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À La Une - Liban

Aoun minimise l'impact du rôle du Hezbollah sur la vie politique libanaise

"L'action régionale du Hezbollah ne signifie pas que son influence sur la politique libanaise dépasse le fait qu'il constitue une partie du peuple libanais et qu'il soit représenté au sein du Parlement et du gouvernement", affirme le président au ministre d’État britannique chargé des relations avec le Moyen-Orient, Alistair Burt.

Le président libanais, Michel Aoun, recevant jeudi 7 mars 2019 au palais de Baabda le ministre d’État britannique chargé des relations avec le Moyen-Orient, Alistair Burt. Photo Dalati et Nohra

Le président libanais, Michel Aoun, a minimisé l'impact du rôle du Hezbollah sur la vie politique libanaise, en recevant jeudi au palais de Baabda le ministre d’État britannique chargé des relations avec le Moyen-Orient, Alistair Burt, dont la visite au Liban intervient après la décision de Londres de placer l'aile politique du parti chiite sur sa liste des organisations terroristes.

M. Aoun a "pris note" de la décision britannique, et souligné que "l'action régionale du Hezbollah ne signifie pas que son influence sur la politique libanaise dépasse le fait qu'il constitue une partie du peuple libanais et qu'il soit représenté au sein du Parlement et du gouvernement", rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

M. Burt, cité par la présidence libanaise, a de son côté affirmé que "les relations bilatérales ne seront pas affectées par la décision britannique au sujet du Hezbollah".

En cours d'après-midi, M. Burt a été reçu par le ministre de la Défense Elias Bou Saab à Yarzé, en présence de l'ambassadeur britannique Chris Rampling. Le responsable britannique a une nouvelle fois assuré à M. Bou Saab que "la décision prise par Londres au sujet du Hezbollah n'affectera pas la relation du Royaume-uni avec le Liban et l'armée libanaise", selon l'ANI.

Le ministre libanais de la Défense, s'est, lui, dit "soulagé" du maintien du soutien britannique à l'armée libanaise et exprimé l'importance qu'il accordait au "renforcement de la coopération entre les deux armées, notamment au niveau sécuritaire et du renseignement afin de faire face au groupe jihadiste Etat islamique, après sa défaite militaire en Syrie."
Il a ensuite affirmé que "la décision britannique (au sujet du Hezbollah) concerne uniquement Londres et non le Liban". "Le Hezbollah a des présidents de municipalités et des députés élus par le peuple libanais, ainsi que des ministres membres du gouvernement", a fait remarquer Elias Bou Saab.

En outre, le ministre libanais de la Défense a insisté une nouvelle fois sur la nécessité d'un retour "digne et sécurisé" du près d'un million de réfugiés syriens présents au Liban, et non un retour "volontaire", comme le réclame la communauté internationale. Alistair Burt a dit "comprendre les positions et les demandes libanaises", selon l'ANI.

Alistair Burt, qui se trouve au Liban depuis mercredi, avait déjà assuré mercredi, à l'issue de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, que la décision prise par Londres "n'impacte pas l'engagement britannique" à soutenir le Liban.

La décision de Londres d'interdire totalement le Hezbollah avait notamment saluée par l'Arabie saoudite et Israël et critiquée par le parti chiite, qui l'avait qualifiée vendredi dernier d'"insulte au peuple libanais", ainsi que par l'Iran.

En 2017, plusieurs pays arabes, notamment ceux du Golfe, avaient qualifié le parti de "terroriste". Le Hezbollah est par ailleurs considéré comme une organisation terroriste par Israël et les Etats-Unis, mais seule sa branche armée est classée comme telle par l'Union européenne.

Le Hezbollah, ou parti de Dieu, a été créé en 1982 par les Gardiens de la révolution iraniens dans la foulée de l'invasion israélienne du Liban. Financé par Téhéran, il est le seul parti libanais à ne pas à avoir déposé les armes après la guerre civile (1975-1990). Il s'est imposé au Liban comme une force politique incontournable, siégeant pour la première fois en 2005 au gouvernement. Il est par ailleurs militairement impliqué, comme Téhéran, aux côtés de Bachar el-Assad dans le conflit en Syrie, pays voisin du Liban.



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Le président libanais, Michel Aoun, a minimisé l'impact du rôle du Hezbollah sur la vie politique libanaise, en recevant jeudi au palais de Baabda le ministre d’État britannique chargé des relations avec le Moyen-Orient, Alistair Burt, dont la visite au Liban intervient après la décision de Londres de placer l'aile politique du parti chiite sur sa liste des organisations...
commentaires (9)

il est permis a chacun qui qu'il soit d'oublier , d'oublier meme des faits inalienables. LES ARMES DU HEZB n'ont pas besoin d'etres brandies, le hezb n'a pas besoin de hausser le ton - sauf a de rares tres rares occasions-pour signifier ses instructions, le hezb n'a meme pas besoin de deputes ou ministres , justement plus besoin de tout ca ! car il est notoire que tous obeissent a ses desideratas au seul souvenir de ses armes. ainsi non, hezb ne dirige pas le pays , il ne le fait que malgre lui, car c les autres qui le lui autorisent.

Gaby SIOUFI

14 h 56, le 08 mars 2019

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • il est permis a chacun qui qu'il soit d'oublier , d'oublier meme des faits inalienables. LES ARMES DU HEZB n'ont pas besoin d'etres brandies, le hezb n'a pas besoin de hausser le ton - sauf a de rares tres rares occasions-pour signifier ses instructions, le hezb n'a meme pas besoin de deputes ou ministres , justement plus besoin de tout ca ! car il est notoire que tous obeissent a ses desideratas au seul souvenir de ses armes. ainsi non, hezb ne dirige pas le pays , il ne le fait que malgre lui, car c les autres qui le lui autorisent.

    Gaby SIOUFI

    14 h 56, le 08 mars 2019

  • Titre très pernicieux. Aoun ne minimise rien il ne fait que relater une réalité c-a-d que le Hezb fait son travail comme tout autre parti libanais au sein du Parlement le fait ou devrait le faire... L'exemple est devant vous dans l'hémicycle. Allez-y messieurs les députés!

    Tina Chamoun

    17 h 29, le 07 mars 2019

  • Vous connaissez l'expression " fuir à l'anglaise " ? C'est quand quelqu'un fout la merde quelque part et se casse en douce. Ah si la résistance du hezb libanais de la résistance avait perdu ses guerres contre le criminel occupant du Liban? Que d'heureux(ses) il aurait fait au Liban et de par le monde. Lol.

    FRIK-A-FRAK

    16 h 06, le 07 mars 2019

  • lol

    Jack Gardner

    16 h 04, le 07 mars 2019

  • CE "TOURISTE" BRITANNIQUE NE LE SAIT PAS QUI A IMPOSÉ AOUN SUR SA CHAISE ? LES PLUS HYPOCRITES SUR LA PLANÈTE, CE SONT LES ANGLAIS.

    Gebran Eid

    15 h 27, le 07 mars 2019

  • Bien sûr qu'il ne va pas renier ceux qui l'ont hissé sur le fauteuil tant rêvé...mais à leurs conditions, toujours plus exigeantes et de plus en plus visibles dans tous les domaines: politiques, économiques, juridiques et sociaux. Mais le plus désolant c'est qu'il s'imagine que ses interlocuteurs vont le croire... Irène Saïd

    Irene Said

    14 h 54, le 07 mars 2019

  • Ben voyons !

    Remy Martin

    14 h 40, le 07 mars 2019

  • “Le monde” juge mais n’est jamais jugé. Un état qui se respecte aurait déjà rompu ses relations diplomatiques avec Londres devant de telles circonstances. Ce qui se passe est inadmissible. Du 2 poids 2 mesures comme d’habitude avec les hypocrites

    Chady

    14 h 34, le 07 mars 2019

  • ON NE PEUT PAS PRENDRE LES AUTRES POUR DUPES ! LE MONDE VOIT ET JUGE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 16, le 07 mars 2019

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