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À La Une - Liban

Grille des salaires : Raï prend la défense des écoles privées

"Le Parlement et le gouvernement sont responsables de toute école privée, notamment gratuite, qui devra fermer ses portes et laisser orphelins des élèves et des enseignants", a mis en garde le chef de l'Eglise maronite à l'occasion de la messe de Pâques.

Le patriarche maronite, Béchara Raï. Photo d'archives AFP

Le patriarche maronite, Béchara Raï, a pris samedi la défense des écoles privées qui affirment être obligées de majorer leurs frais de scolarité afin d'accorder des augmentations aux enseignants en vertu de la nouvelle grille des salaires. Il a dans ce contexte appelé l'Etat à assurer les frais de la nouvelle grille.

"L'école privée veut préserver les droits de ses enseignants, tout en préservant les parents des élèves et la qualité d'éducation des écoliers. C'est pour cela que l'école privée s'engage à appliquer la nouvelle grille des salaires, et c'est à l'Etat d'assurer le paiement des six échelons exceptionnels (...)", a affirmé le chef de l'Eglise maronite à l'occasion de la messe de Pâques.

Il a insisté sur le fait qu'"aucune école ne peut appliquer la nouvelle grille et les six échelons sans augmenter les frais de scolarité, des frais que les citoyens sont incapables de payer", ajoutant que "les écoles refusent catégoriquement cela".

"Nous luttons pour préserver le système éducatif au Liban, à travers l'enseignement privé. Le Parlement et le gouvernement sont responsables de toute école privée, notamment gratuite, qui devra fermer ses portes et laisser orphelins des élèves et des enseignants", a mis en garde le prélat maronite. "Nous remettons ce dossier entre les mains du président de la République", a conclu Mgr Raï.

Les enseignants du public et du privé protestent depuis plusieurs mois contre la non-application de la loi 46 sur la nouvelle grille des salaires pour la fonction publique et les écoles privées, faisant l'objet d'un bras de fer avec leurs employeurs. 

Le ministre de l’Education, Marwan Hamadé, propose un échelonnement du financement des nouveaux salaires et la préservation des droits des enseignants. Les enseignants réclament, eux, le paiement en une seule fois des six échelons dont ils ont été privés au moment de la promulgation de la nouvelle grille des salaires. 

Vendredi dernier, à l'issue d'un entretien avec Michel Aoun, le patriarche avait tiré la sonnette d'alarme sur la situation du secteur de l'éducation, évoquant une "catastrophe sociale". 

Selon une source proche de Bkerké interrogée par L'Orient-Le Jour, le mot "faillite" utilisé par le prélat avait bien été prononcé au cours des discussions sur la question des écoles. Mgr Raï ayant demandé au président Aoun une contribution du gouvernement pour mettre fin à la crise, ce dernier lui aurait répondu que l’Etat "est en faillite et qu’il n’en a pas les moyens".


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commentaires (4)

Correction: dans ma note plus bas l’adressais ma remarque à notre Patriarche mais aussi à tous les Archevêques qui l’entourent.

Saliba Nouhad

18 h 48, le 31 mars 2018

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Commentaires (4)

  • Correction: dans ma note plus bas l’adressais ma remarque à notre Patriarche mais aussi à tous les Archevêques qui l’entourent.

    Saliba Nouhad

    18 h 48, le 31 mars 2018

  • GRILLE DES SALAIRES : ON A PRIS A QUELQUES UNS... ET PAS SUREMENT AUX GROS ET GRAS... POUR DONNER AUX AUTRES ! MAUVAISE ET INJUSTE POLITIQUE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 18, le 31 mars 2018

  • Une petite remarque à notre archevêque: tout le monde connaît la richesse de nos institutions religieuses, leurs wakf, leurs couvents, leurs cathédrales majestueuses et le train de vie parfois scandaleux qu’ils mènent... Traditionnellement, au Liban, la majorité des grandes écoles et universités étaient gérées par des religieux et religieuses, soi-disant dans un esprit de charité chrétienne... Ne pensez-vous pas que vous pourriez contribuer à résoudre ce problème en donnant le bon exemple avant d’arriver à cette catastrophe sociale que vous mentionnez et sauver les générations futures? Notre état en faillite n’aurait de choix que de vous suivre, et, même si ce n’est pas le cas, vous vous réconcilierez avec la majorité de vos paroissiens!

    Saliba Nouhad

    18 h 14, le 31 mars 2018

  • Qu'attendent nos "responsables politiques", en commençant par le No 1, Monsieur Michel Aoun, pour mettre enfin de l'ordre dans ce pays, qu'il dit lui-même: " être en faillite" ? Ne nous a-t-il pas promis, le 31 octobre 2016, de le faire ? Ou alors attend-il de voir les résultats des législatives du 6 mai 2018, c'est à dire encore un mois de descente en enfer pour une grande partie de la population ? Lui, il n'a pas de soucis financiers...il reçoit ponctuellement son salaire de Chef de 'l'Etat Libanais, nourri, blanchi et logé dans un palais...! Irène Saïd

    Irene Said

    17 h 16, le 31 mars 2018

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