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Spécial Orientation professionnelle / Édition 4

L’astrophysique : avoir le goût du voyage, de l’aventure et de l’observation de l’univers céleste

L’astrophysicien a la tête un peu dans les étoiles ! Scientifique de haut niveau, il étudie les astres, les galaxies, les planètes… afin de comprendre le fonctionnement de l’univers, son laboratoire de recherche privilégié. Le travail ne manque pas ainsi pour percer les mystères du ciel, qui bien souvent nous dépassent.

Étudier le ciel dans les meilleures conditions possibles. Photo DR

Le métier d’astrophysicien recouvre plusieurs spécialisations parmi lesquelles figurent notamment l’observation, la théorie et l’instrumentation. L’astrophysicien, lorsqu’il travaille à la théorie et à l’observation, mesure, étudie et interprète des données résultant de ses travaux d’observation afin d’asseoir ou de confirmer des théories scientifiques.

Ce professionnel travaille pour des laboratoires ou différentes agences d’astronomie (NASA, CNRS...). Une grande partie de son travail s’exerce cependant dans un observatoire où il peut étudier le ciel dans les meilleures conditions possibles. Si c’est un spécialiste de l’univers, il peut souvent se perfectionner dans un domaine particulier (planètes, étoiles, astéroïdes, trous noirs...). Le travail de l’astrophysicien implique souvent de voyager de site en site où la qualité du ciel est bonne. Le travail de nuit fait partie intégrante de ce métier, du fait que c’est la période où la visibilité stellaire est la meilleure.

Il observe ainsi la voûte céleste et ses travaux permettent d’améliorer la connaissance de l’univers, sa création, son histoire ainsi que son évolution. En laboratoire, il traite les données qu’il a recueillies ainsi que les mesures de sondes spatiales.

Pendant plusieurs années ou tout au long de leur carrière, certains astrophysiciens répondent à une problématique et portent donc leurs recherches sur un thème précis. Ces résultats font l’objet d’une interprétation scientifique décrivant les différents processus physiques qui ont lieu au-dessus de nos têtes.

Les observations pertinentes et les résultats vérifiés sont généralement publiés sous forme d’articles dans des revues spécialisées, qui serviront à nourrir les travaux à venir dans le domaine de l’astronomie ou de l’astrophysique.

Parallèlement à leur métier, de nombreux astrophysiciens sont des enseignants chercheurs à l’université. Par ailleurs, la connaissance pointue de l’univers et de tout ce qui s’y rattache permet également à l’astrophysicien de travailler dans la conception d’instruments tels que les télescopes ou les spectrographes.

S’il est instrumentaliste, son rôle s’attache à la conception et à l’avancée technologique d’appareils de mesure astronomique.

« Pour mener à bien ses tâches, l’ingénieur astrophysicien doit avoir à sa disposition des télescopes surdéveloppés à travers lesquels il peut analyser la trajectoire des étoiles et des planètes », explique le Dr Marwan Gebran, chef du département de physique et d’astronomie à Notre Dame University-Louaïzé. « La NDU compte actuellement quatre astrophysiciens chercheurs enseignants, et un observatoire. Avec un diamètre de 60 cm, le “Farid and Moussa Raphaël Observatory (FMRObs)” est le télescope le plus performant au Liban et dans la région. Ce télescope est équipé d’instruments professionnels dédiés à la recherche. »

Comment devenir astrophysicien  ?

« Les étudiants voulant exercer ce métier doivent obtenir un bac scientifique. Il n’existe pas au Liban de spécialisation en astrophysique au niveau bac + 3 », poursuit Marwan Gebran. « Toutefois, une codiplomation existe depuis 2010 entre la NDU–Louaïzé et l’Université Saint-Joseph (USJ) dans le cadre d’un master de recherche en astrophysique » (récemment, le Liban est devenu membre intérimaire de l’Union astronomique iinternationale).

La collaboration entre l’USJ et la NDU dans le cadre de ce master a constitué une évolution pour ces deux institutions vers l’établissement d’un pôle d’excellence dans le domaine de l’astrophysique observationnelle au Liban et dans le monde arabe. Et M. Gebran d’ajouter que les deux universités possèdent les compétences nécessaires pour améliorer le rendement de recherche du groupe et aider à créer un contexte propice au développement d’un centre ou institut d’astronomie et astrophysique au niveau national et même régional.

Formation

« Ce master de recherche en astrophysique de 36 crédits, répartis sur 4 semestres (2 ans), est accessible aux étudiants titulaires d’une licence en physique ou en mathématiques, ou d’une première année de master scientifique (ancienne licence) ou encore d’un diplôme d’ingénieur », précise Marwan Gebran.

« Les cours du master sont dispensés principalement en anglais (excepté quelques-uns en français) à la faculté des sciences naturelles et appliquées (FNAS) à la NDU », ajoute-t-il.

Qualités requises

Une maîtrise complète des outils informatiques est indispensable à l’exercice de la fonction d’astrophysicien, car ils constituent un support pour les recherches et les analyses de ce dernier. Par ailleurs, bien que scientifique, la rédaction constitue une composante forte du métier d’astrophysicien. Amené généralement à rédiger une thèse pour intégrer la profession, il publie régulièrement dans des revues nationales ou internationales, d’où la nécessité d’avoir de très bonnes capacités de rédaction et de synthèse, ainsi qu’une capacité de travail en équipe, puisque l’astrophysicien sera amené à collaborer professionnellement avec divers scientifiques, astrophysiciens ou autres.

L’astrophysicien doit également apprécier les voyages : traverser la terre d’un bout à l’autre fait partie intégrante de son métier qui implique de se déplacer, voire de déménager pour travailler sur des sites précis.

En altitude, il est souvent amené à se rendre sur des sites montagneux, volcaniques, mais aussi dans des lieux désertiques. Comme ce professionnel collabore avec d’autres scientifiques aux nationalités diverses, Il doit être en mesure de communiquer facilement avec eux pour mettre en commun des résultats ou travailler au sein d’observatoires. Il doit donc maîtriser parfaitement l’anglais et tout le vocabulaire spécifique de l’astrophysique.

Les débouchés

Le master en astrophysique permet d’intégrer le monde professionnel des observatoires, des musées de science ou des planétariums, de poursuivre des études doctorales dans les domaines des sciences de l’univers, de l’astrophysique et de l’aérospatiale, et de mener une carrière dans l’enseignement scolaire.

À un niveau doctoral plus développé, si un astrophysicien réussit à faire partie du corps des enseignants chercheurs, les possibilités d’évolution seront similaires à celles de n’importe quel professeur d’université. Il pourra ainsi évoluer vers un poste de directeur de recherche, encadrer une équipe composée de chercheurs, superviser leurs travaux et participer à la rédaction de revues spécialisées ou grand public, souvent sollicitées.

Situation du métier

Le système de recrutement dans ce secteur est très compétitif : le nombre de places proposées est très faible et la lourde formation académique requise a tendance à réduire le nombre de postulants. À peine vingt chercheurs sont recrutés tous les ans dans la discipline. Un paradoxe quand on sait à quel point l’univers est vaste, voire infini.



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Le métier d’astrophysicien recouvre plusieurs spécialisations parmi lesquelles figurent notamment l’observation, la théorie et l’instrumentation. L’astrophysicien, lorsqu’il travaille à la théorie et à l’observation, mesure, étudie et interprète des données résultant de ses travaux d’observation afin d’asseoir ou de confirmer des théories...

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