Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Beyrouth Insight

Regina Fenianos, aristocrate, naturellement

Elle n'est plus une débutante à ce Bal international des débutantes qu'elle met en scène et en vie depuis 20 ans. Cette année, c'est la (grande) fête au Casino du Liban le samedi 4 novembre, sous le haut patronage de Nadia Michel Aoun et en présence de Son Altesse royale le prince Charles Emmanuel de Bourbon, prince de Parme.

Photo DR

Quand Regina Fenianos apparaît, fine, discrète, vêtue d'un tailleur Chanel rose fuchsia, qu'elle se met à parler avec sa voix chantante, dansante (la samba, bien sûr), le mot élégance s'impose. « J'aime la courtoisie », dit-elle. Figure mondaine, un rôle qui lui va à ravir, ambassadrice de nombreuses causes et associations, la « Brésilienne » née à Rio de Janeiro a ramené de sa ville natale ses sourires et son optimisme, le jour où son cœur a fait boum.

Sa vie ressemble à un conte qu'elle aime partager avec force détails et de bon cœur. Car c'est ainsi qu'elle travaille, qu'elle vit, qu'elle donne, avec fermeté mais sans compter. La Carioca, née Zoghaib, qui dit Zakhlé (en parlant de Zahlé) avec un charmant accent, est, comme son nom (et seulement son nom) l'indique, d'origine libanaise. Licenciée en pédagogie de l'université fédérale de Rio de Janeiro, lorsque son père, Karam Zogheib, natif de Jbeil, qui travaillait dans l'exportation de pierres précieuses, décide de visiter le pays après 45 ans d'absence, c'est à elle qu'il demande de l'accompagner. « Il nous parlait du Liban où, selon lui, tout était plus beau, plus grand, même les raisins ! Maintenant, nous sommes devenus comme lui ! » confie-t-elle. Elle vient, revient, et rencontre l'avocat Camille Fenianos qu'elle épouse au Brésil en juillet 1973, avant de s'installer définitivement au Liban. « Ne parlez pas de moi, insiste-t-elle mais de mes actions et... du bal. »

À son grand bonheur, le père de ses trois fils, Alphonse, Alexandre et Rodrigue, est membre de nombreuses associations. Très vite, la belle dame décide de faire des choses utiles, d'agir, d'aider, de créer d'autres associations, là où le besoin se fait ressentir. « Je ne peux pas rester sans rien faire, c'est ma nature », dit-elle. Membre fondateur du Jounieh Bay Lions club depuis 1985, elle a également fondé deux Clubs Lions (Kaslik Marine et Ourjouan) et présidé plusieurs comités dans l'association internationale des Lions Clubs – District 351 – (Liban, Jordanie, Irak et Palestine). Elle a fondé également, en 2002, et présidé le Green Garden Group dont l'objectif est d'aménager des jardins pour des enfants nécessiteux dans toutes les régions du Liban. Mission réussie, puisque 19 de ces espaces publics existent désormais.

 

Robes longues, smokings et redingotes
Malgré un agenda surchargé d'actions de charité, de soirées de gala et de préparation d'événements caritatifs, Regina Fenianos trouve encore le temps de s'occuper de son (autre) bébé : le Bal international des débutantes. « Le Brésil, raconte-t-elle, avait son bal des débutantes. Je rêvais de le faire là-bas pour ma fille. J'ai eu 3 garçons ! » Fascinée par les aristocrates, leur distinction, leurs traditions, fascinée par les princes, comtes et autres ducs, et séduite par le Bal des débutantes auquel elle assiste à Paris, cette femme, entre Stéphane Bern et Geneviève de Fontenay, décide de lancer le concept au Liban. « Le Bal international des débutantes est une soirée mondaine et internationale qui se tient tous les ans dans la Salle des Ambassadeurs au Casino du Liban, en présence d'un invité d'honneur de la famille royale. » Pour la première édition, qui a eu lieu le 24 octobre 1998, l'archiduc Michael Salvador d'Autriche est l'invité d'honneur. « Je voulais quelqu'un de la famille des Habsbourg. » Et elle l'aura.

« Évidemment, la décoration était entièrement inspirée de Vienne. » Suivront, pour n'en citer que quelques-uns, le prince Victor Emanuel de Savoie ; la princesse Diane de Wurtemberg, princesse de France ; le prince Charles-Philippe d'Orléans, duc d'Anjou ; le prince Jacques d'Orléans ; le prince Jean d'Orléans ou encore le prince Emmanuel Philibert de Savoie, prince de Venise. Durant cette soirée où les débutantes sont toutes des Cendrillons 2.0, place au rêve dans un univers mené (à la baguette magique) de Regina Fenianos, qui règle chaque minute de la soirée, chaque détail de la décoration, des tables, du menu, de la musique, secondée par le comité fondateur du Bal international des débutantes. Les « demoiselles de bonne famille », venues de toutes les régions du Liban et habillées chacune par un couturier local, arrivent au bras de leur père vêtu d'un smoking. Et, dans un rituel qui n'a pas changé depuis 20 ans, ces princesses d'un soir dansent une valse avant de poursuivre le bal au bras de leur cavalier en redingote. Immuable, également, l'ambulance, la 14e, qui sera offerte à la Croix-Rouge libanaise « présente partout au Liban et sans aucune distinction », avec les fonds récoltés durant le bal. « Je ne donne pas d'argent, je préfère assurer les équipements qui manquent. Ce n'est pas un concours de beauté, poursuit-elle. Toutes nos débutantes sont belles. Et elles ont toutes la même importance. Je ne veux surtout pas fâcher leurs mères ! »

Cette année, et pour célébrer le 20e anniversaire du Bal international des débutantes en grande pompe, la revue Point de vue, qui couvre l'actualité des familles royales et du gotha, ainsi que la chaîne télévisée M6 avec l'émission Zone interdite seront présentes. « Le bal, c'est une grande famille », conclut-elle.

 

Titres et distinctions

Regina Fenianos a également fondé et présidé l'Association d'amitié Liban-Brésil (2010). Sous cette bannière, de nombreuses soirées de gala ont été organisées, dont les bénéfices ont été remis à Heartbeat (2013), aux enfants des soldats de l'armée libanaise (2014), au centre de réhabilitation al-Younbouh (2015), à arcenciel (2016). Cette année, les revenus ont été utilisés pour acheter du matériel scolaire à des enfants dans le besoin.
Elle est membre fondateur d'Oum el-Nour, du comité d'organisation du Murex d'or, membre du Ladies Comittee of the Maronite Council, de la Fondation Liban-Cinéma, de l'Association européenne de saint Vladimir, présidée par S.A. le prince Constantin Mourousy, et de la fondation Séchez les petites larmes.
Elle a été nommée chevalier de l'ordre de Rio Branco et a reçu l'ordre du Mérite national du Cèdre, grade chevalier, du président Émile Lahoud.

 

Le comité fondateur du BID

Regina Camille Fenianos (Kesrouan), présidente
Latifé Marwan Nakadi (Chouf), trésorière
Rosy Boulos (Nord)
Alia Adel Khalifé (Sud)
Nada Raja Salamé (Metn)
Zakié Nadim Majzoub (Beyrouth)
Mimi Chawki Fakhoury (Békaa)
Nada Camil Rasamny (Aley)
Reine Émile Prince (Jbeil).

 

Dans la même rubrique

Jihane Khairallah : À l'Albergo, on m'appelle maman !

Léa Sednaoui, sang pour cent

Yousra Bustros Chedid et sa cabane à la Békaa

Le suicide ? Parlons-en...

Les belles et les bêtes de Jad Ghorayeb

Aline Asmar d’Amman : Regarder le détail de tout

Carma Andraos, au commencement était le mot « J’aime »

Quand Regina Fenianos apparaît, fine, discrète, vêtue d'un tailleur Chanel rose fuchsia, qu'elle se met à parler avec sa voix chantante, dansante (la samba, bien sûr), le mot élégance s'impose. « J'aime la courtoisie », dit-elle. Figure mondaine, un rôle qui lui va à ravir, ambassadrice de nombreuses causes et associations, la « Brésilienne » née à Rio de Janeiro a ramené de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut