Le cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah. Photo Ani
Le cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah, a comparé samedi, sans le nommer, le prince héritier saoudien Mohammad Ben Salmane à Adolf Hitler, en référence à des propos tenus par l'homme fort du royaume wahhabite qui avait dressé un parallèle entre le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, et le dictateur nazi.
"Ce sont ceux qui commettent des massacres au Yémen contre des enfants, des femmes et des personnes âgés, qui les noient dans des mers de sang et qui imposent un siège à sa population pauvre, qui sont le Hitler de notre temps et des Arabes car ils alimentent la haine et la guerre, dépensent de l'argent pour opposer les peuples les uns contre les autres", a déclaré M. Kaouk lors d'une allocution à Aïtit, au Liban-Sud.
"L'Iran est l'Etat qui a aidé l'Irak et la Syrie à affronter le danger que représente Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique). Sans ses sacrifices et son aide, Daech aurait pris le contrôle des pays du Golfe et serait arrivé aux portes de l'Europe", a ajouté le responsable du parti chiite.
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision américaine CBS, dont l'intégralité sera diffusée dimanche, MBS fait le parallèle entre les ambitions territoriales prêtées à Ali Khamenei, et celles d'Adolf Hitler au temps du nazisme. Pour le prince, le guide suprême iranien veut "créer son propre projet au Moyen-Orient tout comme Hitler voulait s'étendre en son temps".
"Ces propos n'ont pas de valeur (...) Ils émanent d'un simple d'esprit plein d'illusions qui ne prononce que des paroles amères et mensongères", avait répondu le porte-parole de la diplomatie iranienne Bahram Ghassemi. L'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite, les deux grandes puissances régionales au Moyen-Orient, s'opposent à propos de tous les conflits régionaux, notamment ceux déchirant la Syrie et le Yémen.
(Lire aussi : Rupture de l’alliance FL-Futur, dans l’intérêt du Hezbollah)
"Ingérence"
Sur un autre plan, le responsable du parti chiite a dénoncé les "ingérences" de Riyad dans les élections législatives prévues le 6 mai prochain. "L'un des récents problèmes que posent la politique saoudienne au Liban, c'est l'ingérence de Riyad dans les affaires internes libanaises et son intervention active dans les prochaines législatives qui constituent une étape essentielle de la construction de l'Etat et des institutions, de la lutte contre la corruption, de la protection des options nationales, ainsi que la place et le rôle du Liban au sein de la résistance", a affirmé M. Kaouk.
"Mais les ingérences saoudiennes confrontent les Libanais entre eux, recréent la division et les tensions politiques et entraînent le Liban vers une nouvelle phase de sédition interne", estime le cadre du Hezbollah. "En intervenant ainsi dans ce scrutin en formant des listes et soutenant des candidats face au Hezbollah, l'Arabie saoudite veut modifier les équilibres politiques, tout en cherchant à compenser ses défaites en Irak, au Yémen et en Syrie. Mais qu'importe les sommes d'argent dépensées et les confrontations qu'ils tentent d'installer, les équilibres ne changeront pas. Ils n'en tireront que de la frustration", a conclu ce responsable du Hezbollah.
Dans des propos rapportés vendredi par le quotidien local Al-Akhbar, proche du parti chiite, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a mis en garde contre "les alliés de Daech et du Front al-Nosra" qui se présentent face à la liste du tandem chiite dans la circonscription de Baalbeck-Hermel, dans la Békaa, l'un des bastions du parti chiite.
Le mois dernier, le leader du Hezbollah avait déclaré que "dans les ambassades saoudienne et américaine, lorsqu’ils évoquent les législatives, la circonscription qui leur importe le plus est celle de Baalbeck-Hermel.
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commentaires (8)
Ha ha ha , il me fait rire le Cheikh Nabil Kaouk....
Eleni Caridopoulou
19 h 19, le 18 mars 2018