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À La Une - diplomatie

Riyad lève l'interdiction aux Saoudiens de se rendre au Liban

L'annonce intervient lors d'une visite du conseiller au sein du cabinet royal saoudien, Nizar Alaoula.


Le Premier ministre Saad Hariri recevant le conseiller au sein du cabinet royal saoudien, Nizar Alaoula (centre), et l'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari, au Grand sérail, le 13 février 2019. Photo Dalati et Nohra

L'Arabie saoudite a levé l'interdiction imposée à ses ressortissants de se rendre au Liban, a annoncé mercredi l'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari, après avoir été reçu en compagnie du conseiller au sein du cabinet royal saoudien, Nizar Alaoula, par le Premier ministre, Saad Hariri, au Grand Sérail. 

"Suites aux assurances que le royaume a reçu du gouvernement libanais quant à la situation sécuritaire, le royaume a décidé de lever l'interdiction imposée à ses ressortissants qui souhaitent se rendre" au Liban, indiqué M. Boukhari. 

Il a par ailleurs indiqué que Nizar Alaoula "a félicité M. Hariri pour la formation du gouvernement". "Nous avons discuté de plusieurs dossiers, notamment celui de la préparation d'un comité conjoint entre les deux pays (...) qui renforcera les relations bilatérales".  

M. Boukhari avait annoncé fin décembre que son pays lèverait l'interdiction imposée à ses ressortissants dès que le gouvernement libanais serait formé. L'Arabie saoudite, le Koweït, Bahreïn et les Emirats arabes unis avaient pris cette mesure après la démission de M. Hariri en novembre 2017, sur laquelle il était ensuite revenu.


Forum de Taëf
Le Premier ministre s'est ensuite rendu au forum de Taëf organisé par la Fondation Hariri en coopération avec l'ambassade saoudienne à l'occasion de la commémoration de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005. Il a affirmé dans son allocution que le "Taëf avait mis fin à la guerre civile libanaise et était devenu un modèle pour de nombreux pays de la région désireux de retrouver la paix civile et la sécurité par le biais d'un consensus politique". Il a aussi indiqué que "l'Arabie saoudite se tient toujours aux côtés du peuple et des dirigeants libanais".

"Ils ont essayé de tuer le Liban message en assassinant Rafic Hariri, a de son côté dit M. Boukhari. Cette commémoration n'est pas seulement triste pour les Libanais mais pour le monde entier". "En l'assassinant, ils ont voulu tuer l'accord de Taëf, mais il est devenu la Constitution du peuple libanais", a-t-il ajouté. Il a dit espérer que "le Liban redeviendrait un phare pour l'Orient, une destination pour l'Occident et une icône pour les Arabes".


Plus tôt dans la journée M. Alaoula, en visite à Beyrouth, avait été reçu par le président Michel Aoun et le président de la Chambre Nabih Berry. Le conseiller saoudien a transmis à MM. Aoun et Berry les félicitations du roi Salmane d'Arabie pour la formation du gouvernement.

La veille, M. Alaoula avait souligné être venu au Liban pour présenter ses félicitations pour la formation du nouveau cabinet. "Ce qui manque au Liban, c'est davantage d'entente (entre les formations politiques)", avait noté le conseiller saoudien. Contrairement aux informations de presse qui évoquaient récemment une "surprise financière" saoudienne visant à soutenir l’Etat libanais à travers la mise en application des résolutions de la conférence de CEDRE (de Paris en avril 2018), par le biais des institutions officielles, Nizar Alaoula avait dit : " Il n'y a pas de surprise".

La visite du responsable saoudien intervient au lendemain d'une visite officielle du chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, alors que Téhéran et Riyad sont à couteaux tirés sur plusieurs dossiers dans la région et se livrent à une lutte d'influence sur la politique libanaise.



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L'Arabie saoudite a levé l'interdiction imposée à ses ressortissants de se rendre au Liban, a annoncé mercredi l'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari, après avoir été reçu en compagnie du conseiller au sein du cabinet royal saoudien, Nizar Alaoula, par le Premier ministre, Saad Hariri, au Grand Sérail. "Suites aux assurances que le royaume a reçu du gouvernement...

commentaires (2)

Le chantage est-il considéré conme une sorte d'interventuon ou non? Juste pour que je dorme plus intelligente ce soir...

Tina Chamoun

20 h 26, le 13 février 2019

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Commentaires (2)

  • Le chantage est-il considéré conme une sorte d'interventuon ou non? Juste pour que je dorme plus intelligente ce soir...

    Tina Chamoun

    20 h 26, le 13 février 2019

  • TRES BONNE NOUVELLE MAIS NOUS NOUS ATTENDIONS A UNE AIDE FINANCIERE IMMEDIATE DE LA SAOUDITE PRODROME DE TELLES INITIATIVES VIS A VIS DU LIBAN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 54, le 13 février 2019

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