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À La Une - conflit

Trois grandes attaques jihadistes repoussées par le régime syrien à Idleb, selon Moscou

Un missile tiré par les insurgés contre la base aérienne russe de Hmeimim située non loin du bastion des combattants de Hayat Tahrir al-Cham.

Un homme observe des décombres après une frappe russe contre la localité de Kfaranbel dans la province d'Idleb, le 20 mai 2019. Photo AFP / OMAR HAJ KADOUR

Les troupes du régime syrien du président Bachar el-Assad ont repoussé mercredi matin trois grandes attaques menées par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche d'el-Qaëda) dans la province d'Idleb, affirme le ministère russe de la Défense cité par l'agence Reuters.

Dans ce communiqué rapporté par l'agence et repris par plusieurs médias, Moscou affirme que 500 combattants jihadistes, sept tanks et environ 30 pickups équipés de mitrailleuses lourdes ont pris part à cette offensive qui se déroule dans le dernier bastion jihadiste du nord-ouest de la Syrie. Le ministère russe de la Défense indique que des insurgés à Idleb ont également tiré un missile contre la base aérienne russe de Hmeimim, située non loin du bastion des combattants de HTC. Toutefois, le missile a soit été détruit en vol, soit n'a pas atteint sa cible, selon Moscou.

La province d'Idleb et des segments des provinces voisines de Hama, Alep et Lattaquié, dominés par Hayat Tahrir al-Cham, sont le théâtre depuis fin avril d'affrontements meurtriers entre jihadistes et forces pro-régime, soutenues par Moscou. Depuis mardi soir, des combats intenses entre les deux camps ont fait 52 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), à savoir 29 soldats et 23 jihadistes. En outre, 14 civils sont morts dans des raids menés dans la nuit contre le fief insurgé, dont 12 dans la ville de Maaret al-Noomane. L'ONG, qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays, dénombre également 18 blessés.


Ces développements, les plus graves depuis septembre, font craindre un effondrement de l'accord russo-turc sur Idleb et ses environs conclu en septembre 2018 entre Moscou et Ankara. L'accord porte sur une "zone démilitarisée" devant séparer les territoires aux mains des insurgés des zones gouvernementales attenantes. Partiellement appliqué en raison du refus des jihadistes de se retirer de la future zone tampon, cet accord avait permis d'éviter une offensive d'envergure de l'armée syrienne. Mais le régime a continué d'y mener des frappes, devenues plus soutenues depuis février. Et, depuis la fin avril, les forces pro-régime et celles de la Russie ont encore intensifié ces frappes, et se sont emparées de plusieurs villes dans le sud d'Idleb et le nord de Hama.



(Lire aussi : Qui est Hayat Tahrir al-Cham, dans le viseur du régime à Idleb ?)




Les appels à un arrêt des hostilités se succèdent, en parallèle, pour éviter un nouveau bain de sang. Vendredi, l'ONU a sonné l'alarme sur le risque d'une "catastrophe humanitaire" à Idleb lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité. Depuis fin avril, au moins 180 civils ont été tués, selon l'OSDH, tandis que plus de 200.000 personnes ont fui les combats, d'après le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Mardi, les Etats-Unis ont fait état d'"indications" selon lesquelles Damas aurait mené une nouvelle "attaque" chimique deux jours plus tôt dans le bastion jihadiste, menaçant de représailles. L'OSDH a affirmé mercredi ne détenir "aucune preuve" d'une attaque présumée au chlore.

La Syrie est déchirée depuis 2011 par une guerre qui a fait plus de 370.000 morts, et a poussé à la fuite des millions de personnes.


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