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À La Une - Liban

Des centaines de manifestants dénoncent, à Beyrouth, la répression de la liberté d’expression

Élie Khoury, qui avait été interpellé le week-end dernier par le bureau de lutte contre la cybercriminalité, se trouvait sur place.

Des centaines de personnes se sont rassemblées mardi, place Samir Kassir, dans le centre-ville de Beyrouth le 24 juillet 2018. Photo an-Nahar.

Des centaines de personnes se sont rassemblées mardi, place Samir Kassir, dans le centre-ville de Beyrouth à 19h sous une seule bannière : "Contre la répression et le recul de la liberté d’expression au Liban". Parmi les manifestants, se trouvait Élie Khoury, qui avait été interpellé le week-end dernier par le bureau de lutte contre la cybercriminalité pour s'être adressé dans un post Facebook au chef de l’État, Michel Aoun, l’appelant notamment à lutter contre la corruption en commençant par demander des comptes à ses proches. 

"Je ne blesse personne par mes propos. Je ne fais que rapporter les souffrances du peuple. Je suis un homme pacifiste", a-t-il affirmé à notre envoyée spéciale Claude Assaf. "Nous sommes dans une phase semblable à celle qui régnait au Liban avant le retrait syrien de 2005, quand l’espace de la liberté d’expression avait été réduit à son minimum", avait déclaré sous le couvert de l’anonymat, l’un des organisateurs du sit-in à L'Orient-Le Jour tout en rappelant que plus d’une douzaine de personnes avaient été interpellées au cours de ces derniers mois pour avoir partagé leur opinion sur les médias sociaux.


(Lire aussi : Bilan consternant pour la liberté d’expression au Liban)


Le Centre SKeyes pour la défense de la liberté d’expression a annoncé mardi que deux militants libanais avaient été convoqués par les services de sécurité au sujet de messages sur les réseaux sociaux dans lesquels ils critiquent des responsables. Selon SKeyes, Rawane Khatib a été convoquée par le Bureau de lutte contre les crimes cybernétiques (des Forces de sécurité intérieure), et Khaled Abbouchi par les "services de renseignements", sans préciser s'il s'agit des SR de l'armée, des FSI ou de la Sûreté générale, ou encore de la Sécurité de l’État.

Ces interpellations interviennent quelques jours après l’affaire de Charbel Khoury, qui a ironisé sur saint Charbel, ce qui lui a valu d’être interpellé. Charbel Khoury avait tourné en dérision, sur sa page Facebook, l’histoire d’un compatriote résidant en Roumanie qui, faute de parvenir à avoir un enfant avec son épouse, s’est rendu sur la tombe de saint Charbel et qui, de retour à son domicile, a découvert sa femme enceinte. Commentaire du jeune homme :  "Est-ce que l’enfant lui ressemble ?". Ce sarcasme lui vaut une pluie d’insultes et de menaces. 



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Des centaines de personnes se sont rassemblées mardi, place Samir Kassir, dans le centre-ville de Beyrouth à 19h sous une seule bannière : "Contre la répression et le recul de la liberté d’expression au Liban". Parmi les manifestants, se trouvait Élie Khoury, qui avait été interpellé le week-end dernier par le bureau de lutte contre la cybercriminalité pour s'être adressé...

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BONNE INITIATIVE !

MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

21 h 39, le 24 juillet 2018

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Commentaires (1)

  • BONNE INITIATIVE !

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    21 h 39, le 24 juillet 2018

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