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Idées - Antisionisme

Lettre à Alain Finkielkraut

Le philosophe et académicien Alain Finkielkraut a été violemment pris à partie par des individus (subissant des injures telles que : « Barre-toi, sale sioniste de merde », « Nous sommes le peuple, la France, elle est à nous », « Retourne à Tel-Aviv »...), en marge de manifestations de gilets jaunes, le 16 février à Paris. Photo: Joël Saget/AFP

Cher Alain Finkielkraut,

Permettez-moi de commencer par vous dire « salamtak », le mot qui s’emploie en arabe pour souhaiter le meilleur à qui échappe à un accident ou, dans votre cas, une agression. La violence et la haine qui vous ont été infligées ne m’ont pas seulement indignée, elles m’ont fait mal. Parviendrais-je, dans cette situation, à trouver les mots qui vous diront simultanément ma solidarité et le fond de ma pensée ? Je vais essayer. Car, en m’adressant à vous, je m’adresse aussi, à travers vous, à ceux qui ont envie de paix.

Peut-être vous souvenez-vous. Nous nous sommes connus au début des années 1980 à Paris, aux éditions du Seuil, et soigneusement évités depuis. Lors de l’invasion du Liban par Israël, vous n’aviez pas supporté de m’entendre dire qu’un immeuble s’était effondré comme un château de cartes sous le coup d’une bombe à fragmentation israélienne. Cette vérité-là blessait trop la vôtre pour se frayer un chemin. C’est l’arrivée impromptue dans le bureau où nous nous trouvions, de l’historien israélien Saul Friedländer, qui permit de rétablir la vérité. Il connaissait les faits. J’ai respiré. Vous êtes parti sans faire de place à ma colère. Il n’y avait de place, en vous, que pour la vôtre. Durant les décennies qui ont suivi, le syndrome s’est accentué. Vous aviez beau aimer Levinas, penseur par excellence de l’altérité, il vous devenait de plus en plus difficile, voire impossible, de céder le moindre pouce de territoire à celle ou celui que vous ressentiez comme une menace. Cette mesure d’étanchéité, parfaitement compréhensible compte tenu de l’histoire qui est la vôtre, n’eût posé aucun problème si elle ne s’était transformée en croisade intellectuelle. Cette façon que vous avez de vous mettre dans tous vos états pour peu que survienne un désaccord n’a cessé de m’inspirer, chaque fois que je vous écoute, l’empathie et l’exaspération. L’empathie, car je vous sais sincère, l’exaspération, car votre intelligence est décidément mieux disposée à se faire entendre qu’à entendre l’autre.

Le plus clair de vos raisonnements est de manière récurrente rattrapé en chemin par votre allergie à ce qui est de nature à le ralentir, à lui faire de l’ombre. Ainsi, l’islam salafiste, notre ennemi commun et, pour des raisons d’expérience, le mien avant d’être le vôtre, vous a-t-il fait plus d’une fois confondre deux milliards de musulmans et une culture millénaire avec un livre, un verset, un slogan. Pour vous, le temps s’est arrêté au moment où le nazisme a décapité l’humanité. Il n’y avait plus d’avenir et de chemin possible que dans l’antériorité. Dans le retour à une civilisation telle qu’un Européen pouvait la rêver avant la catastrophe. Cela, j’ai d’autant moins de mal à le comprendre que j’ai la même nostalgie que vous des chantiers intellectuels du début du siècle dernier. Mais vous vous êtes autorisé cette fusion de la nostalgie et de la pensée qui, au prix de la lucidité, met la seconde au service de la première. Plus inquiétant, vous avez renoncé dans ce « monde d’hier » à ce qu’il avait de plus réjouissant : son cosmopolitisme, son mélange. Les couleurs, les langues, les visages, les mémoires qui, venues d’ailleurs, polluent le monde que vous regrettez, sont assignées par vous à disparaître ou à se faire oublier. Vous dites que deux menaces pèsent sur la France : la judéophobie et la francophobie. Pourquoi refusez-vous obstinément d’inscrire l’islamophobie dans la liste de vos inquiétudes ? Ce n’est pas faire de la place à l’islamisme que d’en faire aux musulmans. C’est même le contraire. À ne vouloir, à ne pouvoir partager votre malaise avec celui d’un nombre considérable de musulmans français, vous faites ce que le sionisme a fait à ses débuts, lorsqu’il a prétendu que la terre d’Israël était « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Vous niez une partie de la réalité pour en faire exister une autre. Sans prendre la peine de vous représenter, au passage, la frustration, la rage muette de ceux qui, dans vos propos, passent à la trappe.

Vous avez cédé à ce contre quoi Canetti nous avait brillamment mis en garde avec Masse et puissance. Vous avez développé la « phobie du contact » à partir de laquelle une communauté, repliée comme un poing fermé, se met en position de défense aveugle, n’a plus d’yeux pour voir hors d’elle-même. Cette posture typique d’une certaine politique israélienne, et non de la pensée juive, constitue, entre autre et au-delà de votre cas, la crispation qui rend impossible l’invention de la paix. C’est d’autant plus dommage qu’il y a fort à parier que le monde dont vous portez le deuil est très proche de celui d’un nombre considérable de gens qui vivent en pays arabes sous la coupe de régimes mafieux et/ou islamistes. Pourquoi ceux-là comptent-ils si peu pour vous ? Pourquoi préférez-vous mettre le paquet sur vos ennemis déclarés que donner leur chance à de potentiels amis ? Le renoncement à l’idéal, dont j’évoque longuement la nécessité dans mon dernier livre sur Edward Said, est un pas que vous ne voulez pas franchir. J’entends par idéal la projection de soi promue au rang de projet collectif. Or, le seul rêve politique qui vaille, on peut aussi l’appeler utopie, c’est celui qui prend acte de la réalité et se propose d’en tirer le meilleur et non de la mettre au pas d’un fantasme. C’est précisément le contraire de l’idéal en circuit fermé qui fonctionne sur le mode d’une fixation infantile et nous fait brusquement découvrir, à la faveur d’une mauvaise rencontre, qu’il nourrit la haine de ceux qui n’ont pas les moyens de ne pas haïr. Cet homme qui vous a injurié a tout injurié d’un coup : votre personne, les Juifs et ceux que cette ignominie écœure. Il ne suffit toutefois pas de le dire pour le combattre et moins encore pour épuiser le sujet. À cet égard, je vous remercie d’avoir précisé à la radio que l’antisémitisme et l’antisionisme ne pouvaient être confondus d’un trait.

Peut-être aurez-vous l’oreille du pouvoir en leur faisant savoir qu’ils ne cloueront pas le bec des opposants au régime israélien en clouant le bec des enragés. On a trop l’habitude en France de prendre les mots et les esprits en otage, de privilégier l’affect au mépris de la raison chaque fois qu’est évoquée la question d’Israël et de la Palestine. On nous demande à présent de reconnaître, sans broncher, que l’antisémitisme et l’antisionisme sont des synonymes. Que l’on commence par nous dire ce que l’on entend par sionisme et donc par antisionisme. Si antisioniste signifie être contre l’existence d’Israël, je ne suis pas antisioniste. Si cela signifie, en revanche, être contre un État d’Israël, strictement juif, tel que le veulent Netanyahu et bien d’autres, alors oui, je le suis. Tout comme je suis contre toute purification ethnique. Mandela était-il antisémite au prétexte qu’il défendait des droits égaux pour les Palestiniens et les Israéliens ? L’antisémitisme et le négationnisme sont des plaies contre lesquelles je n’ai cessé de me battre comme bien d’autres intellectuels arabes. Que l’on ne nous demande pas à présent d’entériner un autre négationnisme – celui qui liquide notre mémoire – du seul fait que nous sommes défaits. Oui, le monde arabe est mort. Oui, tous les pays de la région, où je vis, sont morcelés, en miettes. Oui, la résistance palestinienne a échoué. Oui, la plupart desdites révolutions arabes ont été confisquées. Mais le souvenir n’appartient pas que je sache au seul camp du pouvoir, du vainqueur. Il n’est pas encore interdit de penser quand on est à genoux.

Un dernier mot avant de vous quitter. Je travaille au Liban avec des femmes exilées par la guerre, de Syrie, de Palestine, d’Irak. Elles sont brodeuses. Quelques-unes sont chrétiennes, la plupart musulmanes. Parmi ces dernières, trois ont perdu un fils. Toutes sont pratiquantes. Dieu est pour ainsi dire leur seul recours, leur seule raison de vivre. Réunies autour d’une grande table, sur laquelle était posée une toile de chanvre, nous étions une douzaine à dessiner un cargo transportant un pays. Chacune y mettait un morceau du sien. L’une un tapis, l’autre une porte, une colonne romaine, un champ d’olivier, une roue à eau, un coin de mer, un village du bord de l’Euphrate. Le moment venu d’introduire ou pas un lieu de culte, la personne qui dirigeait l’atelier a souhaité qu’il n’y en ait pas. Face à la perplexité générale, il a été proposé que ces lieux, s’il devait y en avoir, soient discrets. À la suggestion d’ajouter une synagogue, l’une des femmes a aussitôt réagi par ces mots : « S’il y a une église et une mosquée, il faut mettre une synagogue pour que chacun puisse aller prier là où il veut. Et elle a ajouté avec le vocabulaire dont elle disposait : « Nous ne sommes pas antisémites, nous sommes antisionistes. » Toutes ont approuvé, faisant valoir que « dans le temps », tout ce monde-là vivait ensemble.

Cher Alain Finkielkraut, je vous demande et je demande aux responsables politiques de ne pas minorer ces petites victoires du bon sens sur la bêtise, de la banalité du bien sur la banalité du mal. Préférez les vrais adversaires qui vous parlent aux faux amis qui vous plaignent. Aidez-nous à vous aider dans le combat contre l’antisémitisme : ne le confinez pas au recours permanent à l’injonction, l’intimidation, la mise en demeure. Ceux qui se font traiter d’antisémites sans l’être ne sont pas moins insultés que vous. Ne tranchez pas à si bon compte dans le vécu de ceux qui ont une autre représentation du monde que vous. Si antisionisme n’est plus un mot adapté, donnez-nous-en un qui soit à la mesure de l’occupation, de la confiscation des terres et des maisons par Israël, et nous vous rendrons celui-ci. Il est vrai que beaucoup d’entre nous ont renoncé à parler. Mais ne faites pas confiance au silence quand il n’est qu’une absence provisoire de bruit. Un mutisme obligé peut accoucher de monstres. Je vous propose pour finir ce proverbe igbo : « Le monde est comme un masque qui danse : pour bien le voir, il ne faut pas rester au même endroit. »

Dominique EDDÉ est romancière et essayiste. Dernier ouvrage: « Edward Said. Le roman de sa pensée » (La Fabrique, 2017).


(Lire aussi : Antisionisme et antisémitisme, le sens des mots)

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Note de l’auteure


Rédigée le 23 février dernier, cette lettre à Alain Finkielkraut a été acceptée par le journal Le Monde qui demandait qu’elle lui soit « réservée », puis elle a été recalée, sans préavis, 9 jours plus tard alors qu’elle était en route pour l’impression.

L’article qui, en revanche, sera publié sans contrepoids ce même jour, le 5 mars, était signé par le sociologue Pierre-André Taguieff. Survol historique de la question du sionisme, de l’antisionisme et de « la diabolisation de l’État juif », il accomplit le tour de force de vider le passé et le présent de toute référence à la Palestine et aux Palestiniens. N’existe à ses yeux qu’un État juif innocent mis en péril par le Hamas. Quelques mois plus tôt, un article du sociologue Dany Trom (publié dans la revue en ligne AOC) dressait, lui aussi, un long bilan des 70 ans d’Israël, sans qu’y soient cités une seule fois, pas même par erreur, les Palestiniens.

Cette nouvelle vague de négationnisme par omission ressemble étrangement à celle qui en 1948 installait le sionisme sur le principe d’une terre inhabitée. Derrière ce manque d’altérité ou cette manière de disposer, à sens unique, du passé et de la mémoire, se joue une partie très dangereuse. Elle est à l’origine de ma décision d’écrire cette lettre. Si j’ai choisi, après le curieux revirement du Monde, de solliciter L’Orient-Le Jour plutôt qu’un autre média français, c’est que le moment est sans doute venu pour moi de prendre la parole sur ces questions à partir du lieu qui est le mien et qui me permet de rappeler au passage que s’y trouvent par centaines de milliers les réfugiés palestiniens, victimes de 1948 et de 1967.

Alors que j’écris ces lignes, j’apprends qu’a eu lieu, cette semaine, un défilé antisémite en Belgique, dans le cadre d’un carnaval à Alost. On peine à croire que la haine et la bêtise puissent franchir de telles bornes. On peine aussi à trouver les mots qui tiennent tous les bouts. Je ne cesserai, pour ma part, d’essayer de me battre avec le peu de moyens dont je dispose contre la haine des Juifs et le négationnisme, contre le fanatisme islamiste et les dictatures, contre la politique coloniale israélienne. De tels efforts s’avèrent de plus en plus dérisoires tant la brutalité ou la surdité ont partout des longueurs d’avance.

Que les choses soient claires : l’antisémitisme n’est pas, de mon point de vue, un racisme comme un autre. Il est le mal qui signe la limite irrationnelle de l’humain dans notre humanité. Le combattre de toutes nos forces n’est pas affaiblir la Palestine, c’est la renforcer. Alerter un certain milieu intellectuel et politique sur les dangers d’une mémoire sioniste exclusive, c’est l’alerter sur la grave injustice qu’elle signifie, mais aussi sur le désastreux effet d’huile sur le feu antisémite que peut produire cette occultation de l’autre.

D.E.


Cher Alain Finkielkraut,Permettez-moi de commencer par vous dire « salamtak », le mot qui s’emploie en arabe pour souhaiter le meilleur à qui échappe à un accident ou, dans votre cas, une agression. La violence et la haine qui vous ont été infligées ne m’ont pas seulement indignée, elles m’ont fait mal. Parviendrais-je, dans cette situation, à trouver les mots qui vous...

commentaires (35)

La raison d’être d'un groupe ethnique, c'est le rejet des autres; dès que vous exprimez une sagesse basée sur la tolérance et l'argument objectif vous seriez taxés d'ennemie du groupe. Puisque derrière ces situations, la survie des manipulateurs d'opinion en dépend, bien qu’ils soient conscients de votre sagesse. Cherchez bien, l'histoire est truffée d'exemple.

DAMMOUS Hanna

01 h 30, le 21 mars 2019

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Commentaires (35)

  • La raison d’être d'un groupe ethnique, c'est le rejet des autres; dès que vous exprimez une sagesse basée sur la tolérance et l'argument objectif vous seriez taxés d'ennemie du groupe. Puisque derrière ces situations, la survie des manipulateurs d'opinion en dépend, bien qu’ils soient conscients de votre sagesse. Cherchez bien, l'histoire est truffée d'exemple.

    DAMMOUS Hanna

    01 h 30, le 21 mars 2019

  • Bonjour Beyrouth Bonjour Madame, Inintéressante lettre mais "trop compliquée" pour ma personne comme pour beaucoup de profanes Vous entrez dans le "jeu de de Monsieur Mr Finkielkraut ,à chercher à tracer une frontière entre l'antisémitisme et l'antisionisme,débat difficile ou d'autres analystes se sont aussi "cassés" les dents ,ce Monsieur excelle dans l'art de philosopher . Alors j'ai décidé de rester simple et ce, pour toujours -les antisémites ont des préjuges,généralement en occident ,depuis toujours sur la "présence et la domination des juifs dans tous les domaines . -le sentiment anti-juif au Proche et Moyen orient ( musulmans ou chrétiens d’ailleurs ) est plus le reflet d'un conflit qui dure depuis un demi siècle,sans nier une convergence d'une minorité avec les préjuges occidentaux Ma question reste et restera simple pour avoir entendu plusieurs fois Mr Finkielkraut: S'il arrive à me dire comment "critiquer une politique du pouvoir israélien ( j'ai bien dit Israël ,impliquant son existence )sans être taxé d’antisémite ,je suis preneur. Charles Enderlin ,pour être en désaccord avec la Politique israélienne ,est il antisémite?, Ce qui est arrivé à Ce Monsieur est bien sur et sans "mais" inexcusable".. De grâce Mr Finkielkraut ,cesser de voir en tout oriental un antisémite en puissance,nous sommes tous des sémites Bonne journée!

    salamé riad

    09 h 20, le 13 mars 2019

  • lettre écrite avec des arguments d'il y'a 50 ans et qui tombe, a mon avis, a côté de la plaque. Vouloir revendiquer des "droits égaux" aux palestiniens alors qu'ils sont en dhimmitude depuis '73 est ridicule. c'est faire abstraction de toutes les erreurs que leurs dirigeants ont fait, de toute les batailles perdues (sans exception) et de la profonde méfiance que ce peuple suscite chez tous les autres. Arabes en tete. Quand a votre tentative, risible, de vouloir victimiser l'Islamophobie, elle me laisse pantois. Madame, actuellement en Europe, la composante Islamique ("iste" ? la distinction est moins claire chaque jour qui passe) de la population est la plus problématique car la plus violente (le fameux "...Mais,tous les terroristes sont musulmans"), la plus criminelle (surreprésentation des musulmans dans les prisons) la moins eduquee (sous représentation dans les universités) la plus intolerante (je vous invite à lire les études sur l'acceptation de l'autre et des règles de sociétés en GB et en France) et même la plus pauvre. Les "autres composantes" madame ne sont plus du tout, mais alors plus du tout, sensible au discours sur l'Islamophobie, maintenant relégué à la seule extrême gauche/indigéniste style Mélenchon ou Corbyn. Il y'a eu un avant- et un après- Bataclan/Bruxelles/Nice/Berlin... je m'arrête la pour ne pas rédiger une carte de l'Europe

    Lebinlon

    14 h 39, le 12 mars 2019

  • Accepteriez vous qu’on donne la moitié du Liban aux Aborigène d’Australie parce que chez eux ils sont discriminés et qu’ils y bâtissent leur Etat? En Mauritanie les peuples Noirs se plaignent d’une discrimination systématique par les tribus “blanches”, pourquoi pas leur offrir un État au Liban? Le conflit sur israel n’a rien à voir avez la religion ou l’antisemitisme. L’Egypte a fait la paix et c’est ce qu’on nous demande de retenir, pourquoi ne pas retourner en arrière et se demander le comment du pourquoi, #mossad

    Chady

    10 h 29, le 12 mars 2019

  • CE PAYS EST A NOUS Ce cri lance en France contre l'Academicien par un musulman salafiste resume tout le probleme de notre region Certains musulmans veulent changer les pays ou ils vivent en Occident au lieu de s'adapter au pays qui les ont accueillis Certains , pour ne pas dire la plus part n'acceptent pas la presence meme d'un pays souverain ( Israel) quelque soit ses frontieres La paix avec l'Egypte date de plus de 40 ans et aucun Egyptien ne se rend en Israel en touriste c'est une paix des gouvernements , pas des peuples Les Israeliens au contraire se rendent en Egypte ou en Jordanie en masse malgre certains risques mais tout artiste qui se rend en Israel est boycotte dans tous les pays Arabes Quand les grands personnages religieux de l'Islam condamnerons cette attitude et precheront une paix veritable avec l'acceptation des juifs dans cette region dans un pays independent quelque soit les frontieres definitives , alors la paix sera possible dans cette region et les Arabes qui sont eux aussi des semites comprendront qu'etre anti-Semite c'est etre contre eux memes et on reviendra a la coexistence entre musulmans et juifs qui ont vecu durrant des siecles en paix avant la creation d'israel Mm Edde l'article est profond mais a nouveau vous ne parlez que de l'obstinance d'un juif alors que en face vous avez l'obstinance de plus d'un milliards d'hommes et de femmes a qui on enseigne la haine du juif tous les jours

    LA VERITE

    10 h 55, le 11 mars 2019

  • Je me demande si Finkielkraut va lire cet excellente lettre qui lui est sdressée, mais je doute fort qu'elle aurait un quelconque impact sur sa pensée! Heureusement pour nous, il existe des intellectuels juifs tels que Noam Chomsky, Norman Finkenlstein et Shlomo Sand(nonobstant le fait que ce dernier a déclaré avoir "cessé d'être Juif"!), sinon on deviendrait tous antisémites!

    Georges MELKI

    10 h 37, le 11 mars 2019

  • Encore une fois l’issue viendra des juifs modérés , ouverts , acceptant la contradiction et la différence de l’autre . Tout le reste n’est que poudre aux yeux ....

    L’azuréen

    08 h 14, le 11 mars 2019

  • C'est classique. M Finkielkraut est injurié de façon antisémite. Mais au lieu de compatir purement et simplement, on lui donne une leçon. M Finkielkraut est juif. Il n'est pas responsable de ce que fait le gouvernement israélien. Il n'est pas responsable du sort des Palestiniens. C'est une forme classique de l'antisémitisme quand on confie à un juif en tant qu'individu la responsabilité des actes d'Israël ou les conséquences du sionisme. Il ne me surprend pas que cet article n'ait pas été publié par Le Monde. Et il est à regretter que l'auteure n'ait pas eu la perspicacité de se rendre compte de la vraie raison pour cela.

    Yeomans Roger

    20 h 36, le 10 mars 2019

  • Merci Dominique de dire tout haut ce qu’on pense depuis si longtemps sans arriver à l’exprimer. On est nombreux très nombreux à respirer en lisant cette lettre. Elle nous aide à transformer notre rage en colère . Une colère saine au lieu d’une rage malsaine. Cette effort d’aller vers l’autre il nous faut tous le faire y compris au Liban de communauté à communauté.

    Dina HAIDAR

    16 h 47, le 10 mars 2019

  • Je vous cite :""Alors que j’écris ces lignes, j’apprends qu’a eu lieu, cette semaine, un défilé antisémite en Belgique, dans le cadre d’un carnaval à Alost."" Un défilé antisémite ? ""Un défilé"" ? Dans un carnaval, où rien n’échappe au sarcasme, à la limite de la liberté d’expression, avec de regrettables stéréotypes, et d’un carnaval à l’autre (souvent des marionnettes de juifs, émirs Arabes, etc, etc,). Au carnaval d’Alost, un char avec la représentation déplacée d’une marionnette, et d’un très mauvais goût… Mais un ""défilé"" ? Dans le sens de … dans d’autres contextes … et finalement pour le ""Centre pour la Lutte contre le Racisme"", la compagnie carnavalesque n’a pas violé de lois…. A l’heure où vous avez écrit ces lignes, s’achève à Bruxelles le procès de Mehdi Nemmouche, procès historique d’un antisémite, et de son crime au Musée Juif de Bruxelles. Evènement plus pertinent pour votre manifeste. Alors que j’écris ce commentaire, Amin Maalouf vient de recevoir à Bruxelles le prix Nessim-Habif… Que du bonheur pour le Libanais ! C.F.

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    13 h 14, le 10 mars 2019

  • Du rarement lu dans l’Orient-Lejour, avec une note assez longue de l’auteure, révélatrice du dépit que sa copie reste sans publication. Que d’articles ne sont pas publiés, et alors ? Vous êtes personnellement mise en cause ? Quoi de neuf dans cette lettre ? Une rencontre avec le philosophe dans une maison d’édition ! L’argumentation en faveur de la cause palestinienne ! L’amalgame entre les mots et leur emploi... Quand on est en mal de copie, de publication, on cherche quoi ? Des munitions. Pour rappel, le philosophe a déclaré lors d’une récente émission ""Répliques"" sur ""France Culture"" qu’il s’est opposé aux implantations, et longtemps dans une autre émission, son avis sur la cause palestinienne, qui ne vous déplaît pas. LE MALHEUR, (A PART LES CHERCHEURS ET AUTRES SPECIALISTES) C’EST QUE LES PUBLICATIONS ET LES EMISSIONS NE SONT LUES ET ECOUTEES QU’AVEC DES PREJUGES. Faites un blog personnel, et publiez, comme le font bien de romanciers. Vous êtes la force culturelle du Liban et du monde arabe !

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    13 h 07, le 10 mars 2019

  • L’élan autour de cette lettre pourrait donner le sentiment d’une certaine unanimité. Mais c’est l’illusion qui masque de profonds clivages laissé par la guerre. Clivages générationnels, surtout quand on parle de ""Libanais"". A l’heure des réseaux sociaux, les journaux en ligne, et les blogs, pourquoi s’obstiner à tout prix à publier dans ""Le Monde"" ? Pourquoi ? C.F.

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    12 h 35, le 10 mars 2019

  • Effectivement, les pro israéliens sont devenus, s'ils ne l'étaient déjà, fous. Au secours!

    TrucMuche

    23 h 27, le 09 mars 2019

  • Très franchement et au delà du contenu de la lettre qui est remarquable , vous vous adressez à une personne extrêmement tendancieuse et d’une extrême mauvaise foi lorsqu’il s’agit d’Israël. L’issue viendra des juifs modérés acceptant la contradiction. Le fait qu’il ait été pris à parti , même de cette manière, en dit long sur l’image qu’il véhicule...

    L’azuréen

    20 h 03, le 09 mars 2019

  • Vous pensez vraiment Dominique Edde , que cette lettre ouverte aussi bien élaborée, à un psychopathe névrosé, pourrait provoquer le plus petit frémissement d'une plus petite prise de conscience sur quelqu'un d'aussi hermétique ??? Toutes mes excuses Dominique, vous rêvez là !

    FRIK-A-FRAK

    19 h 12, le 09 mars 2019

  • Puissant, puissant ce message! Bravo Dominique Eddé! Il était temps! SdeC

    De Chadarévian Simone

    18 h 36, le 09 mars 2019

  • Merci pour cette lettre, quelle limpidité....à lire et à relire.

    de san mark

    18 h 15, le 09 mars 2019

  • Mme. Eddie je vous conseille de lire l'Apocalypse de St. Jean du Nouveau Testament et vous allez voir et comprendre beaucoup de choses. Je suis chrétienne Roum Orthodoxe , comme on dit chez nous

    Eleni Caridopoulou

    18 h 02, le 09 mars 2019

  • Les persecutes sont devenus des persecuteurs et malheureusement sont les pires

    Eleni Caridopoulou

    17 h 34, le 09 mars 2019

  • MALHEUREUSEMENT, JE N'AI PAS EU LA CHANCE DE VOUS CONNAITRE PERSONNELLEMENT TRÈS CHÈRE DOMINIQUE. QUELLE AISANCE, QUE DU BONBONS DE TOUTE SORTE. QUELLE MAÎTRISE, QUEL STYLE, QUELLE FORCE, QUE DU VRAIS. WOW....MERCI

    Gebran Eid

    15 h 15, le 09 mars 2019

  • De l'ambiguïté dans ces propos à la recherche d'un compromis impossible. Eddé passe à côté de Finkielkraut qu'elle juge sioniste et islamophobe, alors qu'il nous alerte sur le message de l'agresseur (identifié depuis comme salafiste) qui disait (à tous les français) : "la France elle est à nous" tout en montrant son keffieh palestinien...

    Georges Lebon

    15 h 13, le 09 mars 2019

  • Un très grand merci pour cette lettre je souhaite qu'elle soit lue par les "occidentaux" et en particulier par les français Encore merci MADAME adel hamed

    Hamed Adel

    15 h 07, le 09 mars 2019

  • Madame Eddé, je trouve votre lettre, tout simplement, excellente. Merci d'avoir exprimé ce que nous sommes nombreux à penser. En vous lisant je me suis demandé : "qui mieux que vous pourrait le faire ?" Je fais suivre cet article de l'OlJ (que je remercie au passage) auprès de mes connaissances pour contribuer à rétablir la vérité le plus largement possible. Encore MERCI

    Gaston M.

    14 h 10, le 09 mars 2019

  • Lettre difficile a lire mais contient tellement de verite dites et non dites Neanmoins et independament de l'antisemitisme le sionisme n'est pas uniquement du aux juifs La culpabilite de l'occident apres la Victoire contre l'Allemagne leur a fait donne un TOUT PETIT TERRITOIRE DANS CETTE REGION Si les pays Arabes avaient accepte ce petit territoire et n'avaient pas attaque ce petit pays il n'y aurait pas eu de refugies Si Nasser n'avait pas ferme le Detroit de Tiran et fait enlever les casques bleu du Sinai il n'yaurait pas eu la guerre de 1967 et la conquete des territoires Palestiniens Depuis lors que de guerres et de morts il y a eu car en realite les Palestiniens conservent l'idee que les juifs n'ont pas leur place en Palestine ou du moins devraient vivre en minorite dans ce pays comme ils ont toujours vecu dans les pays Arabes depuis des centaines d'annees La presence d'Israel dans cette partie du monde alimente la haine des juifs pour certains et automatiquement ramene l'antisemitisme a l'antisionisme UN PEU DE BONNE VOLONTE DES DEUX COTES ET LE PROBLEME PALESTINIENS POURRAIT ETRE RESOLU MAIS NE PAS DIALOGUER ENTRAINNE UNIQUEMENT UN ANTISIONISME QUI DEVIENT ANTISEMITE ET ANTI JUIF EVIDEMENT Pour montrer a tel point l'individu qui a insulte l 'Academicien ne comprend rien il a dit : sale juif mais aussi antisemite et reviens en Israel 3 contradictions en une seule: un juif antisemite? et surtout reviens en Israel veut dire devient sioniste BRAVO Mm EDDE

    LA VERITE

    13 h 18, le 09 mars 2019

  • Chère Dima, Dès les premiers mots du deuxième paragraphe de la lettre à M.Finkielkraut,j'ai deviné avec certitude qui en était l'auteur : ce ne pouvait être que toi. Je salue la fermeté du propos et l'élégance du style avec lesquels tu as adressé un rappel à la raison au sinistre personnage qu'est Alain Finkielkraut. youssef el addal

    Nahla et Youssef EL ADDAL- HAIDAR

    12 h 25, le 09 mars 2019

  • Une évidence soulignee ( il faut parfois de la redondance pour alerter les mal entendants) Les juifs, " peuple de Dieu" ont maintenu la flamme de leur soumission à Dieu a travers tous leurs malheurs, , de pogromes en Shoah Ils méritent notre admiration , sympathie, compassion... Si "anti sémite veut dire anti juif, c'est évidemment, pour quelqu'un d'honnête, inadmissible, intolérable, on ne peut pas être antisemite!,, Mais le mot est galvaudé et sorti a tout bout de champ en "décence politique" et cet amalgame est insupportable Mais le sionisme ( à plusieurs facettes) est une conception politique, une tentative de créer une entité politique en occupant en exclusivité un territoire partagé par plusieurs communautés respectables...la Palestine...a ce titre on peut, on doit combattre vette "idéologie colonialiste" Faire la confusion des deux mots est une erreur accidentelle...dont le répétition est condamnable...

    Chammas frederico

    11 h 51, le 09 mars 2019

  • merci à vous Dominique Edde. Je fais circuler votre lettre près de mes amis en France. La vérité est toujours un combat. Fraternellement. Merci aussi à la rédaction du journal. Philippe

    VIARD Philippe

    11 h 41, le 09 mars 2019

  • Les peuples musulmans et probablement juif sont bluffés par cette guerre inlassable qui dure depuis 70 ans. C'est une histoire de fric et de gros sous, qui fait quelques victimes de temps en temps. Si la paix envahirait la région pour quelle autre raison les USA continuerait à donner de l'argent à leur allié? Pour quelle raison les arabes et les iraniens dépenseraient leurs richesses pour acheter en moyenne pour 70 milliards de dollars par an d'armes aux grandes puissances? Madame Eddé a servi de "Cher ..." tout le long de sa lettre à ce sinistre personnage, alors qu'il ne méritait que "Monsieur...". Excellente lettre couronnée par une décoration honorifique, celle d'être enfin refuser par "le monde". Bravo Madame et bravo l'OLJ!

    Shou fi

    10 h 53, le 09 mars 2019

  • ""être contre un État d’Israël, strictement juif, tel que le veulent Netanyahu et bien d’autres, alors oui, je le suis- sioniste "" j'ajouterais moi qu'esperer autre chose est absolument chimerique: esperer voir les israeliens ne plus craindre la demographie, la loi du nombre ( celui des musulmans) est pure folie. esperer voir les israeliens avoir confiance en l'evolution des pays voisins qui les verraient vivre ensemble en toute quiétude est pure folie. d'autre part ramener le complex, la peur des juifs d'un genocide # 2 (le 1er etant celui commis par hitler) est absolument faux, il faut ramener cela beaucoup plus en arriere, bien avant le nazisme , a des pogromes tout aussi devastateurs commis en Europe meme, d'ou la tentative d'absoudre l'europe de cette periode la , periode qui elle, est a l'origine de cette ideologie sioniste qui fut créée au 19 e siecle.

    Gaby SIOUFI

    10 h 19, le 09 mars 2019

  • Sublîme... As usual...

    ASSHA Férial

    10 h 10, le 09 mars 2019

  • Excellent ! je partage non -stop depuis ce matin merci! esperons que le Monde le publiera sinon quel dommage

    Otayek Nada

    09 h 28, le 09 mars 2019

  • Impeccable. D.E. "ose" parler à Alain Finkielkraut, lui qui n'admet aucune contradiction à sa pensée unique et son négationnisme. Elle le fait en des termes empreints de sincérité: NON à l'antisemitisme NON au négationnisme qui veut faire disparaître les Palestiniens de l'Histoire. Et l'occasion de s'interroger sur l'ouverture d'esprit d'une certaine presse.

    Marionet

    08 h 29, le 09 mars 2019

  • Bravo Dominique ! Nous sommes aplatis et sans souffle devant la riguer de votre pensée , la maîtrise de votre tempérament , la sublime esthétique de votre style : Tout ce que vous écrivez fait mouche ! Personne ne pourra plus vous répondre ! Merci !

    Chucri Abboud

    08 h 28, le 09 mars 2019

  • Merci à Dominique Eddé de rétablir la vérité de l'humanisme, celui qui n'opère pas la transsubstantiation de la religion en ethnie ou en race. L'esprit universel, authentiquement humaniste, ne discrimine pas les hommes entre eux. Son universalisme lui fait condamner le sionisme comme projet politique d'apartheid mais ne fait pas de lui un antisémite ennemi de tout ce qui est juif. L'amalgame entre antisémitisme et antisionisme est une contradiction au pays des Droits de l'Homme car, justement, il opère une sorte de duperie intellectuelle au service d'une idéologie de discrimination des hommes. Cette duperie oublie que la victime d'hier peut devenir le bourreau d'aujourd'hui. Les Arabes sont loin de bénéficier de régimes politiques angéliques, démocratiques, justes etc .... Cela n'empêche pas le peuple arabe de Palestine d'être victime de la haine discriminatoire d'un groupe humain qui veut nous faire prendre notre propre vessie pour une lanterne et nous faire croire qu'antisionisme et antiracisme sont une seule et même chose. Je m'incline respectueusement devant Dominique Eddé pour sa clairvoyance dans la défense de la dignité élémentaire des victimes du sionisme.

    COURBAN Antoine

    07 h 28, le 09 mars 2019

  • Très bon raisonnement de Dominique Edde. Le sujet est un peu plus compliqué que ça mais le fond de ses analyses est d'une grande limpidité. Bravo. Espérons une paix juste pour cette région.

    Sarkis Serge Tateossian

    02 h 42, le 09 mars 2019

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