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Spécial Orientation professionnelle / Édition 4

Expert-comptable : entre rigueur et passion pour les chiffres

Photo Bigstock

Toute entreprise doit avoir une comptabilité à jour et juste, et généralement cette tâche ne relève pas de l’entrepreneur lui-même, qui doit gérer une multitude d’autres problèmes. Pour autant, il est tenu d’avoir une comptabilité impeccable. C’est par ailleurs un des indicateurs fiables de la bonne santé de l’entreprise. C’est pourquoi il fait appel à des experts-comptables. Rodolphe Salem, expert-comptable pour une entreprise américaine, explique plus en détail le métier.

Nature du métier

La grande majorité du travail d’un expert-comptable consiste à « tenir », c’est-à-dire vérifier et mettre à jour, tous les comptes d’un client ou d’une entreprise. Des comptes portant sur les résultats de l’entreprise jusqu’aux comptes de la TVA et le bilan, en passant par les taxes et l’audit, l’expert-comptable touche à tout ce qui se rapporte de près ou de loin à l’aspect financier. Il a un rôle important à jouer car il peut conseiller une entreprise ou un client sur ses choix et décisions. En effet, suivant l’état financier de l’entreprise, c’est vers l’expert-comptable que l’on vient chercher des solutions ou des conseils.

Lorsque le travail se fait au sein d’une entreprise, le métier peut être plus spécifique et l’expert-comptable peut travailler sur des domaines plus précis. Mais il peut aussi bien travailler à son compte, tel un médecin ou un avocat. Auquel cas il a sa propre clientèle et s’occupe de la totalité de la comptabilité, bien que cela dépende en grande partie des demandes des clients.

Au niveau de la rémunération, l’expert-comptable peut aussi bien être salarié dans une entreprise et disposer donc d’un salaire fixe et des avantages procurés par son employeur, ou bien il peut opter pour la profession libérale et être rémunéré suivant ses tarifs et prestations. S’il désire exercer en tant qu’expert-comptable indépendant, les entreprises peuvent faire appel à lui et le rémunérer alors suivant des honoraires. Quel que soit le cas, les recettes finales sont généralement assez élevées.

Compétences requises

« Il n’existe pas de chemin unique pour devenir expert-comptable », souligne Rodolphe Salem. Il est d’abord nécessaire d’avoir le bac. Il faut ensuite entrer à l’université et opter pour des licences ou des maîtrises en gestion financière, ou en finance et banque, en finance et comptabilité, en audit ou encore en commerce.

Chacune de ces voies est possible puisque le métier lui-même est varié et permet de travailler dans chacun de ces domaines. Cependant, afin d’avoir le titre d’expert-comptable, le plus important vient par la suite. En effet, il faut effectuer un stage de trois ans au sein d’un bureau d’audit ou d’experts-comptables et s’enregistrer ensuite auprès de l’État et des associations d’experts-comptables.

Durant cette période, il est nécessaire de valider quatre examens : financial reporting, audit, lois fiscales et management account. À noter également que si la personne a obtenu un diplôme technique, le stage doit s’effectuer sur 5 ans et non sur 3. Ce parcours est le minimum nécessaire afin de devenir expert-comptable. Cependant, passer le CPA (Certified Public Accountant, ou LACP au Liban) est « un plus », car il est demandé par les plus grandes entreprises, notamment les « big 4 » (Deloitte, KPMG…).

Après ces années d’études, si le candidat a réussi à ses examens, il doit enfin prêter serment en déclarant qu’il exécutera son métier en fonction de la législation fiscale en place.

Faire ses études à l’étranger n’est pas une nécessité, bien que cela reste « un plus ». Cependant, ce qui peut faire la différence, c’est de maîtriser autant l’anglais que le français, car l’expert-comptable est amené à travailler avec des clients de nationalités différentes.

De manière plus générale, il faut être doué en maths et aimer les chiffres. De plus, le métier implique d’être au courant de la loi. Il est nécessaire d’être sérieux et très rigoureux afin de toujours respecter les échéances, en particulier avec le ministère des Finances.

Difficultés et défis

Les difficultés du métier résident principalement dans le fait qu’il est rythmé par les saisons fiscales. De ce fait, il est indispensable de rendre le travail toujours à temps. « Durant les saisons fiscales, il peut arriver de passer des nuits au bureau », explique Rodolphe Salem. Cela dépend principalement du nombre de clients et de la volonté de ces derniers.

L’autre difficulté souvent rencontrée est l’examen du CPA qui est assez rude. Les entreprises, notamment les « big 4 », sont attentives à l’obtention de ce diplôme.

Les débouchés

Au Liban, le métier peut s’adapter et s’exercer dans plusieurs domaines : gestion, comptabilité, banques et audit, même auprès du ministère des Finances. Tout dépend de la propre expérience de chacun…



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