Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Budget : "Personne ne veut priver les militaires et les fonctionnaires de leurs avantages", affirme Khalil

Prochaine réunion du gouvernement lundi.

Le Premier ministre Saad Hariri (droite) et ses ministres au Grand Sérail, le 3 mai 2019. Photo Dalati et Nohra

Le gouvernement a poursuivi vendredi pour le quatrième jour consécutif l'examen de l'avant-projet de budget pour l'année en cours, préparé par le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil. Le document fait polémique depuis plusieurs jours en raison des mesures d'austérité qu'il prévoit et qui sont pour l'heure encore floues.

"Je tiens à dire que personne ne réfléchit à priver les militaires ou les fonctionnaires de leurs avantages concernant les soins médicaux et les frais de scolarité. Il n'en est absolument pas question", a assuré Ali Hassan Khalil, indiquant que les ministres avaient discuté jeudi de la question de l'unification des prestations sociales.

Mardi, les militaires retraités avaient investi en masse des secteurs névralgiques du pays, paralysant leur fonctionnement et occasionnant pour l’État plusieurs millions de dollars de manque à gagner, après avoir interdit l’accès des fonctionnaires au port de Beyrouth, à la Banque centrale et au ministère des Finances. Ce sit-in, le deuxième du genre organisé par les militaires retraités, entendait mettre en garde contre toute éventuelle réduction des compensations et indemnités ou atteinte aux droits et acquis des vétérans de l'armée libanaise.

M. Khalil a évoqué l'avancée des discussions gouvernementales sur le budget. "Les discussions se sont poursuivies et nous avons relativement bien avancé", a-t-il déclaré aux journalistes à l'issue de la réunion gouvernementale. "Certaines mesures ont été assouplies, d'autres ont été modifiées de manière limitée sans qu'il y ait de changements de fond", a-t-il ajouté. Le ministre des Finances a également indiqué que les ministres avaient discuté de l'augmentation des taux d'intérêts de 7 à 10%, précisant que ce dossier allait être à nouveau examiné lors du prochain Conseil des ministres qui se tiendra lundi prochain.

Concernant la déclaration fiscale personnelle, le ministre des Finances a déclaré que ce point réclamait un "réexamen afin que personne ne soit lésé et que les pénalités ne s'accumulent pour ceux qui ne sont pas courant de cette taxe".

Le ministre a aussi affirmé que les dossiers du port de Beyrouth et d'autres institutions publiques devaient être "revus dans leur ensemble".



(Lire aussi : L’examen de l’avant-projet de budget avance lentement)



Jeudi, le gouvernement avait dévoilé les premières mesures devant contribuer à réduire le déficit public et qui ont fait consensus. à l'issue de sa troisième réunion consécutive cette semaine. S’il a assuré que les débats s’étaient déroulés "dans le calme", le ministre de l'Information, Jamal Jarrah, n’avait toutefois pas précisé si les 25 articles examinés avaient été approuvés, se contentant de dévoiler les principaux points d’accord. D’après une source proche du dossier, le fait que ces mesures aient été validées ne signifie pas qu’elles figureront dans le projet de budget qui sera transmis aux commissions parlementaires avant d’être adoptées par le Parlement.

Il y a quelques semaines, des propos du ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil concernant une éventuelle réduction des salaires des fonctionnaires avaient provoqué des tensions et ces derniers avaient observé un jour de grève, mi-avril, afin de protester contre toute mesure en ce sens. Le président Michel Aoun, le Premier ministre Saad Hariri, le président du Parlement Nabih Berry, ainsi que le ministre des Finances Ali Hassan Khalil, ont ensuite tenté d'apaiser les tensions en affirmant qu'il ne s'agissait que d'"idées" ou encore de "rumeurs".

Ces rumeurs ont poussé ces derniers jours de nombreux fonctionnaires et militaires à la retraite à laisser éclater leur colère dans la rue. Aujourd'hui, ce sont les employés de la Banque du Liban qui ont manifesté, menaçant de recourir à la grève ouverte lundi.



Lire aussi

Le budget, entre mesures d’exception et petits réajustementsle décryptage de Scarlett Haddad

Budget 2019 : les débats sont ouverts... et les critiques aussi

Les militaires à la retraite se montrent intraitables, la fonction publique bout

Les tiroirs de la fêtel'édito de Issa Goraïeb

Budget 2019 : qui supportera le poids de l’austérité ?

Une première version « soft » du budget à prévoir avant l’intégration de mesures plus douloureuses

Budget : c’est à la classe dirigeante, et non au peuple, de payer pour ses erreurs

Riad Salamé optimiste... en attendant le budget


Le gouvernement a poursuivi vendredi pour le quatrième jour consécutif l'examen de l'avant-projet de budget pour l'année en cours, préparé par le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil. Le document fait polémique depuis plusieurs jours en raison des mesures d'austérité qu'il prévoit et qui sont pour l'heure encore floues."Je tiens à dire que personne ne réfléchit à...

commentaires (2)

Ces messieurs sont les champions de toutes les magouilles et combines imaginables, mais sont incapables d'élaborer un budget... Des ministres...nous dit-on ??? Irène Saïd

Irene Said

21 h 36, le 03 mai 2019

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Ces messieurs sont les champions de toutes les magouilles et combines imaginables, mais sont incapables d'élaborer un budget... Des ministres...nous dit-on ??? Irène Saïd

    Irene Said

    21 h 36, le 03 mai 2019

  • ADIEU LA CEDRE ET SES DONS ET INVESTISSEMENTS ! SUIS-JE UN OISEAU DE MAUVAIS AUGURE OU NOS INCOMPETENTS SONT D,IRRESPONSABLES DE MAUVAIS AUGURE ? JE PRIE POUR QUE LA CONSTATATION ET LE FAIT SOIENT FAUX ET QUE LE PAYS PUISSE PROFITER DES AVANTAGES DE LA CEDRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 04, le 03 mai 2019

Retour en haut