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Liban - Éclairage

La décision de Londres serait l’un des fruits du sommet de Varsovie, selon le Hezbollah

« Le Hezbollah poursuit ses tentatives de déstabiliser la situation fragile au Proche-Orient », a déclaré, lundi, le ministre de l’Intérieur, Sajid Javid, dans un communiqué. « Nous ne pouvons plus faire de distinction entre leur aile militaire, déjà interdite, et le parti politique. Pour cette raison, nous avons pris la décision d’interdire le groupe dans sa totalité. » REUTERS/Toby Melville/File Photo/Reuters

Le Hezbollah se refuse à commenter la décision de la Grande-Bretagne de le proscrire parce qu’elle considère désormais ses deux ailes politique et militaire comme les deux faces d’une même monnaie. Pour la formation chiite, la décision britannique, annoncée lundi par le ministre de l’Intérieur, Sajid Javid, s’inscrit tout simplement dans le prolongement de la politique américaine visant à accentuer la pression sur elle. Elle serait surtout l’un des premiers fruits du sommet anti-iranien de Varsovie, qui s’était tenu en février dernier sous l’impulsion de Washington, et anticiperait un nouveau paquet de sanctions économiques, prévu pour bientôt, contre le parti de Hassan Nasrallah. Dans les milieux proches du Hezbollah, on considère que la décision de Londres, qui devrait être soumise au vote, demain vendredi, au Parlement britannique répond principalement aux vœux d’Israël de voir l’étau international se resserrer davantage contre le Hezbollah. L’état-major de ce parti, précise-t-on dans ces milieux, sentait la chose venir depuis un moment, notamment après le développement de la coopération israélo-britannique.

Aujourd’hui, il se félicite de ce que cette décision n’est pas soutenue par l’Europe, et notamment par la France, dont le président, Emmanuel Macron, a immédiatement réagi en réaffirmant que son pays établit une différence entre les deux et qu’il « n’appartient à aucune puissance extérieure de savoir quelle force politique représentée au Liban serait bonne ou pas ».

Selon des sources diplomatiques occidentales, la position de la France reflèterait celle de l’Union européenne qui fait la distinction à son tour entre le parti politique et son bras armé et ne cautionnerait pas la décision britannique. La visite de la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, hier à Beyrouth où elle a réaffirmé l’engagement de l’UE en faveur du Liban et de l’application des engagements de CEDRE, a été de ce fait interprétée comme un message fort pour le maintien de la coopération avec le Liban. Quoi qu’il en soit, dans les milieux proches du Hezbollah, on indique que la seule réponse envisagée par le parti chiite sera à travers une action interne dynamique, qui s’exprimera par des mesures concrètes pour combattre la corruption et freiner le gaspillage, dans une volonté d’élargir le cercle de ceux qui soutiennent sa politique.

Le Hezbollah se refuse à commenter la décision de la Grande-Bretagne de le proscrire parce qu’elle considère désormais ses deux ailes politique et militaire comme les deux faces d’une même monnaie. Pour la formation chiite, la décision britannique, annoncée lundi par le ministre de l’Intérieur, Sajid Javid, s’inscrit tout simplement dans le prolongement de la politique américaine...

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