À 17 jours des législatives, le Conseil des ministres réuni hier au Grand Sérail, sous la présidence de Saad Hariri, a approuvé le nouvel horaire de travail des employés de l’administration publique. Photo Dalati et Nohra
À 17 jours de la date des élections législatives, le Conseil des ministres, réuni hier au Grand Sérail sous la présidence de Saad Hariri, a approuvé hier le nouvel horaire de travail des employés de l’administration publique afin de mettre fin à la grogne qui avait accompagné, dans les milieux musulmans conservateurs, l’adoption, dans le cadre de la nouvelle grille des salaires adoptée en 2017, d’un horaire contraignant.
Les fonctionnaires travailleront « du lundi au jeudi de 7h30 à 15h15, et le vendredi de 8h à 11h », soit 34 heures de travail par semaine, a annoncé le ministre des Affaires sociales, Pierre Bou Assi, à l’issue du Conseil des ministres, sachant que samedi et dimanche sont fériés.
Cette décision modifie un horaire controversé en vertu duquel les fonctionnaires devaient chômer le samedi et le dimanche, et travailler 35 heures par semaine, de 8 heures à 15h30 du lundi au vendredi, avec un arrêt de travail de deux heures le vendredi pour permettre aux employés musulmans de se rendre à la mosquée.
(Pour mémoire : Vers un « compromis honorable » sur le congé du vendredi)
Ce premier projet avait soulevé un tollé dans certains milieux musulmans, qui avaient réclamé un jour de congé entier le vendredi. De quoi créer un casse-tête insoluble pour le législateur.
Notons qu’avant l’adoption de la nouvelle grille des salaires, les fonctionnaires travaillaient 32 heures par semaine. Et que la loi du travail prévoit, pour le secteur privé, que le nombre d’heures travaillées par semaine ne doit pas excéder 48 heures. On mesure l’inégalité flagrante, sur le plan du travail, entre les secteurs privé et public.
De fait, relèvent les observateurs, la nouvelle grille des salaires avait été liée par le législateur à une réforme administrative en vertu de laquelle on cherchait à accroître la productivité du secteur public. Il saute aux yeux que l’approbation du nouvel horaire ne répond pas aux aspirations premières qui justifiaient l’adoption de la grille des salaires. Le fait est d’autant plus décevant qu’il intervient après les « bonnes résolutions » prises par l’État à la récente Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises (CEDRE) qui s’est tenue à Paris le 6 avril.
(Lire aussi : Ecoles privées : Hamadé propose au gouvernement d’étaler sur trois ans les échelons du privé)
Opacité des appels d’offres
Par ailleurs, aussi bien le Courant patriotique libre que les Forces libanaises ont objecté hier à « l’opacité » entourant certains appels d’offres au ministère des Travaux publics.
Les ministres ont rappelé que l’article 145 de la loi sur les finances publiques réglemente avec précision la marche à suivre pour les adjudications. « Plus on respectera la loi, mieux ça vaudra ! » ont-ils insisté.
Pour sa part, le ministre des Affaires sociales, Pierre Bou Assi, s’est félicité de l’adoption hier de la carte biométrique au sein des centres de services sociaux, une réforme qui lui tenait à cœur.
« Combien de réunions le Conseil des ministres peut-il encore tenir, avant d’être considéré comme démissionnaire ? » lui a-t-on demandé, sachant qu’il restait hier 17 jours avant la date des élections législatives, après lesquelles le gouvernement ne pourra plus qu’expédier les affaires courantes.
« Nous ferons acte de présence aussi longtemps que nous serons convoqués », a répondu laconiquement M. Bou Assi.
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ET PUISQUE ON PARLE DES FONCTIONNAIRES... C,EST LA QUE L,ECONOMIE DEVRAIT COMMENCER ! J,ESPERE QUE LA B.M. ET LE F.M.I. Y METTRAIENT DES CONDITIONS DANS TOUT CE QUI EST PUBLIC !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
12 h 53, le 20 avril 2018