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Lifestyle - Liban Pop

Abbas Jaafar, le comédien baalbackiote préféré des Libanais

Le jeune comédien connaît actuellement un grand succès grâce aux émissions télévisées « Celebrity Duets » et « Beit el-kell ». « Tout n’est pas dans le dialecte car le talent est un don de Dieu », confie l’acteur à « L’Orient-Le Jour ».


Abbas Jaafar sur la scène de « Celebrity Duets ». Photo Chadi Feghali

Lorsqu’il a su que L’Orient-Le Jour était intéressé par une rencontre avec lui, le jeune comédien Abbas Jaafar, du haut de ses 27 ans, n’a pas caché sa surprise agrémentée d’un fou rire rafraîchissant. Une interview dont il ne comprendra pas un mot de français, comme il s’amuse à le répéter (Ané ? ) avec son accent venu de Baalbeck, si typique et si drôle à entendre. Le succès qu’il connaît aujourd’hui partout au Liban mérite pourtant de faire la lumière sur sa carrière qui commence et le chemin périlleux qu’il a déjà parcouru.

« Tout a commencé il y a quelques années quand j’ai décidé d’émigrer en Allemagne, confie-t-il. Je faisais des études en gestion et je ne trouvais pas d’emploi. J’avais encore un peu d’argent et je voulais le dépenser avant de claquer la porte et de partir. J’ai décidé de veiller jusqu’au matin. C’était une longue soirée, bien arrosée. Assez saoul le lendemain, je suis arrivé à Hamra pour prendre un petit déjeuner et j’ai trouvé une foule de gens qui attendaient quelque chose. Je me suis approché pour voir ce qui se passait. Il s’agissait d’un casting pour le show comique Chi.N.N. sur la chaîne al-Jadeed. Aucun de mes camarades n’a voulu y prendre part, mais j’étais suffisamment ivre pour foncer sans rien préparer. Quand on m’a demandé ce que je savais faire, j’ai répondu : “Kol chi baamul” (je sais tout faire). J’ai même accepté de me déshabiller ! Quelques jours plus tard, la vidéo était sur les réseaux sociaux. Les gens ont voté pour moi et j’ai intégré le casting de l’émission satirique qui marchait très bien à l’époque. »

Abbas Jaafar passe ainsi plus de 3 ans avec l’équipe qui se déplace vers la LBCI et s’aventure aussi dans la stand-up comedy. Sa promptitude, son humour et ses expressions faciales innocentes font de lui un phénomène libanais. Il tourne dans deux feuilletons, dont al-Hayba, et cinq films, dont al-Mahraja, actuellement en salle, aux côtés de Ziad Bourji et Dalida Khalil. « Je n’aime pas vraiment dire que je suis un acteur, pense Abbas. J’essaie toujours d’être moi-même, et ma personnalité ressort quoi que je fasse, même si j’essaie de faire des ajouts et d’être moins spontané quand je joue. Personne ne s’ennuie de sa nature ; j’aimerais donc conserver la mienne. »





Une nouvelle page

Après la séparation des membres du groupe Chi.N.N., Abbas reçoit il y a quelques mois une offre de la chaîne MTV pour intégrer le casting du télécrochet Celebrity Duets où il chante aujourd’hui au profit de l’Union pour la protection des délinquants juvéniles au Liban. Il a ensuite été appelé à jouer le rôle principal aux côtés de Adel Karam dans sa nouvelle émission Beit el-kell. « Même si Celebrity Duets prend beaucoup de mon temps, je suis heureux de pouvoir chanter chaque semaine avec de grands artistes, et j’apprends beaucoup de cette expérience sur scène, explique l’artiste. Cette émission permet au public de me connaître davantage. J’ai même réalisé mon rêve de chanter Zay el-hawa au premier prime. Quant à Adel Karam, c’est un peu comme mon grand frère. Collaborer avec lui est un plaisir. Il est dévoué dans son travail et aime ce qu’il fait. Avec lui, j’apprends qu’il n’est pas nécessaire d’insulter pour faire rire. »

Avancer dans le métier et s’instruire demeurent une priorité pour le jeune homme qui se prépare à jouer bientôt dans la saison 3 du feuilleton al-Hayba en endossant le rôle du personnage principal dans un film produit par Falcon Films, dramatique cette fois. « J’essaie d’évoluer en tant qu’acteur, même si j’ai renoncé à apprendre le théâtre, dit-il. Quand j’ai pris des cours, j’ai senti que je perdais ce que j’avais déjà... »





Une maison dans la Békaa

Originaire du village de Dar el-Wessaa qu’il chérit tendrement, Abbas Jaafar y construit actuellement sa propre maison. « Je monte à Baalbeck une fois par mois, mais j’y passerai plus de temps les week-ends quand elle sera finie », confie-t-il. Et d’ajouter : « Dans la maison familiale à côté du temple de Baalbeck, on est un peu à l’étroit. Ma mère a eu quatre filles de suite quand elle s’est mariée, une chaque année. Mon père était plein d’énergie et ne lui laissait aucun répit, il faut dire ! Après ces 4 filles, elle a voulu souffler. Elle a ensuite rêvé d’avoir accouché de deux garçons, Ali et Abbas, et a ainsi décidé de donner une nouvelle chance à mon père. Elle a eu un premier enfant, Ali, avant que je ne débarque chez les Jaafar. Deux garçons, c’est plus que suffisant ! »

La nature aimable du comédien a en tout cas créé un véritable engouement pour tout ce qui touche à sa région d’origine. « De nombreuses émissions télé essaient maintenant d’inclure un acteur venu de Baalbeck dans leur casting, mais ça ne fonctionne pas vraiment, se réjouit Abbas, qui fait rire sans même avoir proféré un mot. Cela paraît assez artificiel après un certain temps car tout n’est pas dans le dialecte. C’est un don de Dieu. » Ce qui lui importe toutefois, c’est de pouvoir contribuer à donner une nouvelle image des fils de sa région. « J’entends toujours dire que je change la perception que les gens ont de nous, et cela me rend fier. Nous ne sommes pas tous des trafiquants de drogue et d’armes. Des problèmes, il y en a partout, et on ne peut pas condamner tout un village à cause de quelques personnes. Comme ané, par exemple, je suis différent », conclut Abbas Jaafar.


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Lorsqu’il a su que L’Orient-Le Jour était intéressé par une rencontre avec lui, le jeune comédien Abbas Jaafar, du haut de ses 27 ans, n’a pas caché sa surprise agrémentée d’un fou rire rafraîchissant. Une interview dont il ne comprendra pas un mot de français, comme il s’amuse à le répéter (Ané ? ) avec son accent venu de Baalbeck, si typique et si drôle à entendre....

commentaires (3)

Je lui souhaite beaucoup de succès. Il le mérite.

edouard ghammache

08 h 54, le 04 janvier 2019

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Commentaires (3)

  • Je lui souhaite beaucoup de succès. Il le mérite.

    edouard ghammache

    08 h 54, le 04 janvier 2019

  • Il souffle une vritable brise de fraîcheur là où il passe. Son sens de la répartie est son plus grand atout. Quant à son accent naturel c'est la cerise sur le gateau. Ané b7ebbo ktir :) Bonne continuation Abbas!

    Tina Chamoun

    10 h 32, le 03 janvier 2019

  • Nous telespectateurs lui souhaitons beaucoup d'autres succès bien-sûr. Il à le talent et l'avenir devant lui

    Sarkis Serge Tateossian

    02 h 23, le 03 janvier 2019

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