Bassil : Le CPL représente le salut des chrétiens et l'espoir des Libanais

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, reconduit la veille d'office à la tête du parti aouniste qu'il dirige depuis 2015, en l'absence de liste concurrente, a réaffirmé lundi ses fondamentaux politiques autour de l'identité du Liban, lançant par ailleurs quelques piques à l'adresse du chef des Forces libanaises, Samir Geagea.

"Nous n'accepterons pas que les chrétiens soient rayés du Liban. Le CPL représente le salut des chrétiens et l'espoir des Libanais", a lancé M. Bassil lors d'une allocution au Palais des Congrès à Dbayé pour célébrer sa reconduction. "Nous sommes réunis pour une cause, celle du Liban, avec ses partisans et ses martyrs, et aussi pour celui qui a porté cette cause, le général Michel Aoun (président libanais et fondateur du CPL). Le CPL est plus qu'un parti, mais néanmoins est plus petit que le Liban", a affirmé le chef du CPL.

Dans son discours, le leader du parti aouniste a réaffirmé les fondamentaux de sa philosophie politique, notamment sur le dossier des réfugiés syriens. "Lorsque nous mettons en garde contre le danger de l'implantation des réfugiés syriens et la fin du droit au retour des Palestiniens, ils nous traitent de racistes. Il s'agit de protéger l'identité du Liban et la cause palestinienne. Nous ne marchanderons pas notre terre et notre identité", a-t-il lancé.

"Nous sommes pour la paix, mais nous sommes des résistants lorsqu'il s'agit de notre liberté et de notre souveraineté", a lancé Gebran Bassil, mettant en garde contre "ceux qui tentent de modifier les équilibres et les ententes". "Ils ne font que nous attaquer, sur les nominations ou d'autres sujets. Il s'agit de notre représentativité, et personne ne pourra nous l'enlever", a-t-il dit, insistant sur la nécessité d'un "véritable partenariat".

Dimanche soir, le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, avait reproché au Courant patriotique libre d'avoir renié l'accord de Meerab, scellé entre les deux partis et qui avait permis d'élire M. Aoun à la présidence de la République. "Ne croyez pas aux légendes de ceux qui appellent à l'isolement, car ceci attirerait la bienveillance. Nous avons un plan, et nous prenons en charge ceux qui ne font rien sauf nous critiquer. Ceux-là n'ont que la parole car ils ont abandonné la cause", a lancé M. Bassil.

Sur le plan économique, Gebran Bassil a prôné une "économie productive qui permette aux Libanais de rester dans leur pays, et pour que le Liban ait enfin de l'électricité, de l'eau, des énergies renouvelables, du pétrole et du gaz", promettant "une lutte efficace contre la corruption". Par ailleurs, le leader du CPL s'est prononcé en faveur d'un État civil et laïc et du mariage civil facultatif.

Sur le plan interne, le chef du CPL a évoqué ses colistières, May Khoreiche et Martine Najm Koutayli, respectivement désignées vice-présidente chargée des affaires politiques et vice-présidente chargée des affaires administratives. Elles succèdent ainsi à Nicolas Sehnaoui et Rommel Saber. "Je voulais que les femmes, les musulmans et les chrétiens soient représentés à la tête du parti", a-t-il affirmé, proposant la création de deux autres fonctions de vice-président, l'un chargé du "travail national" et l'autre de la jeunesse, et la désignation à ces fonctions de Tarek el-Khatib et Mansour Fadel.

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