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Liban - Élections

Bassil reconduit à la tête du CPL, avec deux vice-présidentes

Le chef du courant aouniste a été élu d’office, aucune liste rivale ne s’étant présentée.


Gebran Bassil entouré des deux vice-présidentes du CPL, Martine Najm Koutayli et May Khoreiche. Photo tirée de Twitter

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a été reconduit d’office dimanche à la tête du parti aouniste qu’il dirige depuis 2015, en l’absence de liste concurrente, et s’est doté de deux vices-présidentes, une première au sein d’un parti politique libanais.

L’élection interne était prévue pour le 15 septembre, mais faute de liste concurrente, le ministre des Affaires étrangères a été élu d’office, a annoncé la commission de supervision des élections internes du CPL, qui compte près de 32 000 adhérents. Les colistières de M. Bassil, May Khoreiche et Martine Najm Koutayli, sont de ce fait respectivement désignées vice-présidente chargée des affaires politiques et vice-présidente chargée des affaires administratives. Elles succèdent ainsi au député de Beyrouth Nicolas Sehnaoui et à Rommel Saber.

Dans un communiqué, le CPL explique que Mme Koutayli a démissionné dimanche de son poste de directrice de la commission de supervision des élections internes du parti. Elle s’est ensuite présentée le jour-même aux élections sur la liste de M. Bassil.

« Je suis fier d’avoir candidaté à la présidence du CPL avec deux femmes à mes côtés… Avec elles, nous allons faire en sorte que le CPL soit encore plus fort », a écrit M. Bassil dimanche sur Twitter. Il a accompagné la publication d’un selfie de lui-même avec ses colistières.

Contactée par L’Orient-Le Jour, Martine Koutayli estime que son élection, ainsi que celle de May Khoreiche, était un pas important pour les femmes dans le domaine politique. « Il s’agit d’un exploit au sein du CPL ainsi que pour les organisations féministes au Liban, confie la jeune femme qui est membre de la Commission nationale pour la femme libanaise. Il y a beaucoup de femmes compétentes au sein du parti et c’est bien d’avoir brisé les barrières en élisant des femmes à la tête du CPL. » May Khoreiche faisait quant à elle partie, avant son élection à la vice-présidence, du comité politique du parti. Elle travaillait également aux côtés de son prédécesseur, Nicolas Sehnaoui.

Lors d’un meeting oratoire hier soir au Palais des Congrès à Dbayé, le chef du parti aouniste a annoncé le programme de son nouveau mandat à la tête du CPL. Il a assuré qu’il jouissait de la confiance de « plus de 90 % des adhérents » du CPL, affirmant que son élection d’office constituait « une forme de démocratie ».

Les dernières élections du parti remontent à fin 2015. À l’époque, le CPL était encore présidé par son fondateur et actuel chef de l’État, Michel Aoun. Lors de ces élections, deux listes s’affrontaient initialement : une menée par M. Bassil, gendre du président, et une autre menée par le député Alain Aoun, neveu du chef de l’État. M. Aoun avait fini par se retirer de la course au profit de M. Bassil, à la suite d’un accord trouvé au sein du parti.


(Lire aussi : Bassil : Le CPL représente le salut des chrétiens et l'espoir des Libanais)


Les critiques de Ziad Abs
Contacté par L’Orient-Le Jour, Ziad Abs, ancien cadre CPL, se montre critique à l’égard de l’élection de M. Bassil pour la deuxième fois consécutive. « Ce n’est pas surprenant. Il est clair qu’il y a une volonté, ces dernières années, de ne pas avoir de pratiques démocratiques au sein du CPL », lance-t-il. « Personne n’a osé se présenter face à M. Bassil. Ceux qui avaient la capacité de le concurrencer ne sont plus dans le parti », dit-il encore, en référence aux nombreuses purges et démissions ces dernières années au sein de la formation aouniste.

« Le CPL est le seul parti né après la guerre, il aurait dû avoir une autre façon de faire. Les gens ont sympathisé avec lui car ils étaient en cloère contre les autres partis aux commandes (durant la guerre). Mais aujourd’hui, le CPL est pire que les autres, avec son féodalisme et son clientélisme. Toutes les décisions du parti sont entre les mains d’une seule personne », critique M. Abs. « Si vous n’êtes pas d’accord (avec Gebran Bassil), vous n’avez pas de rôle au sein du parti. Les gens productifs sont partis, il reste ceux qui essaient de profiter », dit-il.


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Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a été reconduit d’office dimanche à la tête du parti aouniste qu’il dirige depuis 2015, en l’absence de liste concurrente, et s’est doté de deux vices-présidentes, une première au sein d’un parti politique libanais.L’élection interne était prévue pour le 15 septembre, mais faute de liste concurrente, le ministre des...

commentaires (3)

Des élections à candidat unique... Manque de personnes? Manque d'idées? Manque de motivation? Manque de courage? Manque d'intérêt? Manque de conviction?... Une taboulé qui manque tout ses ingrédients...

Wlek Sanferlou

14 h 01, le 03 septembre 2019

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Commentaires (3)

  • Des élections à candidat unique... Manque de personnes? Manque d'idées? Manque de motivation? Manque de courage? Manque d'intérêt? Manque de conviction?... Une taboulé qui manque tout ses ingrédients...

    Wlek Sanferlou

    14 h 01, le 03 septembre 2019

  • LE GENDRE DU BEAU-PERE ! IMPOSE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 05, le 03 septembre 2019

  • Il a la tète de l'emploi

    Tabet Ibrahim

    08 h 08, le 03 septembre 2019

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