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Société - Liban

Au moins neuf morts et quatre blessés dans une explosion causée par une fuite de gaz à Beyrouth

« La sécurité publique n'est jamais prise au sérieux dans ce pays », lance la députée Paula Yacoubian venue sur place.

Au moins neuf morts et quatre blessés dans une explosion causée par une fuite de gaz à Beyrouth

Des personnes attroupées sur le lieu d'une explosion sur l'avenue Béchara el-Khoury à Beyrouth, le 30 avril 2024. Photo Zeina ANTONIOS

Au moins neuf personnes ont été tuées et quatre autres ont été blessées mardi après-midi dans un incendie causé par une fuite de gaz dans l'un des restaurants de l'avenue Béchara el-Khoury à Beyrouth, a confirmé le chef des pompiers du quartier de Bachoura Hassan Yassine à notre journaliste sur place, Zeina Antonios. « Il n'y a plus personne à l'intérieur », ajoute-t-il . « Les détails seront bientôt connus. »

Le sapeur du service des pompiers, Michel el-Murr, a déclaré à la chaîne locale al-Jadeed que les victimes étaient des employés du restaurant « Pizza Secrets », dont l'annexe Pasta secrets a également été ravagé. Il a aussi indiqué que les victimes sont mortes par suffocation. « Ils n'ont pas pu s'échapper car ils étaient coincés dans une arrière-salle », a-t-il expliqué à la chaîne. 

« Si je n'étais pas en train de servir en salle, je serais mort »

« Si je n'étais pas dans la salle en train de servir, je serais mort », confie Mohammad, serveur au resto, à notre journaliste. « Il y avait deux clients. Je les ai fait sortir. Les flammes ont tout ravagé », poursuit-il. Il confirme que la totalité des victimes de l'explosion sont des employés du restaurant.

« J'ai entendu une explosion, puis vu une cliente du restaurant propulsée vers l’extérieur », raconte l'employé d'un café voisin du Pizza Secrets. « Je les connaissais, les serveurs », raconte Nidal, un client habitué venu exprès de la région de Aley. Près du lieu de l'explosion, un jeune homme est en larmes. Ses amis proches sont morts dans le drame.

L'intérieur du restaurant ravagé par une explosion à Beyrouth, le 30 avril 2024. Photo Zeina ANTONIOS

L'immeuble dans lequel se trouve le restaurant comprend un certain nombre de services publics, notamment la Direction des importations du ministère des Finances et l'Autorité nationale du fleuve Litani. M. el-Murr a déclaré qu'aucun des résidents de l'immeuble n'avait été blessé. Une vidéo circulant abondamment sur les réseaux sociaux montrait un grand feu s'échappant du bâtiment alors que les équipes de secours tentaient de l'éteindre.

Députés et responsables sur place

Arrivée sur les lieux, la députée contestataire Paula Yacoubian a déclaré aux médias locaux : « C'est une scène de crime, la sécurité publique n'est jamais prise au sérieux dans ce pays ». Le mohafez de Beyrouth Marwan Abboud et le ministre sortant de l'Intérieur Bassam Maoulaoui se sont également rendus sur place. « Les services médico-légaux feront leur enquête et la justice désignera les responsables de cet incident », a promis M. Maoulaoui, au micro d'al-Jadeed.

Les incendies et les explosions provoqués par des fuites de gaz sont fréquents au Liban. En janvier, une fuite similaire avait provoqué une explosion dans le restaurant AMI, situé dans le quartier central des souks de Beyrouth, dans le centre-ville, mais n'avait pas fait de blessés.

Au moins neuf personnes ont été tuées et quatre autres ont été blessées mardi après-midi dans un incendie causé par une fuite de gaz dans l'un des restaurants de l'avenue Béchara el-Khoury à Beyrouth, a confirmé le chef des pompiers du quartier de Bachoura Hassan Yassine à notre journaliste sur place, Zeina Antonios. « Il n'y a plus personne à l'intérieur », ajoute-t-il . « Les...
commentaires (1)

On ne saura probablement jamais ce qui s'est passé contrairement á ce que disent les autorités. Les flics sont absents. Même sur les croisements ils ne sont plus lá. Il n y a pas une voiture qui ne soit pas en infraction. Les camions c'est pire. Même dans les pays les plus pauvres de la planète les policiers verbalisent pour se faire payer des pots de vins ce qui oblige á respecter les lois. Au Liban personne ne contrôle rien. L'état est absent. C'est la jungle.

Moi

22 h 13, le 30 avril 2024

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Commentaires (1)

  • On ne saura probablement jamais ce qui s'est passé contrairement á ce que disent les autorités. Les flics sont absents. Même sur les croisements ils ne sont plus lá. Il n y a pas une voiture qui ne soit pas en infraction. Les camions c'est pire. Même dans les pays les plus pauvres de la planète les policiers verbalisent pour se faire payer des pots de vins ce qui oblige á respecter les lois. Au Liban personne ne contrôle rien. L'état est absent. C'est la jungle.

    Moi

    22 h 13, le 30 avril 2024

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