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À La Une - Repère

Entre l'Arabie saoudite et l'Iran, des décennies de relations conflictuelles

Les deux grandes puissances rivales du Moyen-Orient se disputent depuis des décennies le leadership régional.

Une photo distribuée par le média des houthis d'un tir de missile par ces rebelles yéménites chiites vers l'Arabie saoudite le 25 mars 2018. Houthi Military Media Unit/Handout via Reuters

Les deux grandes puissances rivales arabe et perse du Moyen-Orient, le royaume saoudien et la République islamique d'Iran, se disputent depuis des décennies le leadership régional. Elles se posent chacune comme le défenseur d'un des deux grands courants de l'islam, le sunnisme pour l'Arabie saoudite et le chiisme pour l'Iran.



Révolution iranienne, guerre Iran-Irak 
En avril 1979, la République islamique d'Iran est instaurée. Son guide, l'ayatollah Khomeiny, est accusé par des pays sunnites du Golfe de vouloir "exporter" la révolution chez eux.
En septembre 1980, l'Irak attaque l'Iran. Riyad sera un des principaux financiers du président irakien Saddam Hussein pendant la guerre (1980-1988) et encouragera les autres pays sunnites du Golfe à faire de même.


Première rupture 
En juillet 1987, les forces saoudiennes répriment à La Mecque une manifestation interdite de pèlerins iraniens. Les affrontements font plus de 400 morts, en majorité iraniens. En 1988, Riyad rompt ses relations avec l'Iran, dont les pèlerins seront absents du pèlerinage jusqu'en 1991.

La situation s'apaise en 1997 après l'élection du président iranien modéré Mohammad Khatami, puis sa visite en 1999 en Arabie saoudite. Mais l'invasion américaine de l'Irak en 2003 ravive la tension en faisant basculer Bagdad dans la sphère d'influence de l'Iran avec l'accession des chiites au pouvoir.



Bahreïn et Syrie 
En mars 2011, Riyad envoie un millier de soldats à Bahreïn réprimer la contestation essentiellement chiite, accusant l'Iran d'inspirer ces troubles.
A partir de 2012, Téhéran et Riyad s'opposent sur le conflit syrien. L'Iran, aidé du Hezbollah libanais, est le principal soutien régional de Bachar el-Assad. Riyad est opposé au président syrien et appuie des rebelles.


Yémen 
En mars 2015, Riyad lance une opération militaire à la tête d'une coalition pour empêcher les rebelles chiites houthis qui ont pris Sanaa de prendre le contrôle de l'ensemble du Yémen, pays voisin de l'Arabie saoudite.
Riyad et Washington accusent l'Iran, qui dément, de fournir des armes, notamment des missiles, aux houthis.


(Repère : Qui sont les acteurs de la guerre au Yémen ?)


Nouvelle rupture 
En septembre 2015, l'Iran dénonce l'"incompétence" des autorités saoudiennes après une bousculade ayant coûté la vie à des centaines d'Iraniens au pèlerinage de La Mecque.
En janvier 2016, l'Arabie saoudite exécute 47 personnes condamnées pour "terrorisme", dont un dignitaire chiite. Le lendemain, Riyad rompt ses relations diplomatiques avec Téhéran après l'attaque de son ambassade en Iran.


Hezbollah 
Début mars 2016, le Hezbollah, accusé de servir de tête de pont à l'Iran, est classé "terroriste" par les monarchies arabes du Golfe.
En novembre 2017, c'est depuis Riyad que le Premier ministre libanais Saad Hariri annonce sa démission, accusant le Hezbollah et l'Iran de "mainmise" sur le Liban. Saad Hariri est depuis rentré à Beyrouth et est revenu sur sa démission.


(Lire aussi : « En cas de guerre avec Israël, les houthis combattront aux côtés du Hezbollah »)



Qatar 
En juin 2017, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte rompent brusquement leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l'accusant de soutenir des groupes extrémistes, ce que Doha dément, et de se rapprocher de l'Iran.

Nucléaire 
En octobre 2017, Riyad salue la décision de Donald Trump de ne pas "certifier" l'accord sur le nucléaire iranien, signé en 2015 par l'Iran et les grandes puissances.
Le 15 mars 2018, le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane fait un parallèle entre les ambitions territoriales présumées du guide suprême iranien Ali Khamenei et celles d'Adolf Hitler. "Si l'Iran développe une bombe nucléaire, nous suivrons la même voie le plus vite possible", dit-il.
L'Iran qualifie le prince héritier saoudien de "simple d'esprit".

Menaces saoudiennes  
Le 25 mars, les rebelles houthis tirent sept missiles vers l'Arabie. Ceux-ci sont interceptés, mais la chute de débris fait un mort dans la capitale saoudienne.
Le 26, Riyad met en cause l'Iran. "Nous nous réservons le droit de riposter contre l'Iran en temps et lieu", affirme le porte-parole saoudien de la coalition.
Plusieurs missiles ont déjà été tirés par les houthis en direction du territoire saoudien.


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Les deux grandes puissances rivales arabe et perse du Moyen-Orient, le royaume saoudien et la République islamique d'Iran, se disputent depuis des décennies le leadership régional. Elles se posent chacune comme le défenseur d'un des deux grands courants de l'islam, le sunnisme pour l'Arabie saoudite et le chiisme pour l'Iran. Révolution iranienne, guerre Iran-Irak  En avril...

commentaires (3)

Quelle ignorance que de les mettre en compétition. L'Iran est d'un niveau de loin supérieur pouvant atteindre bayy el sa3oudi.

FRIK-A-FRAK

17 h 47, le 27 mars 2018

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Commentaires (3)

  • Quelle ignorance que de les mettre en compétition. L'Iran est d'un niveau de loin supérieur pouvant atteindre bayy el sa3oudi.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 47, le 27 mars 2018

  • l'iran a depuis tjrs ... des vues sur le MO... pour son petrole et le contrôle de ces dernieres

    Bery tus

    15 h 55, le 27 mars 2018

  • L,IRAN PROVOCATEUR REGIONAL !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 01, le 27 mars 2018

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