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Hariri inaugure le boulevard du roi Salmane : L'arabité du Liban prime sur tous les autres axes

"Il existe entre le Liban et l'Arabie saoudite "une histoire qui ne pourra pas être cassée, quoi qu'on s'efforce de faire", affirme le chef du gouvernement.

Le Premier ministre, Saad Hariri (centre), entouré de nombreux responsables politiques et du chargé d'affaires saoudien, Walid Boukhari (à droite du Premier ministre), lors de l'inauguration d'une avenue au nom du roi Salmane d'Arabie saoudite dans le secteur de Minet el-Hosn, à Beyrouth, le 3 avril 2018. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre, Saad Hariri, a inauguré mardi une avenue au nom du roi Salmane d'Arabie saoudite dans le secteur de Minet el-Hosn, à Beyrouth, affirmant dans un discours que "l'appartenance arabe du Liban prime sur tous les autres axes et équations" dans la région. 

"Les Libanais et les Beyrouthins savent la position spéciale qu'occupe Beyrouth dans le cœur du roi saoudien", a affirmé M. Hariri lors de la cérémonie qui a eu lieu devant l'hôtel Four Seasons, sur le front de mer, et à laquelle étaient présents plusieurs responsables politiques libanais, notamment le leader druze Walid Joumblatt, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, l'ancien Premier ministre Tammam Salam et un représentant du président Michel Aoun, son conseiller Elias Bou Saab.

Saad Hariri a affirmé qu'il existe entre le Liban et l'Arabie saoudite "une histoire qui ne pourra pas être cassée, quoi qu'on s'efforce de faire". "L'appartenance arabe du Liban prime sur toutes les allégeances, tous les axes et toutes les équations", a-t-il ajouté, en allusion au Hezbollah, dont le parrain iranien s'oppose au royaume saoudien pour l'influence sur la région. 

Le chef du gouvernement a souligné que rencontrer le roi Salmane était comme de "s'asseoir avec un expert de l'histoire du Liban". "L'Arabie saoudite a écrit des pages glorieuses de l'histoire du soutien au Liban, c'est notamment sous sa houlette qu'ont eu lieu l'accord de Taëf et la fin de la tragédie libanaise" qu'était la guerre civile (1975-1990), a-t-il souligné. "Le Liban s'est réuni aujourd'hui pour célébrer le nom de Salmane Ben Abdel Aziz et l'élever sur son front de mer", a-t-il ajouté.


(Lire aussi : Depuis Bkerké, Hariri évoque ses relations "en montagnes russes" avec Joumblatt)


"Des relations solides comme le cèdre"
De son côté, le chargé d'affaires saoudien à Beyrouth, Walid Boukhari, a affirmé dans un discours que son pays continuera de veiller "à la paix, la sécurité, la stabilité et la protection du Liban et de son unité nationale". "Nous saluons les efforts du chef de l’Etat libanais, Michel Aoun, du chef du Parlement, Nabih Berry, et du Premier ministre dans la lutte contre les difficultés" auxquelles a dû faire face le pays, a-t-il poursuivi. Il a déclaré que "les relations saoudo-libanaises sont solides et perdureront comme le cèdre enraciné". 

Plus tôt dans la journée, M. Boukhari s'était rendu à Bkerké pour un entretien "protocolaire" avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, alors qu'il multiplie ces derniers jours les entretiens avec les responsables libanais, et qu'il s'était rendu vendredi à Baalbeck, dans la Békaa, dans le fief du Hezbollah. Certains, notamment dans l'orbite du parti chiite, dénoncent une ingérence de Riyad dans les affaires intérieures libanaises. 

Le leader druze, Walid Joumblatt, a de son côté affirmé que "le roi Salmane a une longue histoire avec les relations entre les deux pays". "Ouvrons une nouvelle page dans les relations avec l'Arabie saoudite", a-t-il répondu à une question concernant ses liens avec le royaume. 

Prenant à son tour la parole, le mohafez (gouverneur) de Beyrouth, Ziad Chbib, a affirmé que les célébrations en l'honneur de l'Arabie saoudite "expriment l'histoire des relations profondes, fraternelles et excellentes" entre les deux pays. Il a, comme les autres intervenants, souligné "le soutien" saoudien "à l'Etat et au peuple libanais". "Nommer un boulevard situé sur la rive orientale de la mer Méditerranée en hommage au roi Salmane est un message concernant l'arabité profonde de Beyrouth, qui a, dans son histoire moderne, toujours été un phare de la pensée arabe". 

En marge du dîner organisé par l'ambassade saoudienne pour clore la cérémonie, l’émissaire spécial Nizar Alaoula a réuni à l'hôtel Phénicia Saad Hariri, Samir Geagea et Walid Joumblatt, en présence de M. Boukhari. MM. Alaoula et Geagea se sont par la suite réunis en présence de M. Boukhari et de l'ambassadeur des Emirats arabes unis au Liban, a rapporté la chaîne LBC.


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Le Premier ministre, Saad Hariri, a inauguré mardi une avenue au nom du roi Salmane d'Arabie saoudite dans le secteur de Minet el-Hosn, à Beyrouth, affirmant dans un discours que "l'appartenance arabe du Liban prime sur tous les autres axes et équations" dans la région. "Les Libanais et les Beyrouthins savent la position spéciale qu'occupe Beyrouth dans le cœur du roi saoudien", a...

commentaires (6)

La course excessive de la part de Saad Hariri et de Walid Joumblatt sur l'arabité de Beyrouth et l'arabité du Liban... Pourquoi cet acharnement ? Est-ce pour plaire au Roi Salmane ? Durant toute ma vie, je n'ai jamais entendu un Beyrouthin ou un Libanais prétendre que le Liban est un pays scandinave, ou slave, ou balkanique ou perse ou berbère. D'ailleurs le Royaume d'Arabie saoudite n'était jusqu'aux années 30 que la Péninsule arabe ou l'Arabie.

Un Libanais

13 h 00, le 04 avril 2018

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Commentaires (6)

  • La course excessive de la part de Saad Hariri et de Walid Joumblatt sur l'arabité de Beyrouth et l'arabité du Liban... Pourquoi cet acharnement ? Est-ce pour plaire au Roi Salmane ? Durant toute ma vie, je n'ai jamais entendu un Beyrouthin ou un Libanais prétendre que le Liban est un pays scandinave, ou slave, ou balkanique ou perse ou berbère. D'ailleurs le Royaume d'Arabie saoudite n'était jusqu'aux années 30 que la Péninsule arabe ou l'Arabie.

    Un Libanais

    13 h 00, le 04 avril 2018

  • Pas seulement les réactions des citoyens lambda ... mais aussi des politiques, l'élite et autres érudits et critiques avisés, tous estiment qu'avoir des rapports cordiaux avec l'Arabie Saoudite, l'Iran, la Syrie, l'Amérique ou la Russie devrait forcément signifier une "allégeance", à ses pays. Mais le Liban, pays relativement moderne, voir en avant-garde dans la région, composé par une multitudes de confessions et de tendances, n'a-t-il pas le droit, voir le devoir de multiplier ses partenaires et privilégier ses relations avec ceux qu'il considère plus proches ? Que l'on se dise une fois pour toute, notre pays possède deux branches, l'une proche de l'Arabie et l'autre de l'Iran ? Pourrions nous éradiquer l'une ou l'autre tendance? Avons nous un intérêt d'humilier l'une ou l'autre ? Quand il y a des obstacles la sagesse populaire nous dit qu'il faut revenir à des fondamentaux. Le Liban fait partie du bloc arabe. Sa culture et son inspiration sont aussi arabes... N'EST-CE PAS ? Alors pourquoi tant de suspicions, de méfiance et de divisions pour si peu, pour des évidences que l'on ne peut pas nier !? Le Liban est et sera Un, indivisible, celui des arabes, des phéniciens, des chrétiens, des musulmans, des sunnites et des chiites comme arméniens et grec-orthodoxes et catholiques et maronites et de druzes ...... (que l'on m'excuse pour les oublis). Chacun doit pouvoir se retrouver .... et aimer ce Liban comme il se doit.

    Sarkis Serge Tateossian

    00 h 28, le 04 avril 2018

  • quel arabité ? le Liban, devient une province saoudienne !!! c'est une relation de soumission, il faut voir les hommes politiques sunnites et chrétiens courir à Riadh attendre les ordres. Ou quand ils vont voir l'ambassadeur saudi, le nouveau gouverneur

    Talaat Dominique

    23 h 18, le 03 avril 2018

  • si je peux me permettre ... Pour le moment ils sont entrain de la faire l'histoire surtout MBS lol

    Bery tus

    22 h 27, le 03 avril 2018

  • PAROLES SAGES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 24, le 03 avril 2018

  • Retour aux sources ?A SUIVRE .

    Antoine Sabbagha

    22 h 19, le 03 avril 2018

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