Rechercher
Rechercher

Économie - Infrastructures

Le consensus sur la réforme de l’électricité « presque atteint »

Le ministre de l’Information Jamal Jarrah a estimé que le Liban serait en mesure de fournir du courant quasiment à plein-temps début 2020.

La commission interministérielle chargée d’approuver le plan de réforme du secteur de l’électricité s’est réunie hier pour la troisième fois cette semaine. Photo Dalati et Nohra

Réunie hier pour la troisième fois de la semaine, la commission interministérielle ad hoc présidée par le chef du gouvernement, Saad Hariri, n’a toujours pas approuvé le plan de réforme du secteur de l’électricité préparé par la ministre de l’Énergie et de l’Eau, Nada Boustani, malgré « l’ambiance positive » des débats rapportés cette fois encore par ses participants. Le consensus sur « l’ensemble du plan » serait toutefois « presque atteint », selon le ministre de l’Information Jamal Jarrah, qui est revenu lors d’un point presse sur les principaux points discutés pendant la réunion en présence de représentants de la Banque mondiale présents depuis le début de la semaine.

La commission doit se réunir une nouvelle fois aujourd’hui après le Conseil des ministres au Grand Sérail pour clôturer les discussions. En cas d’accord, le plan pourrait être approuvé demain à l’occasion d’une réunion extraordinaire du Conseil des ministres au palais présidentiel de Baabda, un scénario évoqué mardi par Mme Boustani.


(Pour mémoire : Le plan Boustani en Conseil des ministres cette semaine... sauf imprévu)


Les navires-centrales toujours sur la table
M. Jarrah a notamment indiqué que les ministres présents s’étaient entendus sur plusieurs points précis dont le choix des sites identifiés pour la construction des nouvelles centrales ainsi que les capacités de production pour chacun d’entre eux. Présenté le 22 mars, le plan Boustani prévoit de construire de nouvelles centrales « durables » au Liban-Nord, à Selaata et Hraïché, ainsi qu’au Liban-Sud, à Zahrani. Des travaux sont également prévus sur les sites existants, soit pour réhabiliter les installations actuelles comme notamment à Deir Ammar (Liban-Nord), soit pour construire de nouvelles centrales, comme à Zouk et Jiyeh (Mont-Liban), entre autres.

S’agissant de la production temporaire, le ministre a confirmé que la solution des navires-centrales restait d’actualité, comme l’a également indiqué la ministre de l’Énergie à l’issue de la réunion. « Nous n’écartons aucune possibilité. Le plan prévoit que nous puissions assurer l’essentiel de nos besoins en électricité dès 2023 (…) Mais si une des sociétés candidates (à l’appel d’offres) nous propose une solution incluant des barges et qui soit moins chère que d’opter pour une centrale temporaire terrestre, sa proposition sera étudiée », a déclaré M. Jarrah.


(Lire aussi : Trois réunions de l’exécutif pour presque rien)


Le plan Boustani prévoit notamment de lancer un nouvel appel d’offres pour la signature d’accords d’achat d’énergie à long terme (Power Purchase Agreement), imposant aux entreprises intéressées de proposer en même temps une solution pour assurer une hausse de la production de 1450 MW supplémentaires à court terme. Selon les informations de L’Orient-Le Jour, une des alternatives « terrestres » consisterait à déployer entre 14 et 16 petites unités de production de 180 MW temporaire chacune fonctionnant au gaz butane dans plusieurs régions du Liban. M. Jarrah a en outre indiqué que le Liban serait en mesure de fournir « 20 heures de courant par jour début 2020 » si le plan était approuvé cette semaine. Il a ajouté que la hausse des tarifs également prévue par le plan ne devrait pas survenir avant ce stade. Les ministres se sont également entendus sur l’axe du plan prévoyant de moderniser le réseau pour limiter les pertes techniques (16 % de la production), a encore assuré M. Jarrah.

Un des derniers points d’achoppement concerne encore la procédure suivie pour le pilotage des appels d’offres. Les ministres ne se sont en effet pas encore mis d’accord sur le fait de savoir si elle devait être menée par la Direction des adjudications ou EDL. Enfin, M. Jarrah n’est pas revenu sur la polémique concernant le coût des expropriations prévues sur le site de Selaata et qui aurait initialement été gonflé dans le plan Boustani, selon plusieurs médias. Ces accusations ont notamment été rejetées par le ministère de l’Énergie et EDL.

La réforme du secteur de l’électricité est l’un des chantiers les plus urgents que le Liban doit mener dans le cadre des réformes qu’il s’est engagé à lancer lors de la Conférence de Paris (CEDRE) en avril 2018. Le plan Boustani se décompose en trois axes : hausse des tarifs d’électricité figés depuis 1994, réduction des pertes techniques et hausse de la production à travers le déploiement de centrales temporaires puis durables.


Lire aussi
Réforme ou chloroforme ?, l'éditorial de Issa GORAIEB

L’ultrasensible dossier de réforme de l’électricité examiné sous l’œil vigilant de la Banque mondiale

Les centrales de Deir Ammar et Zahrani ont été ravitaillées, le plan Boustani ferait consensus

Réformes : le Liban officiel exaspère les pays occidentaux

Électricité : que prévoit le plan de Nada Boustani ?


Pour mémoire
Électricité : la réunion ministérielle pour débattre du plan de réforme risque d’être houleuse

Boustani lie le déficit public à la tarification figée d’EDL

Réunie hier pour la troisième fois de la semaine, la commission interministérielle ad hoc présidée par le chef du gouvernement, Saad Hariri, n’a toujours pas approuvé le plan de réforme du secteur de l’électricité préparé par la ministre de l’Énergie et de l’Eau, Nada Boustani, malgré « l’ambiance positive » des débats rapportés cette fois encore par ses...

commentaires (3)

C'est ca ! consensus apres consensus ! le dernier en date , que personne ne critique , tellement "furtif " : projet de loi Effacant des impots et autres amendes tt contrevenat dont l'ardoise aurait depasse le milliard de LL . pour des pretextes pour le moins Faux, illogiques,faibles, irreguliers et finalement Injustes: Pourquoi Injuste: parceque ca apprend- desole- C chose faite depuis des millenaires-le citoyen s'attend a etre gracie, et donc ne paie impots ni taxes diverses, alors que le citoyen " pas Chater( en arabe)" lui,regle ses dus rubis sur ongle, mais le clou est que ce citoyen " Chater" sait que maintenant il peut amasser des dus non regles jusqu'a atteindre le milliard et Pfft ! GRACIE ! C DU BEAU DU TRES BEAU !

Gaby SIOUFI

11 h 38, le 04 avril 2019

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • C'est ca ! consensus apres consensus ! le dernier en date , que personne ne critique , tellement "furtif " : projet de loi Effacant des impots et autres amendes tt contrevenat dont l'ardoise aurait depasse le milliard de LL . pour des pretextes pour le moins Faux, illogiques,faibles, irreguliers et finalement Injustes: Pourquoi Injuste: parceque ca apprend- desole- C chose faite depuis des millenaires-le citoyen s'attend a etre gracie, et donc ne paie impots ni taxes diverses, alors que le citoyen " pas Chater( en arabe)" lui,regle ses dus rubis sur ongle, mais le clou est que ce citoyen " Chater" sait que maintenant il peut amasser des dus non regles jusqu'a atteindre le milliard et Pfft ! GRACIE ! C DU BEAU DU TRES BEAU !

    Gaby SIOUFI

    11 h 38, le 04 avril 2019

  • L,OPTION DES BARGES SCANDALE DU SIECLE AURAIT ETE POSITIVE SI LOUEES A UN PRIX LOGIQUE PRENANT EN COMPTE QUE LE PRIX D,ACHAT DE CES RAFFIOTS DE SECONDE MAIN EST D,ENVIRON 300.000 A 400.000 DOLLARS L,UNITE ET MEME MOINS. FAITES VOS CALCULS...

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    10 h 00, le 04 avril 2019

  • Le tour de table n’est pas encore terminé, surtout que les monsieur propre s’obstInent à faire monter les enchères tout en gardant un air angélique. Ce sont les seuls qui prétendent combatre la corruption, montrant du haut de la colline des mains propres et nettes alors qu’il en sont les créateurs. Hypocrites.

    Lecteurs OLJ 3 / BLF

    07 h 43, le 04 avril 2019

Retour en haut