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À La Une - Liban

Le gouvernement modifie les horaires des fonctionnaires

Le ministre de l'Education invite les enseignants de l'Université libanaise à "mettre un terme à leur grève afin de sauver l'année académique". 

Le gouvernement libanais, réuni au Sérail, à Beyrouth, le 19 avril 2018. Photo Dalati et Nohra

Le gouvernement libanais a approuvé jeudi le nouvel horaire de travail des employés de l'administration publique, afin de mettre fin à la grogne qui avait accompagné, dans les milieux religieux musulmans, l'adoption du nouvel horaire prévu dans la nouvelle grille des salaires, adoptée en 2017. 

Les fonctionnaires travailleront "du lundi au jeudi de 7h30 à 15h15, et le vendredi de 8h à 11h", a annoncé le ministre des Affaires sociales, Pierre Bou Assi, à l'issue du Conseil des ministres tenu au Sérail, sous la présidence du Premier ministre, Saad Hariri. Soit 34 heures de travail par semaine.

Cette décision modifie l'horaire controversé qui avait été adopté avec la nouvelle grille des salaires, selon lequel les fonctionnaires devaient chômer le samedi et le dimanche, et travailler davantage en semaine, de 8 heures à 15h30 du lundi au vendredi, avec un arrêt de travail de deux heures le vendredi pour permettre aux employés musulmans d'effectuer la prière du vendredi. Donc 35 heures par semaine. Avant l'adoption de la nouvelle grille des salaires, les fonctionnaires travaillaient 32 heures par semaine. A noter que la loi du travail prévoit, pour le secteur privé, que le nombre d'heures travaillées par semaine ne doit pas excéder 48 heures.


(Pour mémoire : Vers un « compromis honorable » sur le congé du vendredi )


Enseignement
Par ailleurs, le ministre de l'Education, Marwan Hamadé, a annoncé, alors qu'il quittait le Sérail avant la fin de la réunion, avoir "proposé d'octroyer aux enseignants des écoles privées six échelons" de la nouvelle grille des salaires "étalés sur trois ans, c'est à dire deux échelons par an, afin d'étaler les augmentations des frais de scolarité".

Le syndicat des enseignants du privé ont publié un communiqué dans lequel ils réitèrent leur refus de la proposition de M. Hamadé, démentant tout accord à ce sujet.

Les enseignants du secteur privé protestent depuis plusieurs mois contre la non-application de la loi 46 sur la nouvelle grille des salaires pour la fonction publique et les écoles privées, faisant l'objet d'un bras de fer avec leurs employeurs. Le ministre de l’Éducation propose un échelonnement du financement des nouveaux salaires et la préservation des droits des enseignants. Ces derniers réclament le paiement en une seule fois des six échelons dont ils ont été privés au moment de la promulgation de la nouvelle grille des salaires. 

"Nous avons pris l'avis du Conseil des ministres concernant une loi permettant d'octroyer trois échelons aux enseignants de l'Université libanaise", a également annoncé le ministre, qui a invité ces enseignants à "mettre fin à leur grève afin de sauver l'année académique". 
Les professeurs, en grève depuis plusieurs semaines, réclament notamment une remise à niveau de leurs salaires, en fonction du réajustement et des échelons accordés par la nouvelle grille des salaires dans l’enseignement scolaire public, ainsi qu’en fonction des traitements accordés dans les universités privées. 


(Pour mémoire : Grille des salaires : Raï prend la défense des écoles privées)


Décharge de Tripoli
En ce qui concerne la gestion des déchets, le ministre de l'Environnement, Tarek el-Khatib, a pour sa part demandé au gouvernement de "trouver une solution directe, sérieuse et rapide, aux dangers posés par la décharge de Tripoli, et de prendre des mesures immédiates pour régler le problème des émissions de gaz" toxiques. Dans un communiqué publié à la fin de la séance du cabinet, l'entreprise AMB, en charge de la gestion du centre de tri des déchets de Tripoli, a démenti être à l'origine des odeurs polluant la grande ville du Liban Nord. 

Le ministre Khatib a également appelé le Conseil des ministres à lancer le plan de transport des déchets des régions de Iqlim el-Kharroub, du Chouf et de Aley vers la décharge de Costa Brava (au sud de Beyrouth). Le Premier ministre a promis de lancer l'exécution de ce plan. 

Le Liban souffre depuis des décennies d'une crise des déchets qui a culminé en 2015, lorsque la capitale et ses environs ont été submergés par des montagnes d'ordures, provoquant un mouvement de protestation inédit. Les gouvernements successifs ont multiplié les plans de gestion à long terme qui n'ont jamais été mis en œuvre, adoptant à la place des mesures d'urgence comme l'élargissement récent des décharges côtières à Bourj Hammoud et Costa Brava, au nord et au sud de Beyrouth, au grand dam de la société civile et des écologistes.


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Le gouvernement libanais a approuvé jeudi le nouvel horaire de travail des employés de l'administration publique, afin de mettre fin à la grogne qui avait accompagné, dans les milieux religieux musulmans, l'adoption du nouvel horaire prévu dans la nouvelle grille des salaires, adoptée en 2017. Les fonctionnaires travailleront "du lundi au jeudi de 7h30 à 15h15, et le vendredi de 8h à...

commentaires (3)

8h a 11h le vendredi? donc 3h de "boulot" quelle perte de temps pour faire tout un traject.

Mill Linro

19 h 02, le 19 avril 2018

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Commentaires (3)

  • 8h a 11h le vendredi? donc 3h de "boulot" quelle perte de temps pour faire tout un traject.

    Mill Linro

    19 h 02, le 19 avril 2018

  • et si on est employe dans le secteur prive et que l'on a une formalite a faire au gouvernement on fait comment maintenant que les employes ne travaillent plus les samedis?

    Le Herisson

    17 h 54, le 19 avril 2018

  • Vive nos paresseux fonctionnaires qui déjà ne font rien , et maintenant ils sont encore rémunérés pour ne rien faire . Drôle de pays .

    Antoine Sabbagha

    17 h 47, le 19 avril 2018

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