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Partielle de Tripoli : Hariri en tournée électorale

"Dimanche, vous serez face à trois choix : renoncer à vos droits et votre identité, vous abstenir, ce qui rendrait service au pouvoir, ou vous rendre dans les bureaux de vote pour faire tomber les corrompus", lance Misbah Ahdab.

Le Premier ministre libanais Saad Hariri (g) s'adressant aux journalistes après une réunion avec l'ancien ministre Mohammad Safadi (c) en présence de la candidate de sa formation à la partielle de Tripoli, Dima Jamali, vendredi 12 avril 2019 dans la capitale du Liban-Nord. Photo Dalati et Nohra

Le leader du courant du Futur, le Premier ministre Saad Hariri, a entamé vendredi une tournée à Tripoli, au Liban-Nord, pour mobiliser les électeurs en faveur de la candidate de sa formation, Dima Jamali, à l'élection partielle de dimanche. L'élection de Mme Jamali au cinquième siège sunnite lors des législatives de mai dernier avait été invalidée par le Conseil constitutionnel.

"Tripoli a souffert pendant de longues années et tout le Liban a souffert, mais nous avons espoir à travers les résolutions correctes, l'austérité et la lutte contre le gaspillage", a affirmé M. Hariri, promettant que "toutes les régions libanaises auront leur part de CEDRE, qui est un projet équilibré pour tout le Liban".

Le Premier ministre a débuté sa tournée par un entretien avec l'ancien ministre Mohammad Safadi et son épouse, Violette Safadi, ministre d’Etat pour l’Insertion sociale et économique de la jeunesse et des femmes. Il s'est ensuite entretenu avec le président de la municipalité de Tripoli, Ahmad Kamareddine, et celui de Mina', Abdel Kader Alameddine. M. Hariri a également rencontré les députés membres du Futur, Mohammad Kabbara et Samir Jisr.

M. Hariri s'est ensuite entretenu avec l'ancien ministre Achraf Rifi, qui s'est rallié à la candidature de Mme Jamali après s'être réconcilié avec le Premier ministre, à son domicile. "Nous sommes d'accord pour mettre en place des réformes et lutter contre le gaspillage. Nous devons revitaliser l'économie", a déclaré le Premier ministre, soulignant que "les défis sécuritaires sont désormais derrière nous". Par ailleurs, le leader du Futur s'est prononcé en faveur d'une loi d'amnistie générale, dont le vote figure figure dans la déclaration ministérielle du gouvernement. "Nous devons travailler sur l'amnistie générale car toutes les forces politiques s'accordent sur le fait qu'il y a une injustice sur ce plan", a déclaré M. Hariri. Depuis plusieurs mois, les proches de détenus islamistes manifestent régulièrement pour réclamer le vote d'une loi d'amnistie. "La région du Liban-Nord est une ligne de front essentielle de défense de la souveraineté du pays. Cette région est à vos côtés", a déclaré de son côté M. Rifi, s'adressant au chef du gouvernement, ajoutant qu'il ne reconnaissait pas les "armes illégitimes", en référence au Hezbollah.


Saad Hariri s'est par la suite réuni avec l'ancien Premier ministre Nagib Mikati, en présence de Mme Jamali. "Nous sommes unis dans l'intérêt de Tripoli et le pays a besoin de tous les partis pour sortir de la situation économique difficile", a affirmé M. Hariri, lors d'un point de presse conjoint avec M. Mikati. "Il faut que Tripoli figure sur les plans (de développements) futurs car elle est essentielle au soutien de la présidence du Conseil", a pour sa part estimé Nagib Mikati. "L'unité dont nous sommes témoins aujourd'hui a pour but de soutenir la présidence du gouvernement et les équilibres dans le pays, et se fait dans l'intérêt de Tripoli", a-t-il ajouté.

Saad Hariri s'est ensuite rendu chez le mufti de Tripoli et du Nord, Malek el-Chaar.



(Lire aussi : Partielle de Tripoli : le taux de participation sera aussi important que le nombre de voix)



"Des machines électorales qui proposent de l'argent"
Mme Jamali est donnée favorite, face à six candidats : Nizar Zakka, détenu en Iran depuis 2015, Misbah Aouni Ahdab, ancien député de la capitale du Liban-Nord, Talal Mohammad Ali Kabbara, Hamed Omar Amcheh, Yehya Maouloud et Omar Khaled Sayyed, journaliste.

"Tripoli est une ville sinistrée qui réclame un plan de sauvetage", a déclaré M. Ahdab lors d'une rencontre avec des journalistes. "Il y a des machines électorales qui proposent de l'argent afin de pousser les gens à voter contre leurs propres intérêts", a-t-il souligné, en référence à la formation de M. Hariri. "Ils veulent que les habitants de Tripoli, pour les beaux yeux de cheikh Saad, se disent prêts à sacrifier leur emploi, à entrer en prison, à donner une zone économique franche à Gebran Bassil", affirme M. Ahdab. "Nous n'avons pas d’animosité personnelle envers Saad Hariri, fils du martyr Rafic Hariri ; mais nous sommes contre son action politique à Tripoli et refusons que les principes de Rafic Hariri soient dévoyés", poursuit-il avant de conclure : "Dimanche, vous serez face à trois choix : renoncer à vos droits et votre identité, vous abstenir, ce qui rendrait service au pouvoir, ou vous rendre dans les bureaux de vote pour faire tomber les corrompus".

De son côté, Nizar Zakka a appelé Saad Hariri à "sortir des slogans". "Nous sommes d'accord avec Fouad Siniora lorsqu'il dit que cette bataille électorale est celle du rétablissement de l'Etat", a-t-il posté sur Twitter, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). "Je crois que cette symbolique se traduit par la candidature d'une personne enlevée victime d'injustice à Téhéran comme à Beyrouth. "M. Hariri, sortons des slogans et ajustons notre boussole", a-t-il ajouté.

Jeudi, l'ancien Premier ministre avait effectué une tournée auprès des soutiens de Mme Jamali. Ces derniers jours, plusieurs responsables du Futur s'activent dans le but de mobiliser les électeurs pour ce scrutin qui aura valeur de test pour le Futur.

Le scrutin avait été prévu après l'invalidation par le Conseil constitutionnel de la candidature de Mme Jamali, suite à un recours en invalidation présenté par Taha Nagi, candidat malheureux des Ahbache (islamistes pro-Bachar el-Assad) aux législatives d'avril dernier, qui s'était présenté sur la liste du député Fayçal Karamé (sunnite pro-8 Mars).



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Le leader du courant du Futur, le Premier ministre Saad Hariri, a entamé vendredi une tournée à Tripoli, au Liban-Nord, pour mobiliser les électeurs en faveur de la candidate de sa formation, Dima Jamali, à l'élection partielle de dimanche. L'élection de Mme Jamali au cinquième siège sunnite lors des législatives de mai dernier avait été invalidée par le Conseil...

commentaires (5)

" Il est bon de suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant. " André Gide

FAKHOURI

16 h 48, le 12 avril 2019

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Commentaires (5)

  • " Il est bon de suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant. " André Gide

    FAKHOURI

    16 h 48, le 12 avril 2019

  • Dima Jamali, Achraf Rifi, Misbah Ahdab... combattent pour un seul Liban, un seul chef, une seule armée, un seul gouvernement, une seule loi, une seule douane, un seul aéroport, une Patrie laïque, libre, souveraine, indépendante.

    Un Libanais

    16 h 19, le 12 avril 2019

  • Dima Jamali, Achraf Rifi, Misbah Ahdab... combattent pour un seul Liban, un seul chef, une seule armée, un seul gouvernement, une seule loi, une seule douane, un seul aéroport, une Patrie laïque, libre, souveraine, indépendante.

    Un Libanais

    16 h 14, le 12 avril 2019

  • Il va remonter les compteurs .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 48, le 12 avril 2019

  • QUE DINA JAMALI SOIT REELUE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 05, le 12 avril 2019

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