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Liban - Baabda

Aoun : Dans les malentendus, le dernier mot revient à la justice

Le chef de l’État estime inadmissible l’atteinte à son autorité.

Le président Aoun devant les membres du corps consulaire. Photo ANI

Dans la seule journée d’hier, le président de la République, Michel Aoun, a saisi deux occasions pour affirmer son attachement à l’État de droit et à la justice lorsque survient un malentendu sur l’interprétation des lois. Faisant référence au litige qui l’oppose au président du Parlement, Nabih Berry, sur la constitutionnalité du décret de la promotion 1994, M. Aoun a prôné le recours au pouvoir judiciaire, lors de ses allocutions devant les membres du corps consulaire venus à Baabda pour lui présenter leurs vœux pour la nouvelle année, ainsi que devant de nombreuses personnalités politiques, religieuses et administratives, lors d’un déjeuner organisé par l’ordre antonin maronite, qui a suivi une messe célébrée au couvent Saint-Antoine, à Baabda.
 « Tout malentendu autour de l’interprétation des lois impose le retour aux institutions judiciaires, auxquelles revient le mot de la fin », a déclaré M. Aoun devant le corps consulaire. « Le meilleur exemple que les responsables puissent donner aux gens est de recourir à la justice lorsqu’un différend survient entre eux », a-t-il ajouté, soulignant que « les institutions judiciaires jouissent aujourd’hui d’une immunité, émettant des jugements d’interprétation des lois à l’égard de tout le monde, à commencer par le sommet du pouvoir ».
 « Nous avons procédé en priorité aux nominations judiciaires et sécuritaires, pour montrer que la justice et la sécurité sont le fondement de tout, notamment de la stabilité », a indiqué le chef de l’État, avant de se demander, par ailleurs, « pourquoi la controverse sur le décret d’ancienneté a pris une tournure négative ». Et de déplorer, à cet égard, que « les médias ont décrit les choses comme si elles s’étaient embrasées, alors qu’il n’en est rien ».
Lors du déjeuner au couvent Saint-Antoine, M. Aoun a affirmé que « devant la justice, il n’y a ni vainqueur ni vaincu, puisque le pouvoir judiciaire s’exprime selon le droit », soulignant qu’« en l’absence d’un respect de la Constitution et des lois, les institutions n’ont aucune valeur, parce qu’elles ne dépendent alors d’aucune autorité, devenant plutôt soumises au chaos ». « Face à un différend sur une certaine loi, nous avons demandé de nous référer à la justice, parce que le Liban est doté d’institutions, telles que le Conseil d’État et le Conseil constitutionnel, qui doivent interpréter les lois et les décrets réglementaires lorsque surgit un litige », a en outre indiqué le président de la République, avant d’ajouter : « Nous voulons que le pays reste stable et sûr, et nous respectons tous les pouvoirs édictés par la Constitution, sachant que nous voulons édifier un État », a-t-il poursuivi, martelant enfin : « Nous sommes pourtant arrivés à un point où l’on commence à porter atteinte à notre autorité et cela est inadmissible. »

Dans la seule journée d’hier, le président de la République, Michel Aoun, a saisi deux occasions pour affirmer son attachement à l’État de droit et à la justice lorsque survient un malentendu sur l’interprétation des lois. Faisant référence au litige qui l’oppose au président du Parlement, Nabih Berry, sur la constitutionnalité du décret de la promotion 1994, M. Aoun a prôné...

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