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Spécial Orientation professionnelle / Édition 4

L’ingénieur en environnement devient de plus en plus un passage obligé

À l’ombre des problèmes de pollution qui se multiplient un peu partout et face aux défis que pose le réchauffement climatique, le métier d’ingénieur environnemental s’impose de plus en plus comme une nécessité.

Nature du métier

« Un ingénieur environnemental peut être simplement défini comme le policier de mère Nature », commence par souligner Mazen Haïdar, ingénieur environnemental et enseignant à la Lebanese American University (LAU). Par environnement, on sous-entend tous les êtres vivants.

« L’objectif est de protéger les personnes et les autres créatures vivantes, ainsi que la nature, des effets néfastes qui nuisent à l’environnement, et d’améliorer également la qualité de vie », ajoute de son côté Georges Ayoub, ingénieur environnemental, fondateur du programme de génie de l’environnement à l’Université américaine où il enseigne.

L’ingénieur en environnement veille par conséquent au respect des réglementations environnementales. « Ces normes sont constamment mises à jour en fonction des avancées technologiques liées à la détection et à la quantification des contaminants », note Mazen Haïdar.

L’ingénieur en environnement propose en outre des solutions visant à réduire les déchets et limiter la pollution du sol, de l’eau et de l’air. « Sa mission consiste à améliorer les conditions environnementales locales et mondiales, en minimisant les risques environnementaux et en les atténuant autant que possible », ajoute M. Haïdar. Parallèlement, l’ingénieur en environnement doit tenir compte de la production et de la rentabilité de l’entreprise dans une perspective durable, qui prend en considération les trois facteurs : environnemental, économique et social.

Exercer ce métier implique donc « la planification, la conception, la construction et la gestion de projets liés à des applications environnementales, telles que l’approvisionnement en eau et le traitement de l’eau, la collecte, le traitement et l’élimination des eaux usées, la gestion des ordures ménagères, le contrôle de la pollution atmosphérique ou l’évaluation de l’impact environnemental d’un projet », résume Georges Ayoub.

Les aptitudes et les compétences requises

« Toute personne qui s’intéresse à ce métier doit être passionnée par l’environnement et se préoccuper réellement du développement durable », affirme M. Haïdar.

Un ingénieur environnemental doit connaître en outre les réglementations des différents secteurs où il exerce son métier, ainsi que les normes environnementales, se mettant à jour à ce niveau. Rigoureux, il doit posséder des qualités de communication, de persuasion et de négociation, afin de faire valoir ses recommandations.

Le sens de l’innovation est aussi essentiel lorsqu’il doit concevoir des solutions qui concilient la productivité et la sauvegarde de l’environnement.

Les difficultés et les défis

« Travailler sur le terrain est souvent difficile en raison des conditions du site, potentiellement dangereuses, surtout en ce qui concerne les émissions atmosphériques et les odeurs. S’il n’est pas effectué correctement, l’échantillonnage environnemental peut être dangereux et peut exposer le spécialiste de l’environnement à des risques physiques, chimiques ou biologiques », avertit Mazen Haïdar.

Pour Georges Ayoub, ce domaine est étroitement associé au besoin de données statistiques. « Cela pourrait représenter une contrainte majeure dans les pays où ces données ne sont pas disponibles », souligne-t-il.

Enfin, le métier, de par sa nature, peut exiger des déplacements fréquents.

Les débouchés

« La demande en ingénieurs environnementaux augmente à un rythme relativement rapide par rapport aux autres professions d’ingénierie, en particulier avec l’avènement du changement climatique et son impact dévastateur sur les environnements locaux, régionaux et mondiaux », souligne l’ingénieur Ayoub.

Ainsi, travaillant dans divers secteurs, l’ingénieur en environnement pourrait exercer sa profession au Liban dans le cadre de différentes structures, que ce soit des industries, des entreprises, des associations ou des institutions du secteur public, comme les bureaux d’études, d’ingénierie et de conseil, les institutions gouvernementales, telles que le ministère de l’Environnement, le ministère de l’Énergie et de l’Eau, le ministère des Travaux publics, le ministère de la Santé, le Conseil pour le développement et la reconstruction, le Conseil national pour la recherche scientifique, les institutions non gouvernementales, notamment les bureaux des Nations unies, ainsi que les universités publiques et privées.



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