Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Qabr Chmoun : le sommet islamo-chrétien appelle à protéger le vivre-ensemble et l'unité nationale

"Toute insulte au vivre-ensemble, surtout dans la Montagne, est une insulte faite au Liban-message", estiment les dignitaires religieux, réunis à la Maison Druze. 

Les leaders des différentes communautés religieuses libanaises réunis pour un sommet islamo-chrétien à la Maison Druze, à Beyrouth, le 30 juillet 2019. Photo Ani

Les leaders des différentes communautés religieuses libanaises, réunis mardi pour un sommet spirituel islamo-chrétien, ont déclaré que "toute insulte au vivre-ensemble, surtout dans la région de la Montagne, est une insulte faite au Liban-message", appelant au renforcement de la Réconciliation et à la protection des principes d'unité nationale inscrits dans la Constitution et l'accord de Taëf.

Ce sommet a été organisé à l'initiative du cheikh akl druze, Naïm Hassan, un mois après les incidents interdruzes de Qabr Chmoun, dans la Montagne, qui ont fait deux morts, et alors que le débat semble à nouveau ouvert sur la question de la répartition confessionnelle des postes dans l'administration publique. Le cheikh akl Naïm Hassan est officiellement reconnu par l'Etat libanais comme représentant spirituel de la communauté druze, mais n'est toutefois pas reconnu par Talal Arslane. En 2006, ce dernier a en effet nommé un représentant pour son propre clan, le cheikh Nasreddine el-Gharib, qui n'était pas présent au sommet.

Etaient notamment présents à la Maison druze, à Beyrouth, le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, le patriarche maronite, Béchara Raï, le vice-président du Conseil supérieur chiite Ali Khatib, le mufti jaafari Ahmad Kabalan, et les chefs des autres communautés religieuses.

Dans un communiqué publié à l'issue de la réunion, le sommet islamo-chrétien a appelé les responsables et Libanais à "plus de conscientisation et de solidarité nationale", afin de faire face "aux plans, annoncés ou non, de redessiner la région". Refusant toute "judaïsation de Jérusalem" et l'implantation des réfugiés palestiniens dans leur pays d'accueil, les dignitaires religieux ont insisté sur le fait que "l'unité nationale, qui s'est développée entre les différentes communautés spirituelles, sur base de la citoyenneté et dont les principes sont ancrés dans l'accord de Taëf, constitue la base sur laquelle doit se construire le Liban". "Ce sommet affirme tenir fermement aux principes énoncés dans la Constitution", ajoute le texte. Il faut "protéger ces principes afin d'ancrer l'unité nationale, la paix et le message que constitue le Liban en matière de fraternité et de vivre-ensemble et respecter et redynamiser les institutions constitutionnelles, judiciaires et sécuritaires", ont ajouté les dignitaires. 


(Lire aussi : Redynamiser le gouvernement, la mission plus difficile que jamais de Saad Hariri)



"Grande douleur"
"En partant de ces principes, toute insulte au vivre-ensemble, et surtout dans la Montagne, est une insulte faite au Liban-message", peut-on lire dans le communiqué. Les chefs religieux ont encore exprimé "leur grande douleur" face aux événements du 30 juin dans la Montagne, "qui ont provoqué le blocage du travail gouvernemental, pourtant essentiel". 

Le gouvernement ne s'est pas réuni depuis plus d'un mois sur initiative du Premier ministre, Saad Hariri, et ce afin d'éviter d'attiser les tensions entre les deux partis des chefs druzes Talal Arslane et Walid Joumblatt et leurs alliés. Le 30 juin, des tirs de partisans joumblattistes contre le convoi du ministre d'Etat pour les Affaires des réfugiés, Saleh Gharib (membre du parti de M. Arslane), ont fait deux morts. 

Parallèlement à ces tensions, une polémique oppose le Courant patriotique libre (fondé par le chef de l'Etat, Michel Aoun), et ses opposants concernant un des alinéas de l’article 80 de la nouvelle loi de finances, prévoyant de préserver les droits des lauréats du concours du Conseil de la fonction publique qui, deux ans après l’annonce des résultats, n’avaient toujours pas été admis au sein de l’administration. Le chef de l'Etat refuse de signer le budget contenant cet alinéa, ce qui pose le débat sur la parité islamo-chrétienne au sein de la fonction publique, la majorité des lauréats étant musulmans.



(Lire aussi : Ce qu'il faut savoir sur la parité islamo-chrétienne dans la fonction publique au Liban)




Respect de la Constitution et de l'accord de Taëf
Lors de la cérémonie d'ouverture du sommet, le cheikh Naïm Hassan, a appelé le président de la République, Michel Aoun, a "empêcher tout ce qui pourrait aller à l'encontre du vivre-ensemble et à faire de son mandat un mandat productif, garantissant la sécurité et fédérant les Libanais". 

De son côté, le patriarche maronite a souhaité que ce genre de sommet spirituel devienne plus régulier. "Nous vivons dans des circonstances difficiles et tout le monde nous regarde avec espoir. Nous devons être à la hauteur de ces espoirs", a-t-il déclaré. Pour sa part, le mufti Deriane a appelé "tous les Libanais à respecter la Constitution et l'accord de Taëf (qui avait mis fin à la guerre libanaise en 1990, ndlr), affirmant que les autorités religieuses s'opposeraient à "tout détournement" de ces textes. "Nous voulons assurer la protection des prérogatives accordées aux trois présidents par la Constitution", a-t-il souligné.

Le dignitaire chiite Ali Khatib a, lui, appelé au "renforcement de la réconciliation entre tous les Libanais, et surtout de la Réconciliation de la Montagne". "Les habitants de la Montagne ne tomberont plus dans aucun piège et éviteront toute dissension, qu'elle soit interdruze ou autre". Il a invité les autorités à se référer aux institutions constitutionnelles pour régler le conflit de la Montagne. 



Lire aussi
Qabr Chmoun : un conflit interdruze qui cache une crise de confiance, le décryptage de Scarlett HADDAD

« Nasrallah ne peut pas décider du cours de la justice », martèle Joumblatt

Mises en garde occidentales contre une chute du cabinet Hariri

Nasrallah : Dire que le Hezbollah contrôle le Liban est un mensonge

Geagea à « L’OLJ » : Le scénario de Saydet el-Najate se répète avec Walid Joumblatt

Joumblatt à « L’OLJ » : « Le dialogue ? Oui. La capitulation ? Jamais ! »

Qabr Chmoun : les efforts de règlement se heurtent à une impasse

Une semaine décisive pour le gouvernementle décryptage de Scarlett Haddad

La crise de Qabr Chmoun risque-t-elle de faire imploser le gouvernement ?




Les leaders des différentes communautés religieuses libanaises, réunis mardi pour un sommet spirituel islamo-chrétien, ont déclaré que "toute insulte au vivre-ensemble, surtout dans la région de la Montagne, est une insulte faite au Liban-message", appelant au renforcement de la Réconciliation et à la protection des principes d'unité nationale inscrits dans la Constitution et l'accord...

commentaires (1)

Hahahahahaha.... je suis écroulé de rire...pété de rire.... mort de rire.... avait on besoin de ça ???????? Non j'en peux plus là..... .

FRIK-A-FRAK

16 h 29, le 30 juillet 2019

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Hahahahahaha.... je suis écroulé de rire...pété de rire.... mort de rire.... avait on besoin de ça ???????? Non j'en peux plus là..... .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 29, le 30 juillet 2019

Retour en haut