Burt : Notre décision concernant le Hezbollah "n'impactera pas l'engagement de Londres envers le Liban"

Le ministre d’État britannique chargé des relations avec le Moyen-Orient Alistair Burt a assuré mercredi, à l'issue de sa rencontre avec le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, que la décision prise par Londres de classer l'aile politique du Hezbollah sur sa liste des organisations terroristes "n'impacte pas l'engagement britannique" à soutenir le Liban. 

"La seule raison pour laquelle mon gouvernement a pris cette décision est qu'il est devenu impossible d'effectuer une distinction entre les branches militaire et politique du Hezbollah", a affirmé M. Burt à l'issue de sa réunion avec M. Bassil. "Je tiens toutefois à affirmer que cette décision n'impacte pas notre engagement envers le Liban et les Libanais, et je souhaite que le soutien que nous fournissons au Liban, à hauteur de 200 millions de dollars par an, se poursuive", a ajouté le responsable britannique. 

Il a par ailleurs exprimé l'espoir que "davantage d'entreprises anglaises accepteront d'investir au Liban" et que soit trouvé "un accord bilatéral pour les échanges commerciaux entre les deux pays". 

Alistair Burt a en outre souligné qu'il allait concentrer ses discussions lors de sa visite à Beyrouth sur le dossier des réfugiés syriens. "Notre position sur cette question est très claire : si nous voulons que les Syriens rentrent dans leur pays, il ne faut pas mettre de conditions préalables, à l'exception du caractère sûr et volontaire de ce retour".  

Les responsables politiques libanais réclament un retour des réfugiés vers la Syrie, mais sont divisés sur une éventuelle coopération avec Damas permettant d'assurer ce retour. La communauté internationale appelle, elle, à un règlement politique du conflit syrien avant qu'un retour ne puisse être envisagé.