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À La Une - Syrie

Washington soupçonne Damas d'attaque chimique, menace de représailles

"Nous sommes encore en train de recueillir des informations sur cet incident mais nous réitérons notre avertissement, si le régime Assad utilise des armes chimiques, les Etats-Unis et nos alliés répondront rapidement et de manière appropriée", affirme un porte-parole de la diplomatie américaine.

Un soldat du régime syrien à Deraa, en Syrie, le 10 juillet 2018. REUTERS/Omar Sanadiki/File Photo

Les Etats-Unis ont fait état mardi d'"indications" selon lesquelles le régime de Bachar el-Assad aurait mené une nouvelle "attaque" chimique en Syrie, menaçant de représailles. Dans un communiqué, le département d'Etat américain évoque une "attaque présumée au chlore dans le nord-ouest de la Syrie au matin du 19 mai".

"Nous sommes encore en train de recueillir des informations sur cet incident mais nous réitérons notre avertissement, si le régime Assad utilise des armes chimiques, les Etats-Unis et nos alliés répondront rapidement et de manière appropriée", a déclaré Morgan Ortagus, porte-parole de la diplomatie américaine.

Le président américain Donald Trump a fait du recours à des armes chimiques une ligne rouge et a déjà ordonné à deux reprises des frappes contre des cibles du régime de Damas: en avril 2017 en représailles à une attaque meurtrière au gaz sarin à Khan Cheikhoun, et un an plus tard, avec la France et le Royaume-Uni, en réaction à une attaque chimique contre des civils à Douma.

Le pouvoir syrien a démenti à chaque fois toute responsabilité. "Les faits, pourtant, sont clairs: le régime Assad a lui-même mené presque toutes les attaques confirmées à l'arme chimique ayant eu lieu en Syrie", a estimé Morgan Ortagus, accusant également la Russie de laisser faire son allié syrien.


(Pour mémoire : Washington accuse Moscou d’avoir aidé à mettre en scène une attaque chimique pour saper la trêve)


"Escalade irréfléchie"

Donald Trump, qui a limité son engagement dans ce pays en guerre depuis huit ans à la lutte antijihadistes et a manifesté sa volonté d'en retirer les soldats américains, a fait une exception après l'attaque de Khan Cheikhoun.

Celui qui brocardait les "lignes rouges" de son prédécesseur Barack Obama et estimait qu'une intervention contre le pouvoir de Damas nécessitait un vote du Congrès avait alors changé d'avis en frappant une base aérienne syrienne. "Cette attaque sur des enfants a eu un énorme impact sur moi": "Mon attitude vis-à-vis de la Syrie et d'Assad a nettement changé", avait-il admis. Ces opérations sont toutefois restées strictement ciblées et ponctuelles.

Selon la porte-parole du département d'Etat, cette nouvelle "attaque présumée" fait "partie de la campagne violente menée par le régime Assad qui viole un cessez-le-feu qui a protégé des millions de civils dans la province d'Idleb". "Les attaques du régime contre les communautés du nord-ouest de la Syrie doivent cesser", a-t-elle affirmé.

Là aussi, "les Etats-Unis réitèrent leur avertissement, adressé par le président Trump en septembre 2018: toute attaque contre la zone de désescalade d'Idleb serait une escalade irréfléchie qui menacerait de déstabiliser la région".

Depuis fin avril, les forces syriennes et leurs alliés russes ont intensifié les attaques dans la province d'Idleb, zone pourtant dite "de désescalade" depuis septembre, faisant planer la crainte d'une offensive de grande ampleur pour reprendre le contrôle de cette dernière enclave tenue par des groupes jihadistes, dont Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'el-Qaëda).


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