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À La Une - Liban

Formation du gouvernement Hariri : le monde salue un pas positif, mais rappelle les défis à relever

 La formation du nouveau gouvernement va "restaurer la confiance en la Nation", affirme Michel Aoun. 

Le président libanais, Michel Aoun (à gauche sur la photo), et le Premier ministre, Saad Hariri, le 31 janvier 2019 au palais de Baabda. AFP / ANWAR AMRO

De nombreux responsables, libanais et du monde entier, ont salué vendredi la formation du gouvernement libanais, au lendemain de l'annonce officielle de la composition du cabinet du Premier ministre, Saad Hariri, qui était attendue depuis plus de huit mois. Ils sont nombreux, néanmoins, à rappeler que le nouveau cabinet doit désormais relever de  nombreux défis.

Dans ce contexte, le président libanais Michel Aoun a affirmé que la formation du nouveau gouvernement allait "restaurer la confiance en la nation", alors que l'ensemble des responsables politiques et les agences de notation internationales ont mis en garde ces dernières semaines contre la dégradation de la situation économique et financière du Liban. "La formation du nouveau gouvernement constitue un retour à la confiance en la nation après le déséquilibre qu'elle a connu. Ce déséquilibre a notamment causé la dégradation de la note du Liban sur les marchés financiers", a déclaré le chef de l'Etat devant ses visiteurs dans la journée, en référence à la décision récente' de Moody's. Selon le président Aoun, la formation du cabinet "a redynamisé les marchés financiers". 

Plus tôt dans la journée, le Premier ministre a exprimé sa fierté de diriger un gouvernement dans lequel figurent, pour la première fois dans l'histoire du Liban, quatre femmes, avec une mention spéciale pour Raya el-Hassan, la nouvelle ministre de l'Intérieur. "Fier de la femme libanaise, fier des quatre femmes ministres du gouvernement, fier de la première femme ministre de l'Intérieur du monde arabe, fier de l'avenir, fier du Liban", a écrit M. Hariri sur son compte Twitter. Le nouveau gouvernement, formé jeudi soir après plus de huit mois d'attente, compte quatre femmes ministres, contre une seule dans le cabinet sortant.

Un des ministères désormais dirigé par une femme, Violette Khairallah Safadi, a d'ailleurs changé de nom dans la journée, après un tollé concernant la terminologie utilisée, et a été rebaptisé, de "ministère d'Etat pour l'insertion socio-économique des jeunes et de la femme" et "ministère d'Etat pour l'autonomisation économique des jeunes et des femmes".

Le président de la Chambre, Nabih Berry, s'exprimant dans la soirée sur la chaîne LBCI, a de son côté souligné qu'aucune partie n'avait obtenu onze ministres (et donc le tiers de blocage, longtemps convoité par le CPL et le président Aoun). Il a en outre souligné que la séance parlementaire qu'il "avait l'intention de convoquer n'est plus nécessaire", indiquant que "cinq sixièmes des lois requises" par la communauté internationale comme condition à l'obtention des 11 milliards de dollars prévus pour la mise en place de réformes ont déjà été votées par le Parlement.


(Lire aussi : Le gouvernement libanais enfin formé : ce qu'en pense la presse locale et régionale)


"Rattraper le temps perdu"
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a, lui, félicité le président Michel Aoun et Saad Hariri, et souhaité le succès au nouveau cabinet tout en exprimant l'espoir que ce dernier sera en mesure de rattraper le temps perdu les neuf derniers mois. Le patriarche a insisté sur l'importance de l'unité et de la coopération entre ses membres "afin de mener les réformes nécessaires et assurer la prospérité économique et financière" du pays.

De son côté, le mufti de la République, Abdel Latif Deriane a félicité M. Hariri. "Il est nécessaire de redonner rapidement la confiance afin de débuter l'opération de sauvetage du Liban et aider les citoyens à sortir de leur crise", a déclaré le mufti, exprimant l'espoir que le cabinet mène à bien ses projets économiques, de développement, ainsi que la lutte contre la corruption.

Le vice-Premier ministre Ghassan Hasbani a, de son côté, déclaré que le Liban était le "grand gagnant" de la formation du gouvernement, insistant sur l'importance que le Liban regagne la confiance internationale.


(Lire aussi : Gouvernement : le « miracle » a eu lieu, mais tout reste à faire)


Félicitations internationales
Et sur la scène internationale, les messages de félicitations n'ont cessé d'affluer, soulignant pour la plupart les défis, notamment économiques, qui attendent le nouveau cabinet.

Le président français Emmanuel Macron, qui a salué la nomination du nouveau gouvernement, a souligné "l'importance de la politique de dissociation" des axes régionaux, et rappelé "la volonté de la France d'accompagner le Liban sur le chemin des réformes économiques et sociales, en particulier grâce à la mise en oeuvre du programme d'investissements de la conférence CEDRE". Une source de l'Elysée avait indiqué la semaine dernière que la visite du président Macron au Liban, prévue en février, semblait reportée car elle était notamment conditionnée à la formation d'un nouveau gouvernement.

L'Union européenne, elle, a estimé que la formation du nouveau gouvernement libanais constitue "un pas positif d'une importance cruciale pour la stabilité du Liban". "Le peuple libanais et la communauté internationale ont de grandes attentes envers le nouveau gouvernement, dont le succès sera déterminé par sa capacité à affronter les défis auxquels il fait face, notamment en adoptant des réformes institutionnels, économiques et sociales", a affirmé la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, dans un communiqué publié dans la matinée.

L'ambassade américaine au Liban a annoncé dans un tweet "accueillir favorablement la formation du nouveau gouvernement", exprimant "l'espoir qu'il respectera ses engagements à l'égard des résolutions internationales et répondra aux aspirations et aux besoins du peuple libanais".

Quant à l'Iran, il a estimé que la formation du nouveau cabinet "résulte de l'entente entre toutes les communautés et composantes libanaises", par la voix du porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghassemi. "Le succès ne se limite pas à la formation du gouvernement, mais cette dernière est une illustration de la volonté du peuple et de ses responsables à dessiner leur avenir en toute indépendance, dans l'unité, le consensus et la solidarité, loin de tout diktat ou pressions extérieures", a-t-il ajouté.

Sur Twitter, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani a de son côté félicité le chef de l'Etat et le Premier ministre pour la formation du gouvernement, dont il a souhaité la réussite. L'émir a également souhaité au peuple libanais "encore plus de progrès et de prospérité".


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commentaires (4)

ECONOMIE ET FINANCES EN TETE ET PUIS L,ASSAINISSEMENT DE L,EDL ET DU SECTEUR PUBLIC EN GENERAL, SINON CE SERAIT PARTIE PERDUE ! L,ERREUR SERAIT DE NEGLIGER CES CHOSES ET DE COMMENCER A APPLIQUER DE NOUVEAUX IMPOTS SUR LE PEUPLE...

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 51, le 02 février 2019

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Commentaires (4)

  • ECONOMIE ET FINANCES EN TETE ET PUIS L,ASSAINISSEMENT DE L,EDL ET DU SECTEUR PUBLIC EN GENERAL, SINON CE SERAIT PARTIE PERDUE ! L,ERREUR SERAIT DE NEGLIGER CES CHOSES ET DE COMMENCER A APPLIQUER DE NOUVEAUX IMPOTS SUR LE PEUPLE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 51, le 02 février 2019

  • A quoi sert de se présenter aux élections législatives en dépensant des millions, quand on forme un gouvernement de personnalités venues de la société civile ou des battus au suffrage universel ?

    Un Libanais

    17 h 01, le 01 février 2019

  • À la bonheur !

    FRIK-A-FRAK

    14 h 07, le 01 février 2019

  • C'est une naissance prématurée à un mois près. Et le meghlé is it on the house... of Wassat?

    Tina Chamoun

    14 h 01, le 01 février 2019

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