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À La Une - Liban

Le Hezbollah réaffirme son droit à la "riposte dissuasive" en cas d'attaque israélienne

"Les Israéliens ont tenté de modifier l'équilibre de dissuasion avec leurs attaques dans la banlieue sud de Beyrouth et à Aqraba", affirment les députés du parti chiite.

Un combattant du Hezbollah devant des véhicules blindés et des armes anti-char dans le jurd d'Ersal, dans la Békaa, à la frontière avec la Syrie, le 29 juillet 2017. Ali Hashisho / Reuters

Le bloc parlementaire du Hezbollah a promis jeudi une "riposte dissuasive" en cas de nouvelle attaque israélienne, quatre jours après l’escalade survenue entre le parti chiite et Israël dans la zone frontalière, après laquelle le secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, avait proclamé la fin des "lignes rouges".

Dimanche, le Hezbollah a annoncé avoir détruit un véhicule militaire près d'une caserne israélienne se trouvant dans la région frontalière, en riposte aux bombardements d'une position en Syrie qui avait fait deux morts parmi les combattants du parti. L'armée israélienne a répliqué en lançant des dizaines de grenades incendiaires et de missiles sur "la source des tirs" du Hezbollah, provoquant uniquement des incendies dans des secteurs boisés.

Les députés du parti chiite saluent "le courage des héros résistants qui ont mené cette opération contre l'ennemi sioniste, consacrant l'équilibre de dissuasion que les Israéliens ont tenté de modifier avec leurs attaques dans la banlieue sud de Beyrouth et à Aqraba en exploitant notre sang pour des raisons électorales", selon un communiqué publié à l'issue de leur réunion hebdomadaire.

Samedi dernier, l'armée israélienne avait revendiqué une attaque sur le village syrien d'Aqraba, près de sa frontière, afin de prévenir, selon elle, une attaque sur son sol d'un drone "kamikaze" téléguidée par la force al-Qods des gardiens de la révolution. Quelques heures plus tard, deux drones tombent dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.

"La résistance a délibérément mené sa riposte au cœur du territoire de la Palestine occupée depuis 1948 à partir du territoire libanais libéré afin de réaffirmer son droit à la dissuasion contre toute agression, à la défense de la souveraineté nationale à partir de n'importe quel endroit au Liban et vers toute cible ennemie que choisit la résistance en Palestine occupée, et celui de consacrer la règle selon laquelle aucune agression israélienne ne passera sans une riposte dissuasive pour empêcher l'ennemi d'être orgueilleux et de mépriser la sécurité de notre pays, le Liban", poursuit le communiqué.

De son côté, le coordinateur spécial des Nations unies au Liban, Jan Kubis, a indiqué qu'il s'était entretenu avec des responsables du Hezbollah "après les récents développements". "Je leur ai transmis les messages des Nations unies, souligné l'engagement et le rôle de l'ONU pour prévenir une escalade, ainsi que les prérogatives de l'Etat dans les zones de sécurité", a écrit M. Kubis sur son compte Twitter. "Une discussion et des échanges ouverts et importants", a ajouté le responsable onusien.

Plus tôt dans la journée, le Premier ministre, Saad Hariri, avait réaffirmé l'engagement du Liban à appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, trois jours après que le leader du Hezbollah eut affirmé que sa formation avait "brisé les lignes rouges" dans sa confrontation avec Israël, menaçant de frapper "en profondeur" le territoire d'Israël en cas d'attaque.

Mardi, le commandant en chef de la Force intérimaire des Nations unies, le général Stefano Del Col, avait exprimé sa "vive inquiétude" après la flambée de violence survenue dimanche entre le Hezbollah et Israël, à l'issue d'un entretien avec le chef du gouvernement. Le commandant en chef de la Finul avait ainsi emboîté le pas à Saad Hariri, qui avait assuré que la résolution 1701 était "toujours en vigueur" et que "les lignes rouges sont toujours là", en référence aux propos de Hassan Nasrallah.


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Le bloc parlementaire du Hezbollah a promis jeudi une "riposte dissuasive" en cas de nouvelle attaque israélienne, quatre jours après l’escalade survenue entre le parti chiite et Israël dans la zone frontalière, après laquelle le secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, avait proclamé la fin des "lignes rouges".Dimanche, le Hezbollah a annoncé avoir détruit un véhicule...

commentaires (6)

1) Le Hezbollah se fiche des nations unis. 2) Le Hezbollah tient toujours parole. L’Histoire le prouve. 3) Le Hezbollah n’a pas le droit d’utiliser ses armes, il en a le devoir. 4) “Ce n’est pas parce que israel viole la 1701 que nous devons le faire aussi”. “Ce n’est pas parce que mon employeur ne me paye pas que je dois arrêter de travailler”. ... sans commentaire 5) Désarmez l’entité sioniste, et le Hezbollah posera ses armes, ou alors donnez l’arme nucléaire à l’armée libanaise.

Chady

15 h 04, le 07 septembre 2019

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Commentaires (6)

  • 1) Le Hezbollah se fiche des nations unis. 2) Le Hezbollah tient toujours parole. L’Histoire le prouve. 3) Le Hezbollah n’a pas le droit d’utiliser ses armes, il en a le devoir. 4) “Ce n’est pas parce que israel viole la 1701 que nous devons le faire aussi”. “Ce n’est pas parce que mon employeur ne me paye pas que je dois arrêter de travailler”. ... sans commentaire 5) Désarmez l’entité sioniste, et le Hezbollah posera ses armes, ou alors donnez l’arme nucléaire à l’armée libanaise.

    Chady

    15 h 04, le 07 septembre 2019

  • Ma bi hek gildak ella doufrak. Si au Liban certains continuent à ignorer l'évidence de la dissuasion MILITAIRE, en pays usurpé, on sait ce que cela veut dire . Après l'avertissement du leader H.N , la désertification de la frontière Nord de l'entité usurpatrice tranchait avec les commémorations du 3ACHOURA CHIITE, DE LA FRONTIÈRE SUD À BEYROUTH SUD. CE QUI A FAIT QUE LA RÉSISTANCE DU HEZB LIBANAIS A ÉTÉ OBLIGÉ D'ALLER LES CUEILLIR TRÈS LOIN DANS CE QUILS CROYAIENT ETRE LEUR REFUGE . Houlala que viens je de dire ? Je vais passer pour un vantard encore une fois . INSHALLAH que je le reste à vie . Lol.

    FRIK-A-FRAK

    12 h 12, le 06 septembre 2019

  • Le Hezbollah n'a aucun droit, ni celui de posséder des armes ni, a fortiori, celui de les utiliser. Il n'a pas plus le droit de riposter à une éventuelle attaque israélienne que n'importe quel citoyen à se faire justice lui-même. Quant à Hariri, il ne lui suffit pas de "réaffirmer l'engagement du Liban à appliquer la résolution 1701", il faudrait encore qu'il oeuvre à empêcher le Hezbollah de violer la dite résolution. Ce n'es pas parce que Israël le fait que nous devons le faire aussi.

    Yves Prevost

    06 h 55, le 06 septembre 2019

  • Très bien.

    Christine KHALIL

    19 h 13, le 05 septembre 2019

  • LES FANFARONNADES... DES FANFARONS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 03, le 05 septembre 2019

  • Le Hezbollah n' pas compris que les nations unies donneront raison aux sionistes

    Eleni Caridopoulou

    18 h 53, le 05 septembre 2019

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