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Campus - RENCONTRE

Hervé Sabourin : 2019 verra un engagement soutenu de l’AUF envers les étudiants

Fidèle à sa mission, la direction du bureau Moyen-Orient de l’Agence universitaire de la francophonie poursuit ses actions pour aider les universités et renforcer leur rôle dans le développement économique, social et culturel de la société. Rencontre avec Hervé Sabourin, directeur régional.

Hervé Sabourin, directeur du bureau Moyen-Orient de l’AUF.

Quel bilan faites-vous des activités menées par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) au Moyen-Orient en 2017/2018 ?

Je suis très fier de l’intensification de la présence de l’AUF dans tout le Moyen-Orient. Après le développement de notre réseau en Égypte, notre présence s’est également accrue en Iran. Par ailleurs, les activités que nous menons sont devenues de plus en plus consistantes, notamment celles relatives à la vie professionnelle des étudiants. Je rappelle qu’au Liban, 40 % des diplômés se retrouvent sans emploi à la fin de leur cursus universitaire. L’intégration des jeunes sur le marché du travail constitue l’un des principaux axes sur lesquels nous travaillons. Dans le cadre de notre programme « Développement de l’entrepreneuriat étudiant au Liban » (DEEL), lancé en 2017, nous avons réussi à faire adopter le statut d’étudiant entrepreneur par le ministère de l’Enseignement supérieur libanais.

Je n’oublie pas l’événement Femme francophone entrepreneuse (FFE), un projet (organisé par l’AUF, Berytech, L’Orient-Le Jour et Le Commerce du Levant, avec le soutien de la Société générale de banque au Liban, NDLR) extrêmement symbolique pour nous puisqu’il réunit la femme, la francophonie et l’entrepreneuriat. Ce concours engendre beaucoup d’intérêt de la part des femmes et des médias. Dernier point de satisfaction : la médiation culturelle. Nous travaillons avec différents partenaires depuis des années tels que l’Unesco et le Centre professionnel de médiation de l’USJ (CPM), pour sensibiliser les jeunes à la non-violence et à la paix. Des activités que nous étendons à l’Égypte et à la Jordanie.

Comment les étudiants ont-ils accueilli l’introduction de l’entrepreneuriat dans les universités ?

Je peux vous dire que la compétition étudiante a été un vrai succès avec 80 étudiants participants. Les projets des étudiants étaient d’une très bonne qualité. Nous avons sélectionné six projets et proposé aux lauréats d’effectuer un séjour en France dans un incubateur français issu du programme Pépite pour essayer de développer leurs idées. Une très belle réussite qui nous pousse à nous investir encore plus vis-à-vis des étudiants pour les aider à mieux appréhender leur futur.


(Lire aussi : Oui, les étudiants libanais entreprennent et innovent !)


Que peuvent faire les universités, à votre avis, pour améliorer l’employabilité de leurs diplômés ?

Il faut former les étudiants de manière à les rendre mieux qualifiés pour intégrer le marché du travail. Et il faut introduire l’innovation. Cela demande aux universités de reformuler leurs objectifs, de modifier leurs approches pédagogiques, de donner une autre vision de leurs missions.

Le principal soutien que l’on peut apporter aux étudiants pour résoudre le problème de l’employabilité se situe en amont, au niveau des formations qui leur sont offertes.

Nous avons des armes pour relever ce défi : l’outil numérique. Dans toute la région, il y a un vrai problème : la massification des apprenants. Dans les universités égyptiennes par exemple, le nombre des étudiants dépasse les 200 000. Au Liban, c’est un peu moins vrai.

L’AUF encourage et soutient la recherche universitaire. Pouvez-vous nous en parler brièvement ?

Nous avons organisé nombre d’activités pour initier les étudiants à la recherche et les accompagner dans leurs travaux. Nous avons mis en place des programmes doctoraux dans différentes universités en partenariat avec des organismes tels que le CNRS-L. Par ailleurs, nous offrons des bourses de mobilité aux jeunes chercheurs. Il y a une vraie percée à ce niveau.

Quels sont vos projets pour 2019 ?

Nous voulons consolider toutes les démarches et activités que nous avons lancées les années passées en faveur de la recherche, la qualité et l’employabilité des jeunes. Nous nous engageons à accompagner tous nos partenaires vers des réponses aux défis sociétaux que nous vivons et parmi lesquels l’intégration professionnelle des étudiants. 2019 verra un engagement soutenu de l’AUF envers la jeunesse.


(Pour mémoire : Hervé Sabourin : La francophonie a tous les potentiels pour répondre aux aspirations des jeunes d’aujourd’hui)



Des nouveautés pour la prochaine année ?

J’aimerais annoncer un projet qui est en cours d’élaboration et qui concerne la question du patrimoine régional, au niveau de la formation, mais également de la sensibilisation à la sauvegarde du patrimoine, au Liban et dans les autres pays de la région.

Un autre nouveau projet concerne l’Irak qui vit dans une période postconflits où tout est à reconstruire. Nous avons été sollicités par l’Université de Mossoul pour les aider à recréer les conditions de l’enseignement à Mossoul. Nous travaillons avec l’ambassade de France à Bagdad pour rebâtir une francophonie universitaire et former des référents numériques.

C’est votre cinquième année à la tête de l’AUF Moyen-Orient. Que pouvez-vous nous raconter de votre intégration dans cette région du monde ?

Ce poste m’a donné l’occasion de découvrir cette région de l’intérieur et j’en suis tombé amoureux. C’est une région d’une très grande complexité, morcelée, diversifiée, mais d’une richesse tout à fait incroyable. Je me sens tellement investi et tellement convaincu de l’intérêt des engagements que l’on propose que je ne compte pas mon temps. Ce faisant, je réponds à tout ce que ces pays m’apportent au niveau personnel.






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