Les quatre femmes ministres du nouveau gouvernement de Saad Hariri, annoncé jeudi 31 janvier 2019 : Raya Haffar el-Hassan (en haut à gauche); Violette Khairallah Safadi (en haut à droite); May Chidiac (en bas à gauche); Nada Boustani (en bas à droite)
Raya Haffar el-Hassan, ministre de l’Intérieur
Née à Tripoli en janvier 1967, Raya Haffar el-Hassan est la première femme à avoir été nommée à la tête du ministère des Finances au Liban en 2009. Titulaire d’un diplôme en gestion administrative de l’Université américaine de Beyrouth (1987), elle obtient en 1990 un MBA en finances et investissements de la George Washington University.
En 1992, elle intègre l’équipe de l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, qui était à l’époque en charge du ministère des Finances, et participe activement à un projet de réforme de ce département. En 1998, avec l'arrivée au Sérail du Premier ministre Sélim Hoss et surtout de son ministre des Finances Georges Corm, elle sent que leurs orientations sont diamétralement opposées à ses convictions et se dirige vers le secteur privé, avant d'être rappelée par Bassel Fleyhane, devenu ministre de l'Économie en 2000, qui la nomme conseillère. C'est ensemble qu'ils jetteront les bases de ce qui est aujourd'hui la loi pour la sécurité alimentaire et celle pour la protection du consommateur.
Après l’assassinat de Bassel Fleyhane en avril 2005, elle continue de faire partie des conseillers économiques de Saad Hariri. Elle intègre ensuite l'équipe de Fouad Siniora au Sérail pour préparer l'agenda économique des élections législatives de 2009. Elle est nommée en novembre 2009 ministre des Finances par le chef du gouvernement de l’époque, Saad Hairi. Elle y restera jusqu’en janvier 2011.
Nada Boustani, ministre de l’Énergie
Nada Boustani, épouse Khoury, est née en 1983. Cette élève des frères maristes obtient en 2004 une licence en économie de l’Université Saint-Joseph, et en 2007, un master en administration et gestion d’entreprise de l’ESCP Europe/ESCP-EAP. Membre du Courant patriotique libre, elle travaille comme consultante dans le secteur privé durant quelques années, avant de rejoindre le ministère de l’Énergie et de l’Eau. Avant d'être nommée ministre, Nada Boustani était conseillère en organisation et stratégie du ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau et coordinatrice du comité de conseil pour l’Énergie et l’Eau.
(Voir la composition du nouveau gouvernement)
May Chidiac est née à Beyrouth le 20 juin 1963. Après des études de journalisme à l’Université libanaise, elle entame une carrière à la LBC en 1985. Elle devient rapidement présentatrice vedette du journal télévisé et obtient en 2008 un doctorat en sciences de l'information et de la communication de l’Université Paris II Panthéon-Assas.
Connue pour son franc parler, son engagement contre l’occupation syrienne du Liban et ses critiques acerbes à l’égard du régime syrien, plus particulièrement après l’assassinat de l’ancien premier ministre, Rafic Hariri, le 14 février 2005, la journaliste proche des Forces libanaises est à son tour victime d’un attentat, le 25 septembre 2005. Au moment où elle entre dans sa voiture, une bombe explose, lui emportant le bras et la jambe gauches.
Suite à cet attentat, elle publiera un livre, Le Ciel m'attendra (2006) et reçoit plusieurs prix prestigieux, parmi lesquels, en 2006, le Prix de la Francophonie pour la liberté d’expression, le Prix du Courage en journalisme de la Fondation internationale des femmes dans les médias, le prix de la Fondation Crans Montana pour la liberté d’expression, offert par le prince Albert de Monaco. Lauréate du Prix mondial de la liberté de la presse Unesco/Guillermo Cano en reconnaissance de son courage dans la défense et la promotion de la liberté de la presse, elle reçoit également la Légion d’Honneur en 2007. En 2017, le pape François la crée "Dame de l'Ordre de Saint-Grégoire le Grand".
May Chidiac crée en 2009 la Fondation qui porte son nom, tout en mettant un terme à sa carrière journalistique. Désormais, elle se consacre à défendre la liberté d’expression et à former de futurs journalistes.
Violette Khairallah Safadi, ministre d'Etat pour l'insertion socio-économique des jeunes et de la femme
La représentation politique des femmes au Liban est un lourd dossier sur lequel les progrès sont lents et minces. Actuellement, le Parlement ne comprend que 6 députées.
Raya Haffar el-Hassan, ministre de l’Intérieur Née à Tripoli en janvier 1967, Raya Haffar el-Hassan est la première femme à avoir été nommée à la tête du ministère des Finances au Liban en 2009. Titulaire d’un diplôme en gestion administrative de l’Université américaine de Beyrouth (1987), elle obtient en 1990 un MBA en finances et investissements de la George Washington...
commentaires (10)
c'est une bonne nouvelle pour le Liban et les Libanais. Nous pensons bien à vous et à l'avenir qui s'ouvre tout en restant lucides. "Que la Joie soit dans les coeurs!" Philippe
VIARD Philippe
19 h 48, le 03 février 2019