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Campus - NUMÉRIQUE

Suivre une formation universitaire en ligne est désormais possible au Liban

Pour Sélim Sayegh, « il s’agit de faire tomber les barrières, pour ne pas dire les frontières ».

En présence du père Khalil Chalfoun, recteur de l’université de la Sagesse, du père Salim Daccache, recteur de l’USJ, de Maysoun Chehab, représentante du bureau régional de l’Unesco, ainsi que de Cynthia Raad, directrice régionale adjointe de l’AUF Moyen-Orient, le lancement du MOOC sur les compétences du dialogue interculturel a été acclamé comme le symbole d’une modernisation de l’enseignement perçue positivement sur le plan national et international.

Qu’est-ce qu’un MOOC ? Il s’agit d’un cours en ligne accessible sur internet et destiné à un nombre illimité de participants. « C’est dans l’air du temps de faire de la formation massive. Il est possible d’accéder à un public international de façon simultanée. Imaginez-vous qu’il y aura des centaines d’inscrits dans ce cours qui pourraient être présents en Inde, en Chine, au Japon, en Russie, en Amérique latine, sur tous les continents, et qui vont suivre ce cursus en même temps, et avoir une interactivité et des échanges entre eux », se réjouit Sélim Sayegh, coordinateur à l’université de la Sagesse. L’ancien ministre des Affaires sociales (2009-2011), acteur central dans le développement du MOOC sur les compétences du dialogue culturel, se charge de porter cette idée ambitieuse : accéder à la paix sociale par une meilleure connaissance des différends culturels, dans un monde ultraconnecté où les flux migratoires font tomber les limitations géographiques. « Il s’agit de faire tomber les barrières, pour ne pas dire les frontières », poursuit-il au détour d’une éloquente prétérition.

Développé au sein de l’université de la Sagesse par le centre d’analyse des différends et leurs modes de solution (Cadmos), en partenariat avec l’Université Saint-Joseph et l’Université Jinan, le MOOC consacré aux compétences du dialogue culturel a pour vocation de construire une réponse éthique et concrète aux problèmes portant une dimension culturelle. Donné en français, cet enseignement, composé de 42 vidéos accessibles sur le web, est étalé sur six semaines. À terme, l’obtention d’une attestation ou d’un certificat avec des crédits académiques. « Le travail se fait de manière complètement indépendante de la part de l’apprenant. Nous sommes dans une nouvelle gestion de l’apprentissage et de la formation. Nous sommes en plein dans la révolution numérique », insiste Sélim Sayegh. Par ailleurs, un des principaux collaborateurs qu’est l’Unesco a annoncé dans un communiqué de presse qu’il « est persuadé que ce MOOC convaincra les partenaires pédagogiques de la région de l’immense potentiel de l’apprentissage en ligne. (...) L’enseignement ouvert et en ligne constitue un moteur de l’innovation. (...) les MOOCs sont offerts gratuitement à un grand nombre de personnes, ce qui permet un accès à l’enseignement supérieur des plus défavorisés ».

Dialogue interculturel

En présence du père Khalil Chalfoun, recteur de l’université de la Sagesse, du père Salim Daccache, recteur de l’Université Saint-Joseph, de Maysoun Chehab, représentante du bureau régional de l’Unesco qui offre son soutien financier et technique au cours, ainsi que de Cynthia Raad, directrice régionale adjointe de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) Moyen-Orient, le lancement du MOOC sur les compétences du dialogue interculturel a été acclamé comme le symbole d’une modernisation de l’enseignement, perçue positivement sur le plan national et international, comme le rappelle Cynthia Raad : « Cette initiative est exemplaire parce qu’elle illustre parfaitement la capacité du monde universitaire à se saisir de questions qui impactent le développement global de nos sociétés et à en permettre l’appropriation par ses étudiants et par ses enseignants. L’université est par essence un lieu où le débat d’idées se fait, où le dialogue interculturel prend toutes ses dimensions. »

Cette importance du débat est aussi au cœur de la pensée du père Salim Daccache, qui souligne que « ce cours s’inscrit dans la tradition du Liban, qui est un lieu de débat, de dialogue au niveau national ou religieux : cela fait partie de notre richesse nationale ». Quant au père Khalil Chalfoun, il estime que « le MOOC permet la réalisation d’une vieille idée démocratique, celle du libre accès au savoir ». Cependant, et malgré l’euphorie humaniste que suscite l’officialisation du cours en ligne sur le dialogue interculturel, ce dernier rappelle que « le MOOC présente un risque, celui de l’abandon chez les étudiants ». Toutefois, compte tenu de l’enrichissement et de la facilité d’accès qu’offre l’enseignement sur internet, il est possible de croire que ce risque demeurera à un niveau relativement faible en comparaison des avantages



Qu’est-ce qu’un MOOC ? Il s’agit d’un cours en ligne accessible sur internet et destiné à un nombre illimité de participants. « C’est dans l’air du temps de faire de la formation massive. Il est possible d’accéder à un public international de façon simultanée. Imaginez-vous qu’il y aura des centaines d’inscrits dans ce cours qui pourraient être présents en Inde,...

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