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Liban - Médias

Les journalistes, tous supports médiatiques confondus, invités à crier haut et fort leurs souffrances

Un sit-in est prévu aujourd’hui à la place des Martyrs pour sensibiliser à la situation dramatique des médias, particulièrement des journalistes. Un appel sera lancé pour une action sérieuse visant à protéger le secteur par le biais de nouvelles lois.


Joseph Kosseifi : « Les journalistes réclament les droits des gens et mènent des batailles dans ce sens, il est grand temps qu’ils mènent la bataille pour réclamer leurs droits. » Photo ANI

Les journalistes des médias traditionnels et des nouveaux médias (presse écrite, radios, télévision, sites informatiques en ligne), les photographes, les maquettistes et réalisateurs artistiques sont invités à observer un sit-in, aujourd’hui, dès 11h, à la place des Martyrs pour crier haut et fort leurs souffrances et leur désarroi, alors que la situation des médias, et plus particulièrement des journalistes, est plus que jamais dramatique. Au cours des dernières années, plusieurs médias ont mis la clé sous la porte, comme les quotidiens al-Balad, as-Safir et al-Mustaqbal, la revue Femme Magazine, le groupe as-Sayad, les bureaux du quotidien al-Hayat à Beyrouth… Pour ne citer que quelques exemples. D’autres médias adoptent une politique de restriction, recourent à des licenciements ou se trouvent dans l’incapacité de payer les salaires de leurs journalistes et employés.

Face à cette réalité tragique et à un moment où « nombreux sont ceux qui pensent que les journalistes mènent la grande vie et vivent dans l’opulence », l’ordre des rédacteurs a décidé d’organiser un sit-in aujourd’hui pour « crier haut et fort la souffrance et la colère des journalistes », explique à L’Orient-Le Jour le président de l’ordre, Joseph Kosseifi. Mais aussi pour réclamer une action sérieuse susceptible de protéger le métier, via des mesures pratiques, mais surtout par le biais de nouvelles lois plus adaptées à la réalité du secteur.

« La presse continue à être régie par des lois qui remontent aux années soixante du siècle dernier, relève M. Kosseifi. La législation n’a pas suivi le développement qu’a connu le secteur au cours des dernières années. De ce fait, les lois en vigueur ne correspondent plus aux réalités de ce secteur sur le plan professionnel et socio-économique. » Il souligne dans ce cadre que plusieurs projets attendent dans les tiroirs du ministère de l’Information, alors que le projet de l’ancien ministre de l’Information, Melhem Riachi, a été, lui, examiné en Conseil des ministres et attend toujours sa version finale. D’autres propositions de loi présentées par des députés n’ont toujours pas été examinées.


(Lire aussi : "Réveillez-vous avant qu'il ne soit trop tard" : une édition spéciale du Daily Star tire la sonnette d'alarme)



Un chantier de réformes législatives

Joseph Kosseifi note qu’au nombre des revendications de l’ordre figurent notamment celles visant à élargir l’adhésion pour englober, en plus des journalistes de la presse écrite, ceux de la télévision et de la radio, des sites informatiques en ligne, mais aussi les photographes, les maquettistes et les réalisateurs artistiques. Les revendications visent également à assurer une assurance-maladie et une pension de retraite aux membres de l’ordre. Sur ce dernier point, le président de l’ordre des rédacteurs note que dans un premier temps, « nous souhaiterions que l’État puisse nous aider à financer les caisses de mutuelle et de la retraite ». « Il peut à cet effet diminuer ses dépenses inutiles, relève M. Kosseifi. Par ailleurs, nous avons été voir les ministres du Travail qui se sont succédé pour les appeler à englober dans la loi de la Caisse nationale de Sécurité sociale les journalistes et différents acteurs du secteur des médias qui ne le sont pas afin qu’ils puissent bénéficier des prestations de la CNSS, mais à ce jour, nous n’avons pas eu de réponse favorable ».

Et M. Kosseifi de conclure : « Les journalistes réclament les droits des gens et mènent des batailles dans ce sens, il est grand temps qu’ils mènent la bataille pour réclamer leurs droits. Nous ne visons personne. Nous ne faisons que réclamer nos droits. Si l’État est sérieux, il collaborera avec le comité de suivi qui sera formé par l’ordre des rédacteurs à cet effet et ce, pour entamer un chantier de réformes législatives consacrées aux médias. »


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Les journalistes des médias traditionnels et des nouveaux médias (presse écrite, radios, télévision, sites informatiques en ligne), les photographes, les maquettistes et réalisateurs artistiques sont invités à observer un sit-in, aujourd’hui, dès 11h, à la place des Martyrs pour crier haut et fort leurs souffrances et leur désarroi, alors que la situation des médias, et plus...

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LA LIBRE EXPRESSION

09 h 40, le 20 août 2019

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    09 h 40, le 20 août 2019

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