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À La Une - Repère

Cinq choses à savoir sur Jérusalem

La Ville sainte, al-Qods en arabe, est, une fois encore, au centre de l'attention du monde, alors que le président Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël. Ci-dessous, quelques aspects à connaître de la ville et de ses près de 900 000 habitants, dont 300 000 Palestiniens.

Un Palestinien passe devant des échoppes fermées dans la vieille ville de Jérusalem, le 7 décembre 2017. REUTERS/Ammar Awad

Statut

Israël a pris le contrôle de la partie orientale de Jérusalem aux dépens de la Jordanie pendant la guerre de 1967 et l'a ensuite annexée. La communauté internationale n'a jamais reconnu cette annexion et les ambassades sont installées à Tel-Aviv, mais Israël a déclaré que la ville était sa capitale "indivisible". Les Palestiniens voient Jérusalem-Est comme la capitale de leur futur Etat. Maintes fois prise, perdue et reprise par des armées musulmanes au fil des siècles, la ville a souvent fait office de symbole de ralliement pour les musulmans. La Vieille ville, située à Jérusalem-Est, abrite des sites sacrés du judaïsme, du christianisme et de l'islam.

 

(Pour aller plus loin : Statut de Jérusalem : les résolutions onusiennes foulées au pied par Trump)

 

Ville trois fois sainte

 

La ville de Jérusalem possède une grande portée symbolique pour les communautés juive, musulmane et chrétienne.

 

Jérusalem abrite à quelques centaines de mètres de distance entre les murs de la Vieille ville des sites saints pour des milliards d'individus. L'esplanade des Mosquées, appelée Haram al-Charif (le Noble sanctuaire) par les musulmans, mont du Temple par les juifs.Il s'agit du troisième lieu saint de l'islam. Selon la tradition musulmane, c'est le sanctuaire le plus lointain où le prophète Mahomet se soit rendu. L'emblématique dôme du Rocher, avec sa coupole dorée, se dresse sur le rocher d'où le prophète serait monté aux cieux sur sa jument ailée. La mosquée al-Aqsa qui se trouve aussi sur le site lui donne souvent son nom. C'est aussi le site le plus sacré pour les juifs comme l'endroit où se dressait leur temple.
En contrebas se trouve le mur des Lamentations, ancien mur de soutènement et dernier vestige du Second temple juif détruit en 70 après JC par les Romains. C'est le site le plus sacré où les juifs peuvent prier.
S'y trouve aussi le Saint-Sépulcre, plus important sanctuaire de la chrétienté, bâti sur le lieu où, selon la tradition, Jésus a été crucifié puis mis au tombeau.

C'est notamment en raison de son statut de ville sainte que Jérusalem attire de nombreux touristes. Selon le Bureau des statistiques israélien, 78% des plus de trois millions de touristes entrés en Israël en 2016 ont visité Jérusalem.

 

 

Indivisible mais divisée

La population de Jérusalem est divisée entre Israéliens et Palestiniens, ainsi qu'au sein de la population juive entre un tiers se définissant comme ultra-orthodoxes (observant rigoureusement les lois du judaïsme dans tous les aspects de la vie), un tiers comme simplement religieux et un dernier tiers comme laïcs.

Les Palestiniens de Jérusalem ont un statut de résidents permanents qui leur donne accès aux services israéliens. Ils ne peuvent voter aux élections nationales israéliennes mais le peuvent aux municipales, ce que fait une infime minorité. Les ONG les soutenant dénoncent constamment l'inégalité - aux dépens de la partie orientale de la ville - des moyens alloués aux services publics, dans les domaines de l'éducation, de l'entretien des rues ou encore du ramassage des poubelles.

En dehors des périodes de tensions, juifs et Palestiniens vivent côte à côte, interagissant dans le domaine professionnel comme les hôpitaux mais guère au-delà en dehors de rares espaces de coexistence, par exemple l'école bilingue hébreu-arabe "main dans la main".

 

(Commentaire : Tous ceux qui disent désormais merci à Trump...)

 

Universitaire et culturelle

L'université hébraïque, dont les pères fondateurs sont Albert Einstein et Sigmund Freud, l'Académie des arts et du design de Bezalel, l'école de cinéma et de télévision Sam Spiegel et le studio d'acteurs Nissan Nativ sont des institutions où se côtoient Israéliens et Palestiniens et d'où sort une partie de l'avant-garde locale.

Le Théâtre national palestinien est l'un des rares établissements culturels de Jérusalem-Est : les autorités israéliennes ne permettent pas à l'Autorité palestinienne de financer des activités dans la ville.

La ville accueille par ailleurs plusieurs festivals de danse, de musique et de cinéma, la plupart subventionnés par la municipalité, qui essaie aussi d'attirer les entreprises high-tech.

 

(Lire aussi : Les Palestiniens chauffés à blanc par la décision de Trump)

 

Syndrome de Jérusalem

Jérusalem est l'une des rares villes à avoir donné son nom à un trouble psychique, affectant les touristes qui se retrouvent submergés par le sentiment religieux au point de se prendre pour des personnages de la Bible. Le syndrome est rare et frappe surtout des pèlerins protestants venus de petites villes des Etats-Unis ou de Scandinavie élevés dans des familles pieuses. Les symptômes ne durent pas longtemps, et les médicaments peuvent aider à ramener les patients à leur état normal en quelques jours...

 

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