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Contentieux frontalier : le ministre israélien de l’Énergie dénonce une "pression" du Hezbollah

"Dans une semaine ou 10 jours, nous saurons enfin si nous sommes sur la voie d'une discussion ou si cette question sera différée pour un, deux ou trois ans", déclare Yuval Steinitz.

Le ministre israélien de l’Énergie, Yuval Steinitz. Photo d'archives AFP

Le ministre israélien de l’Énergie, Yuval Steinitz, a exprimé vendredi sa frustration face au refus du Liban de s'accorder sur la frontière maritime avec Israël dans le cadre de la médiation du diplomate américain David Satterfield, laissant entendre que le Hezbollah exerce "une pression" sur les autorités libanaises sur ce dossier. Le litige sur le tracé des frontières bloque le processus d’exploitation des ressources hydrocarbures offshore, notamment dans la partie contestée du bloc 9.

"D'un côté, les Libanais veulent vraiment développer leurs ressources naturelles, et le conflit non résolu avec Israël est problématique pour eux - pour nous aussi, mais davantage pour eux", a déclaré M. Steinitz à une radio israélienne. D'un autre côté, poursuit le ministre israélien, le Liban fait peut-être face à "une pression interne car le pays est sous la coupe de la peur du Hezbollah". "Dans une semaine ou 10 jours, nous saurons enfin si nous sommes sur la voie d'une discussion ou si cette question sera différée pour un, deux ou trois ans", a ajouté Yuval Steinitz.

Mardi, M. Satterfield, qui mène la médiation entre le Liban et Israël sur la question des frontières terrestre et maritime entre les deux pays, avait repris ses concertations avec les responsables libanais auxquels il avait transmis la réponse de l’État hébreu aux exigences libanaises. L’ambassadrice des États-Unis, Elizabeth Richard, qui l’accompagnait dans sa tournée, avait alors indiqué qu'on attend désormais "des réponses" libanaises aux réponses israéliennes concernant les exigences du Liban.

Le Liban a posé plusieurs conditions à l'ouverture de discussions indirectes avec Israël sur ces sujets, dont l'examen simultané du tracé des frontières maritime et terrestre, et la non-limitation dans le temps des négociations prévues avec les Israéliens sous la médiation des États-Unis et la houlette des Nations unies, sachant qu’Israël exigeait de définir un délai de 6 mois pour la durée de ces négociations.

Le 19 juin dernier, M. Steinitz avait dit s'attendre à ce que ces discussions débutent dans un délai d'un mois.

Le Liban a signé en 2018 son premier contrat d'exploration pour deux blocs avec un consortium alliant le français Total, l'italien ENI et le russe Novatek. Les travaux dans le bloc 4 doivent débuter en décembre. En avril, Beyrouth a lancé un deuxième appel d'offres pour l'exploration de cinq nouveaux blocs, avec comme date butoir janvier 2020.

En attendant, le Liban doit notamment résoudre des différends sur la démarcation des frontières maritimes avec ses voisins. Une partie du bloc 9, où des travaux de forage doivent débuter en mai 2020, se trouve dans une zone maritime disputée avec Israël, pays avec lequel le Liban est techniquement en état de guerre. Total a cependant indiqué que la dispute frontalière concernait "moins de 8% de la surface du bloc". Le Liban a aussi un problème à résoudre avec la Syrie. Les blocs 1 et 2, concernés par le dernier appel d'offres, se trouvent près d'une frontière maritime dont Damas a toujours refusé de discuter du tracé.



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LES REFUS ONT MENE LES ARABES A CE QUE LA PALESTINE EST AUJOURD,HUI. LES ISRAELIENS POMPENT PETROLE ET GAZ ET NE SONT DONC POINT PRESSES. QU,EN EST-IL DE NOUS ? ATTENDRONS-NOUS SANS CESSE LES ORDRES DU FAKIH ?

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 38, le 06 juillet 2019

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  • LES REFUS ONT MENE LES ARABES A CE QUE LA PALESTINE EST AUJOURD,HUI. LES ISRAELIENS POMPENT PETROLE ET GAZ ET NE SONT DONC POINT PRESSES. QU,EN EST-IL DE NOUS ? ATTENDRONS-NOUS SANS CESSE LES ORDRES DU FAKIH ?

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    09 h 38, le 06 juillet 2019

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