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Liban - Liban-Arabie

La visite d’Alaoula à Beyrouth, simple geste de « courtoisie » face à la « démonstration de force iranienne » ?

L’émissaire saoudien a été accueilli à l’aéroport par le ministre Jamal Jarrah et l’ambassadeur d’Arabie saoudite, Walid Boukhari. Photo ANI

Un conseiller au sein du cabinet royal saoudien, chargé du dossier libanais, Nizar Alaoula, a entamé hier une visite de 48 heures à Beyrouth par un passage en soirée à la Maison du Centre, où il a été reçu par le Premier ministre Saad Hariri.

Une « visite de courtoisie politique » qui renvoie un « message d’amitié au gouvernement libanais », selon des milieux libanais proches de l’Arabie.

« Nous sommes venus féliciter le Liban pour la formation du nouveau gouvernement (…) en espérant qu’il porte bonheur aux Libanais et aux Arabes (…) la renaissance du Liban est corollaire de la renaissance du monde arabe », a déclaré M. Alaoula à son arrivée à l’aéroport où il a été reçu notamment par le ministre Jamal Jarrah, représentant Saad Hariri, et l’ambassadeur saoudien Walid Boukhari.

L’émissaire a mis l’accent sur « la coopération qui se poursuit avec le Liban », en démentant toutefois les informations sur « une surprise financière » qu’il aurait préparée pour initier la mise en œuvre de la conférence dite CEDRE, devenue possible avec la réactivation de l’exécutif et dont l’Arabie est l’un des plus gros donateurs. « Il n’y a pas de surprise », a-t-il dit, indiquant en outre que « ce qui manque au Liban, c’est davantage d’entente (entre les formations politiques) ».

En dépit du retrait saoudien relatif de la scène libanaise, le royaume veillerait à ne pas couper les ponts avec le Liban, même s’il n’a aucune prétention, ni ne perçoit l’intérêt à « rivaliser avec l’Iran sur le terrain libanais », selon la lecture de milieux proches du royaume. « L’hégémonie iranienne sur le pays ne leurre personne », relève-t-on.

Il serait donc inexact de comparer la visite de M. Alaoula à celle du chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif le week-end dernier, toujours selon cette lecture. Une visite qualifiée par les proches de l’Arabie de « démonstration de force iranienne » avec lequel l’Arabie est inapte à rivaliser à ce stade, reconnaissent les milieux libanais prosaoudiens. Certes, poursuivent ces milieux, la naissance du cabinet en soi s’est faite sous l’effet de pressions américaines sur Téhéran, qui doivent encore se préciser lors du sommet de Varsovie sur l’Iran, auquel prendra part l’Arabie les 13 et 14 février. Mais jusqu’à nouvel ordre, en ce qui concerne strictement le terrain libanais, « il n’y aura pas d’initiative politique saoudienne ni de rééquilibrage des forces », disent les milieux prosaoudiens.

En somme, « le royaume est à mi-chemin entre le froid politique avec le Liban et une sorte de come-back, », ajoutent ces milieux. Et sur cette voie intermédiaire, l’Arabie opte pour des initiatives symboliques. L’attachement aux accords de Taëf, comme dernier rempart face à l’influence du Hezbollah sur les institutions, pourrait servir de chantier commun entre l’Arabie et le courant du Futur, à l’initiative de la députée Bahia Hariri, en marge de la commémoration du 14 février.

Un conseiller au sein du cabinet royal saoudien, chargé du dossier libanais, Nizar Alaoula, a entamé hier une visite de 48 heures à Beyrouth par un passage en soirée à la Maison du Centre, où il a été reçu par le Premier ministre Saad Hariri. Une « visite de courtoisie politique » qui renvoie un « message d’amitié au gouvernement libanais », selon des milieux...

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