C’est une histoire cousue d’amitié et d’une passion commune qui relie les protagonistes de l’événement baptisé Bahamamama ! Et puis un même intérêt, un mélange de fascination et d’inspiration, qu’ils puisent dans la Porsche 911 L. Voiture de sport, voiture de luxe et modèle le plus célèbre de la prestigieuse marque allemande, dont la commercialisation remonte à 1964, elle avait tout pour donner naissance à une collaboration à la fois « sportive » et artistique, où la mode et le design ont trouvé un terrain de jeux privilégié.
Il suffit d’ailleurs de les écouter parler, chacun avec sa sensibilité et ses préférences, pour trouver un vocabulaire commun à Assaad Raphaël, PDG de la marque au Liban, Karim Chaaya (spockdesign), Johnny Farah, Rabih Kayrouz et Zelpha Raphaël, les « mains » de zazknits.
Tirant son nom de cette couleur particulière, le bahama, entre jaune et orange, et d’un cocktail tropical baptisé bahama mama, le projet et la collection Bahamamama sont nés d’un désir de mettre cette mythique 911 sous les projecteurs, dans une version unique surprenante et un événement éphémère éclaboussé de bonne humeur, qui aura lieu du 21 au 23 septembre, à la maison Rabih Kayrouz, au port de Beyrouth, dans le cadre de la Beirut Design Fair. Rajeunie, personnalisée, mais avec ce parfum des années 60 qui fait tout son charme, le résultat est une œuvre d’art signée Karim Chaaya et Johnny Farah, et le regard aiguisé de son propriétaire.
Pièces uniques
Récupéré dans un piètre état au Sud-Liban par Assaad Raphaël en 2011, ce modèle de 1968 a été bichonné, remis à neuf, tant pour son moteur que sa carrosserie ou chacun de ses détails. Le côté mécanique mis au point, il a fallu recomposer un intérieur à la fois élégant et ludique, à l’image de l’originale, qui ressemble au « gentleman driver » conduisant sa voiture avec le même plaisir en semaine, en week-end ou pour une longue virée de plusieurs semaines.
Karim Chaaya, lui-même passionné de voitures et de la marque, s’est laissé aller à son imagination et ses envies de longs voyages et s’est chargé de la restauration de cette « icône du design » qui, précise-t-il, « a conservé le même coup de crayon d’origine ». Habitué à cet exercice, « j’avais déjà restauré quelques anciennes voitures qui m’appartiennent, pas pour les collectionner, mais pour les conduire, confie-t-il. J’ai fait pareil et je me suis lâché ». Deux ans de travail pour l’explorer, la customiser – même les vis ont été revisitées ! – et la recréer en revenant à l’essence de son concept. Transformée en voiture pour deux personnes, les sièges arrière ont été annulés et remplacés par deux sacs-valises pour les week-ends et deux compartiments de rangement en cuir. Une parfaite collaboration avec Johnny Farah, et ce n’est pas la première pour le duo qui se comprend à demi-mot. « Le cuir que nous avons choisi vieillit et embellit avec le temps. L’intérieur, cossu et confortable, respecte les années 60. J’ai réutilisé le tissu d’origine, un pied de poule baptisé houndstooth, et rajouté des porte-bagages sur le toit et à l’arrière. La voiture est prête à parcourir le monde. »
Pour la partie mode, outre le fait d’accueillir l’évènement dans sa boutique, Rabih Kayrouz a créé un manteau, un pantalon et une veste inspirés du tissu intérieur de la voiture, alors que zazknits a produit, dans la même veine, un modèle de pull unisexe décliné en deux couleurs, dessiné par Kayrouz, et deux modèles de sacs, inspirés également du houndstooth avec son point de crochet qui compose sa signature. Le tout en édition limitée et pour quelques jours seulement.
Pour mettre des images, des matières, des couleurs et du plaisir sur ces mots, rendez-vous le vendredi 21 septembre à partir de 19 heures.
La (superbe) voiture n’est pas à vendre, pour ceux qui en auraient rêvé. Mais Karim Chaaya, et on le comprend, souhaite à présent répéter l’exercice, pour des voitures anciennes de préférence.
Bahamamama,
maison Rabih Kayrouz
Port de Beyrouth
Vendredi 21 septembre à partir de 19 heures, samedi 22 et dimanche 23 septembre.
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