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Lifestyle - Liban Pop

« Arab Millionaire », le nouveau défi de Georges Kordahi

Le journaliste fait son retour sur le petit écran avec un tirage au sort hebdomadaire qu’il parraine. « Une partie des gains du gagnant sera remise à une association caritative », explique-t-il à « L’Orient-Le Jour ».


Photo DR

Figure emblématique de la télévision, Georges Kordahi n’est plus à présenter. Sans doute l’un des animateurs libanais qui a le plus marqué l’audimat arabe de ces dernières années, il a fait plus d’un heureux avec son émission-culte Qui veut gagner des millions?. Aujourd’hui, le journaliste fait son retour à la MTV avec Arab Millionaire. Cette fois-ci pourtant, ni questions à choix multiples ni amis perplexes au bout du fil, mais un format différent. « Arab Millionaire n’est pas un programme télé, mais une sorte de tirage au sort, confie Georges Kordahi. Chaque semaine, un participant pourra choisir en ligne 6 numéros et remporter une cagnotte d’un montant minimum d’un million d’euros. Le tirage aura lieu en direct à la télé pendant 7 minutes. De plus, Arab Millionaire n’est pas un simple sweepstake, car il présente un autre visage, qui est caritatif. En effet, vingt pour cent des gains du vainqueur seront remis à une association qui lui tient à cœur. »

Président du comité chargé de superviser les ONG bénéficiaires et de s’assurer de leur validité, Georges Kordahi est chargé de promouvoir le projet. « J’ai accepté de faire cette promotion – payée – à la seule condition que les gains soient versés directement à des personnes dans le besoin et non pas pour couvrir les frais administratifs des ONG », dit-il encore. « Je n’aurais pas accepté d’y associer mon nom si je ne m’étais pas assuré de la transparence du projet. J’aimerais encourager les gens à tenter leur chance. » Des millionnaires, l’animateur vedette en a fait durant sa carrière, même s’il estime qu’il est difficile de donner un conseil à un gagnant dont la vie vient d’être bouleversée. « Au cours des années, j’ai vu des gens dépenser leur argent de manière très différente, ajoute-t-il. Certains ont soigné leurs enfants, d’autres ont remboursé leurs dettes, d’autres ont concrétisé des projets personnels. L’argent est important dans la vie et, même pour moi, dans la mesure où j’ai des responsabilités envers ma famille. Si j’estime que l’argent est un moyen et pas une fin en soi, je ne peux oublier avoir récemment traversé une période financière très difficile après avoir payé le prix de mes positions politiques. »


La liberté pour religion
Sanctionné par le groupe audiovisuel à capitaux saoudiens MBC en raison de ses positions claires en faveur du régime syrien, Georges Kordahi a ainsi vu son émission annulée en 2011. Un choix qu’il ne regrette pourtant pas. « Les libertés dans le monde arabe sont à l’image du monde arabe et de l’homme dans cette partie du monde », constate-t-il. « Je savais que mes positions n’allaient pas être les bienvenues, mais je n’ai pas imaginé un seul instant qu’un pays me sanctionne pour avoir parlé d’un autre pays, la Syrie (...) Ce ne sont pas uniquement les régimes politiques qui limitent nos libertés, mais les gens qui nous sanctionnent par leur jugement, par leur regard », poursuit le présentateur de al-Mousameh Karim, qui vit sa liberté de penser comme une religion.

« Nous sommes nés dans cette montagne. Si nous voulions être des soumis, nous ne serions pas venus à Qannoubine ni à Ilij. Nous n’aurions pas trouvé refuge dans des grottes pour sauvegarder notre foi, notre histoire et notre civilisation. Nous avons toujours été les rebelles de cet Orient, depuis la nuit des temps, et les seuls à y naître et mourir libres. Personne ne peut nous imposer quoi que ce soit. Ceci est au cœur de notre foi chrétienne et maronite. »

Dans son Kesrouan où il vit depuis des années avec sa femme et ses trois enfants, le présentateur, originaire de Feytroun, accueille souvent amis et proches avec une hospitalité qui le caractérise. « Tout ce que j’ai récolté dans ma vie, je l’ai utilisé pour construire ma maison », affirme-t-il, fier. « C’est pour dire que cette patrie est à nous et personne d’autre. Ma carrière m’a pris en Europe, mais je n’ai jamais vraiment pu quitter le Liban et mes racines, car je suis le fils de cette terre. » Inquiet, Georges Kordahi estime toutefois que « le pays ne connaîtra pas de lendemain si nous continuons à vivre dans le confessionnalisme ». « Bientôt, les Occidentaux se lasseront de nous, un pays aussi grand qu’une ville et qui fait tellement de nuisances. N’est-il pas temps d’aboutir à cet État rêvé, celui du droit et des droits de l’homme ? » Des inquiétudes que Georges Kordahi n’arrive également pas à écarter du paysage médiatique libanais : « Nous avons toujours été des pionniers dans le monde arabe, mais le marché est aujourd’hui limité et la crise économique frappe tous les médias, qui ne peuvent plus compter sur des soutiens politiques. Dans ce contexte, on ne peut que louer les initiatives des télévisions qui continuent à produire des émissions pour amuser le public dont la situation économique va de mal en pis. » Arab Millionaire tombe ainsi à point. L’occasion rêvée de gagner des millions, chaque mercredi à 18h45, sur la MTV.


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