les actions et les projets de sociétés qui sont transdisciplinaires », explique Mirande Khalaf qui a présenté les différentes activités de l’AUF au Moyen-Orient relatives à ce pôle, tel le prix littéraire régional Le choix Goncourt de l’Orient. Celui-ci « permet l’innovation pédagogique, il introduit la littérature francophone dans les cursus des départements de français, il initie les étudiants aux débats et à l’écriture de texte littéraire, et il met surtout les étudiants en réseaux, et de ce fait il contribue au dialogue interculturel », affirme Khalaf. Dans le cadre de ce pôle également, des appels à projets visent à soutenir les recherches et les stages dans le domaine du patrimoine. L’AUF a aussi établi des dispositifs pour la promotion du français et le renforcement des compétences dans les filières francophones, ainsi que le projet Dialogue interculturel et médiation sur lequel a intervenu Johanna Hawary Bourjeily, directrice du Centre professionnel de médiation de l’USJ. « Notre mission, c’est de diffuser un esprit d’humanisme, de bienveillance et de solidarité, à travers la médiation, pour essayer d’implanter une culture de paix », introduit-elle, présentant les trois activités du centre, les projets, la médiation et la formation de professionnels, d’étudiants et d’élèves. « Avec l’AUF, notre objectif est de créer des ponts entre les jeunes, parce qu’ils sont l’avenir, grâce à la médiation, et de leur inculquer aussi un savoir être relationnel », ajoute-t-elle.


Numérique, qualité, gouvernance et programmes de mobilité

En outre, la responsable du campus numérique francophone d’Alexandrie, Omnéya Shaker, a présenté la stratégie numérique de l’AUF, l’Initiative pour le développement du numérique dans l’espace francophone (IDNEUF, un méta-portail d’accès aux ressources éducatives libres francophones, élaboré par l’AUF en 2015), les formations à distance, les MOOC, l’application blockchain pour l’archivage des diplômes, les ateliers numériques et la bibliothèque numérique de l’espace universitaire francophone qui donne un accès gratuit à ses membres à plus de 4 mille ressources. Enseignante et chercheure à l’UL, et représentante au Liban des projets IDNEUF, Rima Malek a insisté sur l’importance des ateliers de transfert « à innover les pratiques pédagogiques », la technologie étant « un pilier très important de l’AUF ».

Quant au pôle qualité, gouvernance et programmes de mobilités étudiantes et enseignantes, il a été abordé par Cynthia Zaarour et Lolita Chami qui ont présenté les divers ateliers de qualité organisés par l’AUF, le renforcement des capacités des établissements en matière de gouvernance universitaire, ainsi que les dispositifs de soutien aux mobilités, l’appui aux formations innovantes et le soutien aux manifestations scientifiques au Moyen-Orient. Dans le cadre de ce pôle, ont livré leur témoignage Clémence Drouet, directrice du bureau des relations internationales à l’USEK, et Nada Moghaizel Nasr, doyenne honoraire et déléguée du recteur à l’assurance qualité et la pédagogie universitaire à l’USJ. Pour cette dernière, « l’AUF a réussi à relever des défis stratégiques à travers ses initiatives de développement d’une culture de qualité, dans les universités de ce pays où la francophonie recule ». Enfin, Lama Baki, chargée de l’Atlas de l’expertise francophone, a introduit ce grand projet qui répertorie l’expertise institutionnelle et individuelle des établissements membres de l’AUF par discipline, champ d’expertise et université.


Pour mémoire

Suivre une formation universitaire en ligne est désormais possible au Liban

Propos croisés sur l’état des lieux et les enjeux de la francophonie

L’AUF soutient qualitativement les étudiants à chaque stade de leur scolarité




Lors de la journée d’information organisée à l’hôtel Smallville mardi dernier, il n’était pas uniquement question de présentation de projets. « Le maître mot de cette matinée est dialogue et échange, souligne Hervé Sabourin, directeur régional de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) au Moyen-Orient. On est là pour proposer un ensemble de dispositifs, mais on...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut