Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Projet Bassil : le gouvernement renvoie la balle à la commission ministérielle chargée des législatives

Le Conseil des ministres a réaffirmé sa décision, prise la semaine dernière, d'agrandir la décharge de Costa Brava.

Discussion entre le Premier ministre, Saad Hariri (g) et le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, lors du Conseil des ministres qui s'est tenu le 18 janvier 2018 dans le Grand séail. Photo Dalati et Nohra

Le Conseil des ministres, réuni au Grand Sérail jeudi sous la présidence de Saad Hariri pour débattre entre autres de la question des modifications à apporter à la loi électorale pour les législatives de mai prochain, qui divise ses membres, a renvoyé la balle à la commission ministérielle chargée du suivi du dossier des législatives.

Le gouvernement a ainsi renvoyé à cette commission le projet de loi à caractère urgent présenté mardi par le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, pour prolonger jusqu’au 10 février la date d’inscription des électeurs libanais de la diaspora. Cette commission devra se prononcer sur ce projet lundi.

"Nous œuvrerons en fonction de la décision de la commission", s'est contenté de dire le ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk, à sa sortie de la réunion.

Du 1er octobre au 20 novembre, les expatriés libanais ont eu la possibilité de s'inscrire sur les listes électorales sur une plateforme en ligne mise en place par le ministère des Affaires étrangères afin de pouvoir voter depuis leur lieu de résidence. Près de 92.800 Libanais se sont enregistrés.

Les dernières élections législatives remontent à 2009. Depuis, les députés ont prorogé leur mandat à trois reprises.

Avant le début de la séance, la question des modifications de la loi électorale a divisé les responsables.


(Lire aussi : Le veto de Berry aux réformes électorales, une réaction à l’avis de la justice ?)


"La réalité est différente"
Le Premier ministre a tenté de réduire la tension lors de la réunion.

"Ceux qui entendent les informations de presse qui font état de divisions profondes au sein du Conseil des ministres (...) croient que la communication entre les membres du gouvernement est absente. Mais la réalité est différente. Le Conseil discute de nombreuses questions et prend des décisions qui facilitent la vie des citoyens", a assuré le Premier ministre.

M. Hariri a dans ce contexte demandé aux membres du gouvernement de calmer le jeu et de ne pas adopter une rhétorique violente.


(Lire aussi : Le casse-tête des alliances électorales... par Scarlett Haddad)


Déchets
Sur un autre plan, le Conseil des ministres a réaffirmé sa décision, prise la semaine dernière, d'agrandir la décharge de Costa Brava, répondant ainsi à l'urgence posée par l'accumulation des déchets produits par la capitale et ses environs. La décharge accueillera désormais les déchets des régions du Chouf et de Aley.

La commission ministérielle sur les déchets, présidée par le Premier ministre, avait récemment adopté le plan à long terme de gestion des déchets du ministère de l'Environnement. Mais la décision controversée de l'agrandissement des deux décharges officielles côtières de Bourj Hammoud et de Costa Brava (respectivement au nord et au sud de Beyrouth), saturées de manière précoce et accueillant les déchets de Beyrouth et du Mont-Liban, n'avait pas été discutée.

Le plan préparé par le Conseil du Développement et de la Reconstruction à la demande du gouvernement proposait l'agrandissement des deux décharges côtières existantes. Il a été présenté comme la seule alternative au retour des déchets dans les rues. Les deux décharges côtières, construites à même la mer, sont pourtant au cœur d'une polémique en raison de leur potentiel de pollution et leur sursaturation très rapide, alors qu'elles avaient été conçues, dans le plan de mars 2016, comme étant une solution pour quatre ans.

Le gouvernement a également réaffirmé jeudi sa décision de construire une nouvelle décharge sanitaire à Tripoli, au Liban-Nord, et d’œuvrer par la suite pour la fermeture du la décharge sauvage qui existe actuellement.

L'usine de traitement des déchets de la fédération des municipalités de Tripoli, censée réduire le volume des déchets parvenant à la décharge sauvage de la ville, avait été fermée par la municipalité en début d'année pour "odeurs nauséabondes", après des directives données par M. Hariri lui-même.

En outre, Gebran Bassil a annoncé sur son compte Twitter que le gouvernement a approuvé l'ouverture de nouvelle branches de l'Université libanaise au Akkar, à Baalbeck-Hermel et à Kesrouan-Jbeil, ainsi qu'une faculté des sciences marines à Batroun.


Lire aussi

Aoun : Dans les malentendus, le dernier mot revient à la justice

La querelle Aoun-Berry, une dérive dans la dérive


Le Conseil des ministres, réuni au Grand Sérail jeudi sous la présidence de Saad Hariri pour débattre entre autres de la question des modifications à apporter à la loi électorale pour les législatives de mai prochain, qui divise ses membres, a renvoyé la balle à la commission ministérielle chargée du suivi du dossier des législatives.Le gouvernement a ainsi renvoyé à cette...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut